Panel de l’Ua, une pilule amère pour Gbagbo

Comme il fallait s’y attendre, l’ex-chef de l’Etat n’a aucune intention de se rendre à l’invitation du panel des chefs d’Etat de l’Ua, le 9 mars prochain, à Addis-Abeba. Il a décidé de se faire représenter par le président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo. Qui, vraisemblablement, n’a pas le même rang ni la même étoffe que le président Alassane Ouattara. La raison, un complot sur fond de scénario rwandais ourdi contre sa personne. Mais, à la vérité, Laurent Gbagbo se rend bien compte que les conclusions du panel ne lui sont pas favorables. Surtout qu’il est invité à Addis-Abeba comme un simple protagoniste de la crise ivoirienne, alors que le tapis rouge “présidentiel’’ sera déroulé à Alassane Ouattara. La pilule doit être très dure à avaler pour lui et son camp. Après avoir proposé, au début de la crise, la formation d’un comité d’évaluation du processus électoral qui sera dirigé par l’Ua, Laurent Gbagbo est sur le point d’en refuser les décisions qui, en principe, sont contraignantes pour les deux parties.
Mais, faut-il s’en étonner ?
Dans tous les cas, la messe est dite pour lui. Se rendre à Addis-Abeba, serait pour Laurent Gbagbo, comme “aller à Canossa’’. Ne pas y aller, voudra dire qu’il a opté pour la politique de la chaise vide. Ce qui laissera le champ libre au recours à la force pour installer le président légitime.
MAE