Le 1er mars dernier, le Chef de la communauté burkinabé de Loviguié dans la localité d’Agboville a été assassiné par les partisans du président sortant, Laurent Gbagbo. Les circonstances de la mort de Yacouba Terwindé Tougouri donnent la chair de poule. Il a été purement et simplement brûlé vif par ses bourreaux alors qu’il n’a commis aucune faute qui mérite un tel châtiment. Avant ce chef, début février, un autre Burkinabé a subi le même sort à Abidjan au niveau de la nouvelle gare d’Adjamé, brûlé vif par de jeunes Ebriés, partisans de Laurent Gbagbo. L’infortuné qui a eu le malheur d’atterrir dans ce quartier une nuit et qui voulait se faire renseigner sur ses parents qu’il croyait habiter dans le quartier, a tout simplement été conduit à la mort sans procès. La semaine dernière, trois personnes ont été brûlées à Yopougon sur la base de simples soupçons. Elles se sont vues accusées sans preuve, d’être des rebelles. Les auteurs de ces crimes odieux ne sont que les jeunes patriotes et les miliciens armés qui sèment la terreur dans cette commune. Au quartier Doukouré où ces tueurs ont jeté leur dévolu, les étrangers sont constamment pris pour cibles. Ce sont notamment, les commerçants sénégalais, maliens et burkinabé. Au point où se promener avec une carte consulaire à Yopougon pour l’étranger, revient à prêter le flanc à des tueurs.
Mais, la liste des crimes des jeunes partisans du président sortant Laurent Gbagbo, ne se limite pas à Yopougon. A Port-Bouët, dans le quartier Jean Foly, un burkinabé a été brûlé vif dans la nuit du vendredi 04 mars dernier. Accusé d’avoir hébergé des rebelles, le malheureux répondant au nom de Daboné Issa, a été immolé dans son quartier. Selon un responsable de la communauté Burkinabé que nous avons rencontré à ce sujet, Issa a été victime d’une dénonciation calomnieuse. « Depuis un certain temps notre communauté subit des attaques des partisans de Gbagbo. Ils nous accusent de rebelles alors que nous n’avons ni arme ni machette. Ils séquestrent nos compatriotes et les bastonnent », dénonce le chef de la communauté burkinabé de Port-Bouët. Si les Burkinabè sont en première ligne de la répression, c’est parce qu’on accuse leur président de soutenir une action militaire contre Gbagbo. Mais, ils ne sont pas les seuls ressortissants de la sous-région à souffrir des violences des jeunes patriotes et des miliciens de Gbagbo Laurent. Traoré Daouda, livreur de pain à Port-Bouët, a été lui aussi accusé de nourrir des rebelles par les extrémistes de la Fesci. Vendredi dernier, il a été enlevé par ces derniers et séquestré à la cité Universitaire 1 de Port-Bouët. Les voyageurs étrangers, notamment ceux de la Cedeao subissent des humiliations sur les routes qui relient Abidjan à l’intérieur. Rançonnés, séquestrés, dépouillés de leur argent et même bastonnés parfois par les Fds fidèles à Laurent Gbagbo, la haine contre l’étranger a atteint le summum. Un peu comme à l’avènement au pouvoir de Gbagbo où l’étranger était devenu le bouc émissaire, accusé de tous les maux.
L’une des preuves de cette situation délétère, c’est l’abandon de poste du consul honoraire Burkinabé de Soubré qui a dû quitter les lieux début janvier, parce que menacé. Les ressortissants de la Cedeao qui pensaient avoir un défenseur en la personne de Kima Emile, comprennent désormais que ce dernier s’est servi d’eux pour son enrichissement personnel. A présent qu’on les tue, Kima Emile se mure dans un silence troublant. Ils espèrent tout simplement que la Cedeao mettra incessamment en garde Gbagbo et ses partisans contre les attaques dont ils sont l’objet.
Alexandre Lebel
Mais, la liste des crimes des jeunes partisans du président sortant Laurent Gbagbo, ne se limite pas à Yopougon. A Port-Bouët, dans le quartier Jean Foly, un burkinabé a été brûlé vif dans la nuit du vendredi 04 mars dernier. Accusé d’avoir hébergé des rebelles, le malheureux répondant au nom de Daboné Issa, a été immolé dans son quartier. Selon un responsable de la communauté Burkinabé que nous avons rencontré à ce sujet, Issa a été victime d’une dénonciation calomnieuse. « Depuis un certain temps notre communauté subit des attaques des partisans de Gbagbo. Ils nous accusent de rebelles alors que nous n’avons ni arme ni machette. Ils séquestrent nos compatriotes et les bastonnent », dénonce le chef de la communauté burkinabé de Port-Bouët. Si les Burkinabè sont en première ligne de la répression, c’est parce qu’on accuse leur président de soutenir une action militaire contre Gbagbo. Mais, ils ne sont pas les seuls ressortissants de la sous-région à souffrir des violences des jeunes patriotes et des miliciens de Gbagbo Laurent. Traoré Daouda, livreur de pain à Port-Bouët, a été lui aussi accusé de nourrir des rebelles par les extrémistes de la Fesci. Vendredi dernier, il a été enlevé par ces derniers et séquestré à la cité Universitaire 1 de Port-Bouët. Les voyageurs étrangers, notamment ceux de la Cedeao subissent des humiliations sur les routes qui relient Abidjan à l’intérieur. Rançonnés, séquestrés, dépouillés de leur argent et même bastonnés parfois par les Fds fidèles à Laurent Gbagbo, la haine contre l’étranger a atteint le summum. Un peu comme à l’avènement au pouvoir de Gbagbo où l’étranger était devenu le bouc émissaire, accusé de tous les maux.
L’une des preuves de cette situation délétère, c’est l’abandon de poste du consul honoraire Burkinabé de Soubré qui a dû quitter les lieux début janvier, parce que menacé. Les ressortissants de la Cedeao qui pensaient avoir un défenseur en la personne de Kima Emile, comprennent désormais que ce dernier s’est servi d’eux pour son enrichissement personnel. A présent qu’on les tue, Kima Emile se mure dans un silence troublant. Ils espèrent tout simplement que la Cedeao mettra incessamment en garde Gbagbo et ses partisans contre les attaques dont ils sont l’objet.
Alexandre Lebel