Le groupe spécialisé dans la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique, a déclaré lundi dernier que l'année 2011 serait marquée par de nombreuses incertitudes politiques sur le continent, dont les perspectives économiques restent néanmoins positives. Le groupe, que Ppr a introduit en Bourse en décembre 2009, a fait état d'une dynamique positive de ses ventes qui devrait conduire à la poursuite de la croissance cette année malgré les événements politiques importants qui s'enchaînent en Afrique. "Même si le début de l'année 2011 est marqué par des incertitudes géopolitiques, j'ai pleinement confiance dans l'expérience et la diversité du groupe pour nous permettre de traverser ces difficultés et poursuivre notre croissance", a indiqué Richard Bielle, le président du directoire de Cfao. Le groupe, dont le chiffre d'affaires 2010 a augmenté de 3,6% à 2,676 milliards d'euros, a vu son résultat net part du groupe progresser de 11% à 100,2 millions d'euros. Les investisseurs ont plutôt bien réagi à ces résultats et perspectives, le cours de Bourse de Cfao gagnant 2,8% à 26,83 euros vers 12h20 alors qu'au même moment le Cac 40 faisait du surplace. Les incertitudes africaines ont pesé ces dernières semaines sur le titre du groupe, qui perd encore plus de 17,5% depuis début janvier. "Ce sont des résultats solides", a commenté un trader alors que certains analystes estiment que la situation africaine devrait avoir au total, un impact limité sur le groupe. Cfao, qui distribuera un dividende 2010 en hausse de 5,1% et à 0,82 euro par action, a énuméré plusieurs situations tendues susceptibles d'avoir un impact négatif en 2011 comme la crise politique ivoirienne, la situation sécuritaire au Sahel et "des risques de propagation des mouvements sociaux et politiques en Afrique du Nord." Lors d'une conférence de presse, Richard Bielle a expliqué qu'en Côte d'Ivoire, un pays qui représente environ 6% du chiffre d'affaires du groupe, la situation s'était progressivement aggravée depuis le mois de décembre. "Aujourd'hui, on est sur une paralysie quasi totale du système bancaire", a-t-il indiqué, expliquant que Cfao était dans l'obligation de mettre en œuvre des mesures de chômage technique. Mais ce que ce patron français refuse de dire, c’est que les difficultés de son groupe en Côte d’Ivoire, viennent de Nicolas Sarkozy. Qui dans sa machiavélique tentative de soutien à son poulain Ouattara, a actionné son réseau de l’Union européenne, (Ue) ; cette Communauté dite des Droits de l’Homme. Qui refuse le droit aux Ivoiriens aux soins de santé. Sarkozy et l’Ue ont décrété un embargo sur certains produits d’origine Côte d’Ivoire comme le cacao et le café à l’embarquement des ports d’Abidjan et de San Pedro, d’une part, et certains produits entrant en Côte d’Ivoire d’autre part. Dans cette dernière catégorie, on trouve les médicaments. Oui, vous avez bien entendu les médicaments. Il est donc évident, que le segment d’activité de la Cfao concernant la distribution des produits pharmaceutiques connaisse de sérieuses difficultés (…)
Elysée Koffi
Elysée Koffi
