Dans l'armée, si la hiérarchie et la fonction comptent, il n'en demeure pas moins que l'ancienneté est une valeur et une vertu à apprécier. C'est au nom de cela que le Général Michel Gueu, Directeur du Cabinet militaire du Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire, s'est adressé récemment sur les antennes de la TCI, à ses « frères d'armes » des Forces de Défense et de sécurité. Le Général Gueu a plutôt, interpellé ceux dont les noms reviennent de plus en plus dans les actions de violence contre les populations civiles avec pour point culminant, la répression sauvage de la manifestation pacifique des femmes, le 3 mars dernier à Abobo. Le Directeur du Cabinet militaire du Premier ministre a plutôt parlé à son cadet Dogbo Blé Brunot, Commandant de la Garde Républicaine. L'interpellant directement, le Général Gueu lui a fait comprendre qu'on peut « prétendre défendre la mère-Patrie sans tuer ». A ce propos, il a cité son propre cas en exemple. Il a indiqué, alors qu'il était commandant de la Garde républicaine en 2000, avoir évité un bain de sang à la Côte d'Ivoire. Devant l'appel de Laurent Gbagbo à renverser le Général Guéï qui s'était proclamé vainqueur de la présidentielle, le Général Gueu a soutenu avoir ordonné à ses hommes de ne pas ouvrir le feu sur les manifestants civils. Et c'est ce qu'il aurait pu faire, vu que ces derniers s'étaient déportés au cœur du Plateau face au portail du Palais présidentiel. « J'ai plutôt demandé au Général Guéi de se retirer », indique le Général Gueu, officier très respecté dans l'armée ivoirienne. Il poursuit, en outre : « Je demande à mes frères d'armes d'arrêter de tuer leurs frères, leurs sœurs, leurs mères et leurs épouses. Les populations ont choisi un candidat. Nous devons nous aligner derrière ce candidat reconnu par la CEDEAO, l'Union Européenne et les Nations Unies. Monsieur Alassane Ouattara a été choisi par le peuple ivoirien et en tant que tel, mes frères d'armes devraient venir lui faire allégeance ».
S'indignant de l'allégeance « précipitée » faite par des généraux conduits par le Chef d'Etat-major à la résidence de l'ancien chef de l'Etat, alors que le processus était encore en cours, l'ancien ministre des Sports a dit que la Garde républicaine est une force qui se doit de respecter les institutions et ceux qui les incarnent.
CS
S'indignant de l'allégeance « précipitée » faite par des généraux conduits par le Chef d'Etat-major à la résidence de l'ancien chef de l'Etat, alors que le processus était encore en cours, l'ancien ministre des Sports a dit que la Garde républicaine est une force qui se doit de respecter les institutions et ceux qui les incarnent.
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