«Je dois admettre que le rapport de la mission (de l’Onu) était une erreur. Il n’ya pas eu d’avion qui a atterri à Yamoussoukro», a affirmé, le mercredi 2 mars 2011, Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de paix, lors d’un point presse. «C’est donc l’Onuci qui a fourni une fausse information et, bien sûr, en tant que chef des forces de maintien de la paix, j’en prends la responsabilité», a-
t-il ajouté.
En clair, il n’y a pas eu d’hélicoptères livrés à la Côte d’Ivoire en provenance du Belarus. Et qui seraient stationnés à l’aéroport de Yamoussoukro. Comme l’a prétendu le SG de l’Onu, Ban Ki-moon, sur rapport de son représentant spécial en Côte d’Ivoire, Young J. Choi, pour justifier la tenue d’une réunion de l’organisation mondiale. Et ce, au motif que le président Laurent Gbagbo a violé l’embargo sur les armes imposées à son pays. Cette attitude d’humilité vient cependant alerter l’opinion sur un fait. Le jugement de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) n’est pas infaillible. L’Onuci peut se tromper dans son appréciation des faits. Comme cela peut arriver à toute structure dirigée par l’homme dont, on le sait, l’avis est parfois empreint de subjectivité. C’est en cela que nous pensons que M. Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de paix de l’ONU, doit aller plus loin dans sa remise en cause. Il doit interroger à nouveau Young J. Choi, son collaborateur, sur le travail de certification des élections présidentielles ivoiriennes des 30 octobre et 28 novembre 2011. Car s’il s’est trompé, aujourd’hui, sur un rapport de livraison d’armes à la Côte d’Ivoire, il peut s’être trompé avant ce fait. Il peut avoir été induit en erreur par ses services sur la réalité des faits dans les zones centre-nord-ouest (Cno) tenues par les rebelles en armes. Il est possible qu’on lui ait caché la vérité sur les exactions commises par les rebelles à la solde d’Alassane Ouattara sur les militants et sympathisants de Laurent Gbagbo. Il se peut qu’il ignore, de bonne foi, le bourrage des urnes dans ces zones là. Tout est possible. Il est possible également que des mains obscures l’aient induit en erreur à le poussant à la défiance vis-à-vis du Conseil constitutionnel et a outrepassé son rôle de simple certificateur. Il est temps de revenir à une attitude d’humilité sur la gestion de l’ensemble du processus électoral en Côte d’Ivoire.
L’aveu d’Alain Le Roy, qui endosse les erreurs de Young J. Choi, doit également interpeller la France, les Etats-Unis et les organisations telles que l’Union européenne et la Cedeao. L’orgueil du pharaon ne résout rien. Au contraire, il n’apporte que destruction et précipite la chute de celui qui en fait l’amère expérience.
Les présidents Nicolas Sarkozy de la France et Barack Obama des Etats-Unis doivent saisir le prétexte de l’humilité (réelle ou feinte) de Le Roy pour s’interroger sur la partialité du rapport que leur a transmis Young J. Choi. Et sur la base duquel ils ont pris tant de sanctions et fait tant de déclarations désobligeantes à l’endroit du régime de Laurent Gbagbo. Idem pour l’UE et la
Cedeao qui, fait grave, ont posé des actes de nature à déstructurer toute l’harmonie politique, économique et sociale de la sous-région ouest africaine.
L’heure est arrivée d’écouter une autre version. Celle du Conseil constitutionnel, la plus haute juridiction en matière électorale en Côte d’Ivoire, des 200 observateurs qui ont agi au nom de l’Union africaine (UA), de Thabo Mbeki (médiateur). C’est en cela que nous saluons la démarche de l’UA, qui, en dépit des pressions de toutes sortes visant à écarter Laurent Gbagbo, mis sur pied un panel des chefs d’Etat et d’experts africains afin de faire la lumière sur le processus électoral.
A l’heure actuelle, l’Onuci, qui se comporte comme une force belligérante, assassine des civils et des militaires ivoiriens en toute impunité. Le mercredi 2 mars 2011, elle n’a pas hésité à tirer à balles réelles sur des Ivoiriennes aux mains nues. Qui ont eu le malheur de faire un sit-in devant leurs locaux de la Riviera III en raison, justement, de leur propension à s’en prendre aux Ivoiriens.
Le 25 février 2011, les forces onusiennes déployées dans la ville de Daloa ont tué de sang-froid un policier ivoirien. Qui a eu «l’indélicatesse» d’être le médiateur dans la crise qu’opposaient les casques bleus de l’ONUCI aux populations de cette ville excédées par leurs agissements. Sans compter les nombreuses tueries dont l’Onuci s’est rendue coupable dans les communes
d’Abidjan, principalement à Abobo. Pour ces faits avérés dont on peut avoir les preuves, les services de Young J. Choi ont déjà commencé à nier. Alors vigilance!
Serge Armand Didi
sardidi@yahoo.fr
t-il ajouté.
En clair, il n’y a pas eu d’hélicoptères livrés à la Côte d’Ivoire en provenance du Belarus. Et qui seraient stationnés à l’aéroport de Yamoussoukro. Comme l’a prétendu le SG de l’Onu, Ban Ki-moon, sur rapport de son représentant spécial en Côte d’Ivoire, Young J. Choi, pour justifier la tenue d’une réunion de l’organisation mondiale. Et ce, au motif que le président Laurent Gbagbo a violé l’embargo sur les armes imposées à son pays. Cette attitude d’humilité vient cependant alerter l’opinion sur un fait. Le jugement de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) n’est pas infaillible. L’Onuci peut se tromper dans son appréciation des faits. Comme cela peut arriver à toute structure dirigée par l’homme dont, on le sait, l’avis est parfois empreint de subjectivité. C’est en cela que nous pensons que M. Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de paix de l’ONU, doit aller plus loin dans sa remise en cause. Il doit interroger à nouveau Young J. Choi, son collaborateur, sur le travail de certification des élections présidentielles ivoiriennes des 30 octobre et 28 novembre 2011. Car s’il s’est trompé, aujourd’hui, sur un rapport de livraison d’armes à la Côte d’Ivoire, il peut s’être trompé avant ce fait. Il peut avoir été induit en erreur par ses services sur la réalité des faits dans les zones centre-nord-ouest (Cno) tenues par les rebelles en armes. Il est possible qu’on lui ait caché la vérité sur les exactions commises par les rebelles à la solde d’Alassane Ouattara sur les militants et sympathisants de Laurent Gbagbo. Il se peut qu’il ignore, de bonne foi, le bourrage des urnes dans ces zones là. Tout est possible. Il est possible également que des mains obscures l’aient induit en erreur à le poussant à la défiance vis-à-vis du Conseil constitutionnel et a outrepassé son rôle de simple certificateur. Il est temps de revenir à une attitude d’humilité sur la gestion de l’ensemble du processus électoral en Côte d’Ivoire.
L’aveu d’Alain Le Roy, qui endosse les erreurs de Young J. Choi, doit également interpeller la France, les Etats-Unis et les organisations telles que l’Union européenne et la Cedeao. L’orgueil du pharaon ne résout rien. Au contraire, il n’apporte que destruction et précipite la chute de celui qui en fait l’amère expérience.
Les présidents Nicolas Sarkozy de la France et Barack Obama des Etats-Unis doivent saisir le prétexte de l’humilité (réelle ou feinte) de Le Roy pour s’interroger sur la partialité du rapport que leur a transmis Young J. Choi. Et sur la base duquel ils ont pris tant de sanctions et fait tant de déclarations désobligeantes à l’endroit du régime de Laurent Gbagbo. Idem pour l’UE et la
Cedeao qui, fait grave, ont posé des actes de nature à déstructurer toute l’harmonie politique, économique et sociale de la sous-région ouest africaine.
L’heure est arrivée d’écouter une autre version. Celle du Conseil constitutionnel, la plus haute juridiction en matière électorale en Côte d’Ivoire, des 200 observateurs qui ont agi au nom de l’Union africaine (UA), de Thabo Mbeki (médiateur). C’est en cela que nous saluons la démarche de l’UA, qui, en dépit des pressions de toutes sortes visant à écarter Laurent Gbagbo, mis sur pied un panel des chefs d’Etat et d’experts africains afin de faire la lumière sur le processus électoral.
A l’heure actuelle, l’Onuci, qui se comporte comme une force belligérante, assassine des civils et des militaires ivoiriens en toute impunité. Le mercredi 2 mars 2011, elle n’a pas hésité à tirer à balles réelles sur des Ivoiriennes aux mains nues. Qui ont eu le malheur de faire un sit-in devant leurs locaux de la Riviera III en raison, justement, de leur propension à s’en prendre aux Ivoiriens.
Le 25 février 2011, les forces onusiennes déployées dans la ville de Daloa ont tué de sang-froid un policier ivoirien. Qui a eu «l’indélicatesse» d’être le médiateur dans la crise qu’opposaient les casques bleus de l’ONUCI aux populations de cette ville excédées par leurs agissements. Sans compter les nombreuses tueries dont l’Onuci s’est rendue coupable dans les communes
d’Abidjan, principalement à Abobo. Pour ces faits avérés dont on peut avoir les preuves, les services de Young J. Choi ont déjà commencé à nier. Alors vigilance!
Serge Armand Didi
sardidi@yahoo.fr