La tension est montée d'un cran entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara, les deux présidents proclamés
en Côte d'Ivoire à l'issue de la présidentielle de novembre 2010. Chaque jour qui passe traîne son
lot d'affrontements avec ses morts et ses blessés. Dans certaines communes comme Yopougon,
Port-Bouët et Koumassi, les militants de Ouattara et Gbagbo se regardent désormais en ennemis,
prêts à s'affronter à la moindre rumeur. Chaque camp, regroupé par affinité tribale ou politique
et armé d'armes blanches ou à feu, dresse ses barrages et filtre les entrées et sorties de son
quartier. Dans des conditions pareilles, il suffit qu'un occupant d'un barrage vous taxe d'être
rebelle (pro-Ouattara) ou milicien (pro-Gbagbo) pour être lynché. A Yopougon, sept personnes
ont été «braisées» dans des circonstances pareilles. A Koumassi, la rumeur d'une distribution
d'armes aux jeunes supposés proches de Laurent Gbagbo a conduit à des affrontements entre
ceux-ci et leurs camarades supposés proches du RHDP. Un tel climat fait de suspicion peut
embraser la Côte d'Ivoire si l’on n’y prend garde. Il revient à Gbagbo et Ouattara d'interpeller
leurs militants. Parce qu'en leurs noms, tous les abus sont aujourd'hui commis. En leurs noms,
on blesse et on tue. En leurs noms, on fait des sans-abri, les populations étant obligées de quitter
leurs domiciles pour trouver refuge ailleurs. Bref, en leurs noms, le tissu social se déchire. Il est
temps pour eux d'appeler à mettre fin à ces dérives. Gbagbo et Ouattara doivent prendre leurs
responsabilités en demandant aux forces combattantes de cesser les hostilités. Ils sont donc face
à leurs responsabilités. Responsabilités devant l'histoire et devant ceux qu'ils veulent gouverner.
Il est temps qu'ils fassent arrêter, pendant qu'il est encore temps, les massacres qui se profilent à
l'horizon. Cela au nom de leur amour pour la Côte d'Ivoire.
Y.DOUMBIA
en Côte d'Ivoire à l'issue de la présidentielle de novembre 2010. Chaque jour qui passe traîne son
lot d'affrontements avec ses morts et ses blessés. Dans certaines communes comme Yopougon,
Port-Bouët et Koumassi, les militants de Ouattara et Gbagbo se regardent désormais en ennemis,
prêts à s'affronter à la moindre rumeur. Chaque camp, regroupé par affinité tribale ou politique
et armé d'armes blanches ou à feu, dresse ses barrages et filtre les entrées et sorties de son
quartier. Dans des conditions pareilles, il suffit qu'un occupant d'un barrage vous taxe d'être
rebelle (pro-Ouattara) ou milicien (pro-Gbagbo) pour être lynché. A Yopougon, sept personnes
ont été «braisées» dans des circonstances pareilles. A Koumassi, la rumeur d'une distribution
d'armes aux jeunes supposés proches de Laurent Gbagbo a conduit à des affrontements entre
ceux-ci et leurs camarades supposés proches du RHDP. Un tel climat fait de suspicion peut
embraser la Côte d'Ivoire si l’on n’y prend garde. Il revient à Gbagbo et Ouattara d'interpeller
leurs militants. Parce qu'en leurs noms, tous les abus sont aujourd'hui commis. En leurs noms,
on blesse et on tue. En leurs noms, on fait des sans-abri, les populations étant obligées de quitter
leurs domiciles pour trouver refuge ailleurs. Bref, en leurs noms, le tissu social se déchire. Il est
temps pour eux d'appeler à mettre fin à ces dérives. Gbagbo et Ouattara doivent prendre leurs
responsabilités en demandant aux forces combattantes de cesser les hostilités. Ils sont donc face
à leurs responsabilités. Responsabilités devant l'histoire et devant ceux qu'ils veulent gouverner.
Il est temps qu'ils fassent arrêter, pendant qu'il est encore temps, les massacres qui se profilent à
l'horizon. Cela au nom de leur amour pour la Côte d'Ivoire.
Y.DOUMBIA