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Politique Publié le mardi 8 mars 2011 | Nord-Sud

Malgré l’escalade de la violence - Les Ivoiriens disent non à la guerre civile

Les nombreux actes de violences post-électorales sur fond de représailles ne poussent pas les Ivoiriens à se livrer la guerre généralisée. C’est leur volonté affichée de ne pas donner dans la vengeance aveugle pour préserver la cohésion sociale.

Les Ivoiriens ne sortiront pas de l’auberge tant que la médiation dite de la dernière chance de l’Union africaine (Ua) est en cours et que l’impasse de la crise post-électorale n’est pas levée. Le panel des cinq chefs d’Etat mis en place, le 28 janvier, à Addis- Abeba, doit faire connaître les mesures « contraignantes » pour les camps d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo en conflit. La médiation évolue, puisqu’après la visite à Abidjan, samedi dernier, du président de la Commission de l’Ua, Jean Ping, une réunion déterminante est prévue dans la capitale éthiopienne, le jeudi 10 mars. Pendant que les Ivoiriens attendent ces résolutions, plusieurs occasions se sont présentées auxquelles ils auraient pu s’affronter. Même devant la tension parfois très élevée, ils ont su raison garder, prévenant ainsi une guerre civile. On peut mettre cet attentisme au compte de la prise de conscience. En effet, parce que chat échaudé craint l’eau froide, les Ivoiriens victimes de huit ans de crise militaro-politique, de septembre 2002 à novembre dernier, sont très méfiants. Dans cette nouvelle crise dite post-électorale, ils sont promptement intervenus pour tirer la sonnette d’alarme sur le danger qui plane. Individuellement ou réunis en association, ils n’ont de cesse de sensibiliser contre les affrontements intercommunautaires, la guerre religieuse et les actes de vandalisme. Le récent plaidoyer du Forum des confessions religieuses illustre éloquemment le souci collectif de maintenir l’équilibre social. Chrétiens et musulmans du forum en ont appelé à la responsabilité collective afin que les querelles politiques ne se muent en une guerre de religions. Le constat est qu’il y a aujourd’hui moins de fronts enflammés par rapport aux jours précédents. Et que de façon générale, la tendance est à la crainte d’un embrasement total. C’est dire tout simplement que la conscience collective rejette une autre guerre. Les prémices de cette guerre avaient persuadé qu’elle était inévitable. Depuis les affrontements du jeudi 16 décembre entre les Forces de défense et de sécurité (Fds) et les Forces nouvelles (Fn) autour du projet d’ « installation » à la primature du gouvernement Ouattara, les actes de violences se sont multipliés. Les plus importantes sont les batailles rangées entre communautés Malinké et autochtones à Duékoué, à Issia et à Lakota, à l’Ouest. Il y a eu également les affrontements de Pk 18, à Abobo, où des hommes lourdement armés opposent résistance aux Fds depuis début février. La commune d’Abobo même est le théâtre de tueries tous azimuts de civils et de forces de l’ordre. Jeudi dernier, une marche de femmes pro-Ouattara y a été violemment réprimée à l’arme lourde par les Fds.

Bidi Ignace
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