ABIDJAN - La situation humanitaire à Abidjan se dégradait lundi après des jours de combats entre forces loyales au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et insurgés armés, tandis que l'ONU appelait à
une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
28 novembre-28 février: trois mois après la présidentielle, la Côte d'Ivoire, déchirée entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu chef d'Etat par la communauté internationale, menaçait de basculer dans la guerre.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner la situation, en particulier une livraison présumée illégale d'armes par le Bélarus au camp Gbagbo, en violation de l'embargo sur les armes décrété en 2004.
Mais le Bélarus a démenti ces informations et dénoncé une "possible campagne destructrice" à son encontre.
Depuis plus d'une semaine les violences entre les deux camps se sont multipliées, surtout à Abidjan, coeur du pouvoir de Laurent Gbagbo. Le quartier pro-Ouattara d'Abobo (nord) est devenu le théâtre d'affrontements à l'arme lourde entre forces pro-Gbagbo et insurgés.
A Abobo, mais aussi dans le quartier voisin d'Anyama, la situation humanitaire devenait de plus en plus inquiétante, sur fond d'exode de la population.
Quelque 3.000 personnes se sont déjà réfugiées dans deux missions catholiques, "dans une promiscuité indescriptible", a déclaré à l'AFP l'abbé Augustin Obrou, porte-parole de l'archevêché d'Abidjan.
"Les gens sont fatigués, terrorisés", a-t-il souligné. "Des habits et des vivres" ont été distribués mais en quantité insuffisante, a-t-il ajouté.
Pour ceux qui sont restés terrés chez eux, la vie est de plus en plus pénible, entre coupures d'eau et d'électricité, selon un habitant. Il y a aussi "un problème de nourriture: tous les commerces sont fermés, les gens sont inquiets", raconte-t-il.
"Depuis hier (dimanche) il n'y a pas eu de tirs", a-t-il indiqué, affirmant que les combats jusqu'à cette accalmie ont fait "beaucoup de morts" et qu'il avait lui-même vu "quatre corps".
Dans la nuit de samedi à dimanche, les insurgés s'en sont pris à un symbole du régime Gbagbo, la télévision publique RTI dont le le centre émetteur a été endommagé lors de combats, ce qui a coupé le signal hertzien dans la zone d'Abidjan.
Cependant la RTI est parvenue lundi matin à émettre de nouveau, mais si le son était bon l'image était de très mauvaise qualité.
Le climat demeurait pesant dans la capitale économique avec des tirs sporadiques signalés dans plusieurs quartiers depuis dimanche, y compris dans des zones jusque-là préservées comme le quartier cossu de Cocody (est).
Fief de M. Gbagbo, le populaire Yopougon (ouest) est désormais constellé de barrages de "jeunes patriotes", ses ardents partisans, a-t-on constaté.
Parfois armés de machettes et de gourdins, ils exigent de fouiller les véhicules.
Leur chef Charles Blé Goudé a appelé la semaine dernière les jeunes à "s'organiser en comités" pour empêcher "par tous les moyens" la mission de l'ONU dans le pays, l'Onuci, de circuler.
Le gouvernement Gbagbo accuse la force onusienne, dont il réclame le départ depuis décembre, d'être complice des "rebelles" des Forces nouvelles (FN), alliés à M. Ouattara, qui selon lui sont infiltrés à Abobo.
Alors que le pays sombre, la nouvelle médiation africaine prend du retard.
Un panel de chefs d'Etat devait annoncer au plus tard ce lundi des solutions "contraignantes", mais ses membres ont prévu de ne se réunir que vendredi.
une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
28 novembre-28 février: trois mois après la présidentielle, la Côte d'Ivoire, déchirée entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu chef d'Etat par la communauté internationale, menaçait de basculer dans la guerre.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner la situation, en particulier une livraison présumée illégale d'armes par le Bélarus au camp Gbagbo, en violation de l'embargo sur les armes décrété en 2004.
Mais le Bélarus a démenti ces informations et dénoncé une "possible campagne destructrice" à son encontre.
Depuis plus d'une semaine les violences entre les deux camps se sont multipliées, surtout à Abidjan, coeur du pouvoir de Laurent Gbagbo. Le quartier pro-Ouattara d'Abobo (nord) est devenu le théâtre d'affrontements à l'arme lourde entre forces pro-Gbagbo et insurgés.
A Abobo, mais aussi dans le quartier voisin d'Anyama, la situation humanitaire devenait de plus en plus inquiétante, sur fond d'exode de la population.
Quelque 3.000 personnes se sont déjà réfugiées dans deux missions catholiques, "dans une promiscuité indescriptible", a déclaré à l'AFP l'abbé Augustin Obrou, porte-parole de l'archevêché d'Abidjan.
"Les gens sont fatigués, terrorisés", a-t-il souligné. "Des habits et des vivres" ont été distribués mais en quantité insuffisante, a-t-il ajouté.
Pour ceux qui sont restés terrés chez eux, la vie est de plus en plus pénible, entre coupures d'eau et d'électricité, selon un habitant. Il y a aussi "un problème de nourriture: tous les commerces sont fermés, les gens sont inquiets", raconte-t-il.
"Depuis hier (dimanche) il n'y a pas eu de tirs", a-t-il indiqué, affirmant que les combats jusqu'à cette accalmie ont fait "beaucoup de morts" et qu'il avait lui-même vu "quatre corps".
Dans la nuit de samedi à dimanche, les insurgés s'en sont pris à un symbole du régime Gbagbo, la télévision publique RTI dont le le centre émetteur a été endommagé lors de combats, ce qui a coupé le signal hertzien dans la zone d'Abidjan.
Cependant la RTI est parvenue lundi matin à émettre de nouveau, mais si le son était bon l'image était de très mauvaise qualité.
Le climat demeurait pesant dans la capitale économique avec des tirs sporadiques signalés dans plusieurs quartiers depuis dimanche, y compris dans des zones jusque-là préservées comme le quartier cossu de Cocody (est).
Fief de M. Gbagbo, le populaire Yopougon (ouest) est désormais constellé de barrages de "jeunes patriotes", ses ardents partisans, a-t-on constaté.
Parfois armés de machettes et de gourdins, ils exigent de fouiller les véhicules.
Leur chef Charles Blé Goudé a appelé la semaine dernière les jeunes à "s'organiser en comités" pour empêcher "par tous les moyens" la mission de l'ONU dans le pays, l'Onuci, de circuler.
Le gouvernement Gbagbo accuse la force onusienne, dont il réclame le départ depuis décembre, d'être complice des "rebelles" des Forces nouvelles (FN), alliés à M. Ouattara, qui selon lui sont infiltrés à Abobo.
Alors que le pays sombre, la nouvelle médiation africaine prend du retard.
Un panel de chefs d'Etat devait annoncer au plus tard ce lundi des solutions "contraignantes", mais ses membres ont prévu de ne se réunir que vendredi.