Crise post-electorale : L`ONU se dit extrêmement préoccupée par les violences

L’Organisation des Nations unies (ONU), par la voix de son Haut commissaire de aux droits de l'Homme, Mme Navi Pillay, s'est dite extrêmement préoccupée hier jeudi 3 mars 2011 par la recrudescence de la violence en Côte d’Ivoire à la faveur de la crise postélectorale. Elle a dénoncé l’hostilité aux casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), selon l’Agence France presse (AFP). « Je reste extrêmement préoccupée par l'escalade de la violence et des violations des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire. Les flambées de violences armées à Abidjan et dans l'ouest du pays menacent gravement les civils », a expliqué Mme Pillay, en présentant son rapport annuel devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève, en Suisse. Elle a craint une crise humanitaire dans la capitale économique Abidjan où un exode massif vers certains quartiers plus calmes et les villages d’origine est observé. Mme Paillay a condamné ces violences et accusé l’armée ivoirienne d’avoir tiré sur des casques bleus. Ceux-ci sont également accusés de tirer sur des jeunes manifestants proches de Laurent Gbagbo dans plusieurs quartiers d’Abidjan. La force onusienne, accusée de transporter et ravitailler des rebelles infiltrés dans la capitale économique est traitée comme ennemie par le camp de Laurent Gbagbo, qui a d’ailleurs demandé son départ du pays. « Je déplore les attaques de supporters de Gbagbo contre le personnel de l'ONU, des civils et des casques bleus », a insisté ce haut fonctionnaire de l’ONU, indiquant par ailleurs qu’un rapport du Haut commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU sera présenté aux membres du Conseil de sécurité durant l'actuelle session, prévue jusqu'au 25 mars.

Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU a eu lieu hier jeudi pour plancher sur le délai d'un mois accordé au panel des chefs d’Etat désignés par l'Union africaine (UA) pour trouver une solution d’ensemble à la crise ivoirienne.

Hervé KPODION