Voyage du président Gbagbo en Ethiopie, diffusion de fausses rumeurs sur des officiers de l’armée ivoirienne, guérilla urbaine des militants de l’opposition… Voilà les sujets abordés, hier, par le président de la Coalition nationale des résistants de Côte d’Ivoire (Conareci) Touré Zéguen, au cours d’une conférence de presse. Pour le premier point, le premier responsable de la Conareci, s’oppose au voyage du président Laurent Gbagbo à Addis-Abeba. Selon lui, ce voyage est risqué. Dans la mesure où il n’y a aucune garantie de sécurité. Avant d’indiquer que cela ressemble à un traquenard. Il rappelle le cas de l’ancien président rwandais feu Juvénal Habiarymana. Dans le cadre de la recherche de solutions à la crise rwandaise, ce dernier avait été invité en Tanzanie pour la signature d’un accord de paix entre l’Etat et les rebelles du Fpr. De retour de ce sommet, son avion a été abattu le 6 avril 1994. Touré Zéguen soutient qu’ils sont prêts à envahir l’aéroport pour empêcher le président d’effectuer ce déplacement. Concernant la diffusion de fausses rumeurs sur des officiers de l’armée ivoirienne, il invite les Ivoiriens à faire attention et à ne pas se laisser distraire. Parce que c’est une tactique de l’adversaire pour diviser l’armée ivoirienne. En effet, depuis quelques semaines, les officines de l’opposition font circuler des rumeurs sur le compte des Généraux Philippe Mangou et Kassaraté. Elles font croire que ceux-ci auraient reçu des milliards de la part d’Alassane Ouattara. Pis qu’ils seraient au Golf. «Ils ont essayé tout pour arriver à leur fin. Mais ils ont échoué, alors ils inventent des histoires sur des honnêtes personnalités militaires». «Notre armée est plus que jamais soudée. Elle est déterminée à défendre partout, les Institutions de la République». Abordant le dernier point sur la guérilla urbaine des militants de l’opposition, Touré Zéguen soutient qu’elle est soutenue par l’Onuci. Il exhorte alors les jeunes à redoubler de vigilance. Car les mercenaires qui ont échoué dans leur mission de conduire le pays à la guerre civile par des actions de guérilla urbaine et qui sont en difficulté dans leur tanière d’Abobo d’où ils ont été délogés ont commencé à fuir vers d’autres communes où on ne soupçonne pas à priori leur présence. D’où l’urgence pour chacun d’``ouvrir les yeux``. « Nous n’allons plus nous laisser tuer. Nous allons riposter. Parce que personne n’a le monopole de la violence fait-il remarquer.
Y. Gbané
Y. Gbané
