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Politique Publié le lundi 7 mars 2011 | Le Temps

Le ministre de l’Intérieur Emile Guiriéoulou et celui de la Défense Alain Dogou ont donné le samedi dernier une conférence de presse sur les tueries d’Abobo.

Depuis le jeudi 3 mars 2011, des informations relayées par des chancelleries étrangères et médias internationaux font état de ce qu’une manifestation de femmes du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) aurait été réprimée par les Forces de défense et de sécurité (Fds) faisant six (6) femmes tuées à Abobo. Malgré le démenti formel des Fds, la même presse continue d’accuser le gouvernement de Côte d’Ivoire sur ces allégations. Le gouvernement constate que depuis la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, qui ont vu la réélection du président Laurent Gbagbo avec plus de 51% des suffrages exprimés, il y a un acharnement médiatique et diplomatique contre les autorités ivoiriennes, sans investigations préalables pour établir les preuves de ces allégations.
Ce parti pris est symptomatique d’une complicité, du fait d’une déformation et d’un travestissement de l’information. Cette manipulation de l’information est l’expression d’une volonté manifeste d’intoxiquer l’opinion nationale et internationale.
Cette presse participe également à des mises en scène ignobles pour accabler le gouvernement et atteindre ainsi ses objectifs.
Dans le même temps, la même presse et les mêmes chancelleries restent muettes sur les exactions, crimes, massacres, viols et autres violations flagrantes des Droits de l’Homme commis par les terroristes et rebelles à travers le pays.
Il s’agit notamment, des personnes égorgées; des exécutions sommaires et ciblées; des attaques des autorités préfectorales et autres symboles de l’Etat;
u de l’attaque de l’émetteur Rti d’Abobo où trois (3) personnes ligotées, ont été abattues et brûlées;
u de graves incendies d’habitations, commerces et d’autres biens perpétrés à Duékoué, Lakota, Abengourou, Agnibilékrou, Daoukro, Abobo, Koumassi, etc;
u des actes de terrorisme observés par l’incendie de plusieurs autobus avec des passagers à bord.
Il faut noter que tous ces actes de violence, de barbarie et de terrorisme sont commis avec la complicité et la participation actives des forces de I’Onuci. Cette organisation (Onuci) supposée être une force neutre, agit désormais comme une force belligérante aux côtés des rebelles et obéit ainsi aux mots d’ordre de Monsieur Ouattara, du Rhdp et de leurs soutiens extérieurs.
Mesdames et Messieurs les journalistes, comment pouvez-vous comprendre ces tueries et agressions, organisées et exécutées par l’Onuci. Je vous en donne quelques exemples.
u des cas graves d’agressions commis par les forces onusiennes ou avec leur complicité sur des populations inoffensives faisant plusieurs morts et blessés dans plusieurs localités du pays comme à Abobo, au Plateau, Yopougon, Riviéra, Daloa, Duekoué. Nous avons aussi observé dans la nuit du 17 au 18 décembre 2010, l’assassinat du Sergent des Eaux et Forêt Ohou Martial et les blessures par balle du sergent de police Zié Guillaume devant le siège de l’Onuci à Sébroko. Le 17 janvier 2011, 15 blessés par balle dont 3 grièvement blessés aux environs de la Bceao au Plateau, le jeudi 27 janvier, agression à la grenade de la population. Cette agression fait 6 blessés au coridor de Gesco (Yop), le mardi 1er mars 2011 agression et blessure par balles des militants de La majorité présidentielle qui manifestaient pacifiquement devant le détachement jordanien de la Riviéra. Face à cette campagne de désinformation et d’intoxication par la presse internationale, le gouvernement élève une vive protestation contre cet acharnement sur le régime en place. Le gouvernement dénonce cette volonté effrénée de rechercher des charges contre le président de la République alors que les chefs d’Etat membre du panel de l’Ua s’apprêteraient à venir rendre leur conclusion au conseil de paix et de sécurité de l’Ua. Le gouvernement élève une vive protestation contre la manipulation de l’information et appelle les journalistes à plus de professionnalisme et invite fermement les uns et les autres à la retenue et tient à rappeler que ces faits graves ne resteront pas impunis. Mais des enquêtes permettront de démasquer les commanditaires qui subiront la rigueur de la loi.

Echanges avec la presse

La situation à Abobo Anyama

Les Fds ont déjà produit un communiqué dans lequel ils démentent toute accusation portée contre elles et le gouvernement appuie cette déclaration. Nos forces ce jour-là, n’étaient pas en manœuvre à Abobo, donc ne pouvant pas avoir tiré sur des marcheurs. Nous n’avons pas vu cette vidéo puisqu’elle est passée sur une télévision pirate. Mais ce que je peux dire parce que j’ai lu quelques dépêches de l’Afp, Reuters ; quelques journaux ivoiriens qui ont fait cas de ces témoignages n’étaient pas sur le terrain et c’est ce que nous déplorons et condamnons. Parce qu’aucun organe de presse nous dit qu’il a fait un reportage sur les lieux. Tout ce qu’on nous dit, on nous rapporte des témoignages et à partir de ceux-ci, on fait des affirmations. Cela, d’un point de vue n’est pas professionnel dans la mesure où vous n’avez pas fait de reportage. Quelqu’un vous rapporte un fait, vous ne le vérifiez pas et vous l’affirmez. Je crois que cela n’est pas acceptable. Quand on n’a pas vu, on n’affirme pas ou alors on le met au conditionnel. Mais on affirme que ce sont les Fds qui ont tué alors qu’on ne les a pas vus faire. Cela n’est pas acceptable. Et nous condamnons cela. Puisqu’ aucune des agences qui nous rapportent les faits ne dit pas selon nos envoyés sur les lieux mais disent selon les témoignages. Quelle est la fiabilité de ces témoignages ? Qu’est- ce qui nous garantit que ces témoignages n’ont pas été fabriqués. Donc chers amis, sur Abobo, des faits nous sont rapportés. J’ai dit que des enquêtes vont être menées pour déterminer exactement l’auteur. Parce qu’il n’est pas bon d’affirmer des faits qui ne sont pas établis.

Un engin blindé vu sur une vidéo (Rfi)

M. Navarro voulait savoir à qui appartient l’engin blindé vu sur la vidéo. Les Forces de défense et de sécurité sont presentes à Abobo. Parce qu’Abobo fait partie d’Abidjan donc de la Côte d’Ivoire. Nous ne pouvons pas abandonner Abobo. Cela dit, aujourd’hui l’escadron de gendarmerie d’Abobo fonctionne et les éléments sont à l’escadron. Pour le moment, nous exerçons l’autorité sur la commune d’Abobo.

Violation de l’espace aérien

La question de la violation de l’espace aérien est une question réelle. Parce que c’est très souvent que des avions non autorisés survolent notre espace aérien. Certains, pour ne pas dire la plupart descendent des passagers, et des matériels à l’aéroport de Bouaké. Malgré les interpellations du gouvernement, cette pratique continue, donc vous avez raison. En effet, effectivement, notre espace est très souvent violé par l’Onuci. Et c’est en raison de tout cela que le gouvernement a demandé le départ de l’Onuci de la Côte d’Ivoire. Parce que cette force était venue ici en force impartiale. Mais aujourd’hui, elle est partie prenante dans la belligérance. Et c’est en raison des actes inamicaux qu’elle pose sur notre territoire que nous avons demandé son départ.

L’insécurité est grandissante et il y a des jeunes qui sont armés...

C’est une question très juste que vous posez Madame. Mais la question du désarmement est une question dont nous parlons depuis 8 ans. Parce que tout est lié. Quand on insiste pour qu’il y ai désarmement et qu’on ne veut pas désarmer. Ce que ça donne, c’est le banditisme. Et vous avez vu ici ces rebelles eux-mêmes affirmer qu’ils sont un commando invisible qui est venu à Abidjan pour frapper et qui revendique être lourdement armé. On est toujours témoin des attaques ici. L’émetteur de la Rti à Abobo a été attaqué avec des armes ainsi que le commissariat du 14e arrondissement d’Abobo qui a été encerclé et qui pendant plus de 4 a subi un assaut. Il faut faire le désarmement de tous ceux qui ont les armes de façon illégale. Les rebelles ne font pas partie de l’armée ivoirienne donc il faut les désarmer. C’est la rébellion qui a amené la violence ici en Côte d’Ivoire. Cela dit, il faut qu’elle désarme d’abord. Surtout que la communauté internationale et tous ceux qui pensent qu’il doit avoir la paix ici en Côte d’Ivoire mettent la pression sur ceux-là afin qu’ils désarment. C’est la condition première pour une paix durable. Aujourd’hui, vous avez intégré dans votre conscience que ces rebelles ont le droit d’avoir les armes et d’être présents à Abidjan pour agresser les gens.

Un porte-parole du ministère des affaires étrangères français fait état d’une enquête sur ce qui s’est passé à Abidjan

Sur la violation des Droits de l’Homme, le président de la République a déjà mis en place une commission. Même en février 2003, le gouvernement avait demandé une enquête sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire à la Cour pénale internationale.
Selon le ministre de la Défense Alain Dogou. Nous n’acceptons pas qu’un pays pense qu’il a autorité d’exiger des choses sur un autre pays. «Nous n’acceptons pas ça. Et de surcroit, un porte-parole. Il est qui ? Est-ce qu’il peut agir de la sorte avec les Usa. Je vous dis que nous n’avons pas de leçon à recevoir de la France. Parce qu’un jour, il faut qu’on s’asseye pour parler de la démocratie. Car, il n’y a pas de Nation supérieure à une autre».

Renaud Djatchi
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