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Politique Publié le jeudi 3 mars 2011 | Soir Info

Crise post-électorale : Le domicile de Bictogo saccagé et pillé

© Soir Info Par DR
Campagne du Dr Alassane Ouattara à Adzopé: Adama Bictogo rencontre les populations, d’Abongoua, Assikoi, Yakasse Attobrou
Vendredi 22 Octobre 2010. Assikoi, département d`Adzopé. Adama Bictogo, directeur régional de campagne du RDR dans l’Agnéby et Alépé, dans les villages Akyés et Abbeys
Le domicile d’Adama Bictogo, secrétaire national chargé des relations avec les partis politiques au Rassemblement des Républicains ( Rdr), par ailleurs directeur régional de campagne d’Alassane Ouattara dans l’Agneby a été saccagé et totalement pillé par des jeunes se réclamant de la galaxie patriotique. Le constat que nous avons fait hier, en arrivant sur les lieux, laisse sans voix. Tout est mis, sens dessus-dessous…Toutes les pièces de cette villa située non loin de la cour suprême à Cocody, route du quartier des Ambassades, ont été visitées par la foule, qui a d’abord neutralisé les vigiles avant d’emporter meubles, literie, vêtements, appareils électroménagers, split et tout autre objet de valeur. La route en face du domicile d’Adama Bictogo était encore parsemée de draps et d’autres vêtements que la foule n’a pas pu emporter. N’eut été la prompte intervention de la police, la villa de Bictogo serait partie en fumée, selon une source militaire. En effet, après avoir saccagé et pillé, les hommes s’apprêtaient à mettre le feu à la maison quand la police est intervenue, dispersant la foule particulièrement excitée. Depuis quelques semaines, le district d’Abidjan est à feu et à sang, du fait des affrontements entre Fds et un commando invisible. Ces combats qui touchent aujourd’hui presque toutes les communes de la capitale économique, sont doublés de pillages, d’incendies et de saccages de biens privés et publics. Des bus de la Sotra (société de transport abidjanais) ont ainsi été « braisés », notamment à Abobo et Yopougon. A Yopougon, le week-end dernier, au moins huit (8) personnes ont été brûlées vives en plusieurs endroits de la commune : un (1) corps à la Gesco, cinq (5) à la Sicogi, près du Commissariat du 16e arrondissement, un autre cadavre calciné face à l’ancien cinéma Saguidiba et enfin un corps à Siporex, près du Lycée technique. A Abobo, l’attaque de l’émetteur de la Rti s’est soldés par « le braisage » d’au moins cinq (5) individus et de nombreux blessés.

Armand B. DEPEYLA
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