Finie, la belle période de la campagne présidentielle où Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara nous ont donné d’espérer en des lendemains meilleurs au soir du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Place maintenant aux regrets et à la galère ! C’est du moins, l’amer constat qui nous est donné d’observer depuis qu’Alassane Ouattara et Gbagbo Laurent revendiquent tous deux la victoire de l’élection présidentielle ivoirienne. Dans ce bras de fer qui les oppose depuis plusieurs années et qui n’a que trop duré, on peut dire que Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo ont franchi le rubicond ces derniers temps au regard du nombre de plus en plus élevé de déplacés internes à Abidjan et ceux de l’Ouest du pays dont certains ont pris le large pour le Liberia voisin du fait des violents combats constatés récemment. Et, Dieu seul sait quand nous verrons le bout du tunnel. Entre temps, le flux migratoire inhérent à la seule ville d’Abidjan est effroyable. Par dizaine de milliers, les Abidjanais en particulier les habitants d’Abobo migrent ailleurs à leur corps défendant, le temps que les démons de la guerre quittent leur commune. Estimés à plus de trois cent milles (300.000) déplacés, le quartier d’Angré, voisin de la commune du maire Adama Tounkara, reste un grand refuge pour ces hommes, femmes et enfants, qui ont pris d’assaut les lieux de cultes. Leur seul crime, est d’avoir cru ou épousé l’idéologie de tel ou tel autre candidat. Faisant d’eux, aujourd’hui, des déplacés dans leur propre pays. Pour la plupart, ils vivent dans des conditions exécrables. C’est ce triste tableau que nous donne à voir désormais cette symphonie inachevée de l’élection du second tour. Pour encore combien de temps ?
A.D
A.D
