ABIDJAN - La filiale ivoirienne de la banque française BNP Paribas, "nationalisée" par Laurent Gbagbo, a rouvert ses portes au public mercredi à Abidjan, où régnait un calme précaire entre partisans du président ivoirien sortant et de son rival Alassane Ouattara.
Le gouvernement Gbagbo avait nationalisé mi-février la Bicici (groupe BNP Paribas) ainsi que la SGBCI, filiale de la banque française Société Générale, alors que toutes les banques commerciales suspendaient leurs activités par suite de la grave déstabilisation du secteur bancaire.
Le quasi-effondrement du système bancaire ivoirien - seules les banques publiques restant en activité - est un effet du bras de fer entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale après le scrutin de novembre.
La crise politique de trois mois ne semble pas près de s`achever: la médiation africaine s`est donné un mois de plus, jusqu`à fin mars, pour trouver une issue.
Mercredi, en pleine période de versement des salaires, quelques dizaines de clients faisaient la queue dans la rue pour entrer au siège de la Bicici, dans le quartier du Plateau, centre des affaires de la capitale économique.
Mais les opérations de retrait, aux montants sérieusement limités, se faisaient plus manuellement qu`informatiquement, preuve des difficultés techniques rencontrées. "C`est trop lent!", pestaient des clients.
Alors que selon des sources bancaires l`essentiel du système informatique est géré depuis le siège français de BNP Paribas, il était pour l`heure impossible de vérifier si les comptes des clients de la Bicici avaient été intégralement "reconstitués", comme le gouvernement Gbagbo l`a assuré.
Les autorités en place, qui ont accusé l`ex-puissance coloniale française d`être responsable de la crise bancaire, ont promis la prochaine réouverture de la SGBCI, le plus grand établissement du secteur. La Société Générale a dénoncé mardi une "réquisition illégale".
Dans les banques publiques, les fonctionnaires avaient pu commencer lundi à recevoir leur salaire, un enjeu essentiel alors que le camp Ouattara et ses alliés extérieurs tentent de couper les vivres au régime Gbagbo pour le faire tomber.
Sur le terrain, un calme précaire régnait à Abidjan, coeur du pouvoir. Des heurts parfois violents entre partisans des deux rivaux surviennent quotidiennement dans de nombreux quartiers, de Yopougon (ouest), bastion de M. Gbagbo, à Koumassi (sud).
Dans la matinée, des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo tenaient un barrage filtrant face au camp de la force française Licorne, dans une ambiance parfois tendue. Un jeune s`est à un moment approché de l`entrée en brandissant un drapeau ivoirien, a-t-on constaté.
Le quartier pro-Ouattara d`Abobo (nord) avait des airs de ville morte en certains secteurs, après avoir été la semaine dernière le théâtre de combats entre insurgés armés et Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à M. Gbagbo. Les tirs ont cessé depuis dimanche, selon des habitants.
Dans les environs de la gare, et en allant en direction de la zone la plus sensible, baptisée "PK-18", on pouvait voir des échoppes pillées, certaines incendiées et de nombreux commerces fermés. Nombre de voies secondaires étaient bloquées par des barricades montées par des jeunes pro-Ouattara.
Dans le climat de psychose des derniers jours, la rumeur avait prétendu que le camp de gendarmerie d`Abobo était tombé, et qu`un drapeau blanc y flottait. Mais mercredi des policiers et des gendarmes étaient en faction devant ce site stratégique. "Le camp n`a pas été pris", a dit l`un d`eux, montrant du doigt le drapeau national orange-blanc-vert hissé dans la cour.
Le gouvernement Gbagbo avait nationalisé mi-février la Bicici (groupe BNP Paribas) ainsi que la SGBCI, filiale de la banque française Société Générale, alors que toutes les banques commerciales suspendaient leurs activités par suite de la grave déstabilisation du secteur bancaire.
Le quasi-effondrement du système bancaire ivoirien - seules les banques publiques restant en activité - est un effet du bras de fer entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale après le scrutin de novembre.
La crise politique de trois mois ne semble pas près de s`achever: la médiation africaine s`est donné un mois de plus, jusqu`à fin mars, pour trouver une issue.
Mercredi, en pleine période de versement des salaires, quelques dizaines de clients faisaient la queue dans la rue pour entrer au siège de la Bicici, dans le quartier du Plateau, centre des affaires de la capitale économique.
Mais les opérations de retrait, aux montants sérieusement limités, se faisaient plus manuellement qu`informatiquement, preuve des difficultés techniques rencontrées. "C`est trop lent!", pestaient des clients.
Alors que selon des sources bancaires l`essentiel du système informatique est géré depuis le siège français de BNP Paribas, il était pour l`heure impossible de vérifier si les comptes des clients de la Bicici avaient été intégralement "reconstitués", comme le gouvernement Gbagbo l`a assuré.
Les autorités en place, qui ont accusé l`ex-puissance coloniale française d`être responsable de la crise bancaire, ont promis la prochaine réouverture de la SGBCI, le plus grand établissement du secteur. La Société Générale a dénoncé mardi une "réquisition illégale".
Dans les banques publiques, les fonctionnaires avaient pu commencer lundi à recevoir leur salaire, un enjeu essentiel alors que le camp Ouattara et ses alliés extérieurs tentent de couper les vivres au régime Gbagbo pour le faire tomber.
Sur le terrain, un calme précaire régnait à Abidjan, coeur du pouvoir. Des heurts parfois violents entre partisans des deux rivaux surviennent quotidiennement dans de nombreux quartiers, de Yopougon (ouest), bastion de M. Gbagbo, à Koumassi (sud).
Dans la matinée, des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo tenaient un barrage filtrant face au camp de la force française Licorne, dans une ambiance parfois tendue. Un jeune s`est à un moment approché de l`entrée en brandissant un drapeau ivoirien, a-t-on constaté.
Le quartier pro-Ouattara d`Abobo (nord) avait des airs de ville morte en certains secteurs, après avoir été la semaine dernière le théâtre de combats entre insurgés armés et Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à M. Gbagbo. Les tirs ont cessé depuis dimanche, selon des habitants.
Dans les environs de la gare, et en allant en direction de la zone la plus sensible, baptisée "PK-18", on pouvait voir des échoppes pillées, certaines incendiées et de nombreux commerces fermés. Nombre de voies secondaires étaient bloquées par des barricades montées par des jeunes pro-Ouattara.
Dans le climat de psychose des derniers jours, la rumeur avait prétendu que le camp de gendarmerie d`Abobo était tombé, et qu`un drapeau blanc y flottait. Mais mercredi des policiers et des gendarmes étaient en faction devant ce site stratégique. "Le camp n`a pas été pris", a dit l`un d`eux, montrant du doigt le drapeau national orange-blanc-vert hissé dans la cour.
