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Politique Publié le mardi 8 mars 2011 | Nord-Sud

Philip Crowley, département d’Etat américain : “La faillite morale de Gbagbo est évidente”

« La faillite morale de Laurent Gbagbo est évidente au moment où ses forces ont tué des femmes qui manifestaient et que son pays est à cours de ressources », a déclaré le porte-parole du département Philip Crowley sur son compte Twitter.
Au moins six femmes ont été tuées par balles jeudi à Abidjan par des tirs des Forces de défense et de sécurité (Fds) qui dispersaient une manifestation pro-Ouattara, selon des témoins. Ces nouvelles victimes ne figurent pas dans un bilan de l`Onu qui fait état de cinquante personnes tuées au cours de la semaine écoulée en Côte d`Ivoire, portant à 365 le nombre de morts depuis mi-décembre.
Les Etats-Unis et l`Union européenne ont pris une série de sanctions économiques contre M. Gbagbo, gelant notamment ses avoirs et ceux de ses proches. Interrogé lors de son point de presse quotidien sur l`impact de ces sanctions quatre mois après le début de la crise, M. Crowley a assuré que celles-ci avaient “un effet”.
« Le carburant manque, et pour M. Gbagbo, l`argent manque. Les mesures économiques (...) le privent de la capacité de payer les forces qui tirent sur les femmes et d`autres manifestants. Malheureusement pour la Côte d`Ivoire », a-t-il ajouté, « cela va prendre un certain temps, mais nous demeurons engagés à ce que le résultat de l`élection (présidentielle du 28 novembre) soit respecté ».
Vendredi, c’était au tour de la chef de la diplomatie américaine de réclamer « l’arrêt immédiat de la violence » en Côte d’Ivoire, et d’accuser le président sortant, Laurent Gbagbo de « mépris inhumain pour la vie humaine et l’Etat de droit ».
« Les Etats-Unis appellent à l’arrêt immédiat de la violence », écrit la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton dans un communiqué. Washington « condamne fermement les actes de violence de Laurent Gbagbo contre le peuple ivoirien », a encore ajouté Mme Clinton en lançant un nouvel appel au départ de M. Gbagbo, dont la « tentative égoïste de s’accrocher au pouvoir a aggravé les tensions et affaibli les droits fondamentaux des civils ivoiriens ».


Lawrence Cannon,
ministre canadien des
Affaires étrangères :

« Nous sommes consternés »

Le Canada a également condamné, vendredi, « l’utilisation de la violence contre les manifestants pacifiques » en Côte d’Ivoire, où les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo ont tiré sur un groupe de femmes qui manifestait à Abidjan, tuant sept d’entre elles.
« Le Canada condamne vigoureusement l’utilisation de la violence contre les manifestants pacifiques. En particulier, nous sommes consternés par la mort de sept femmes, tuées par les forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo, lors d’une manifestation pacifique », a indiqué dans un communiqué le chef de la diplomatie canadienne, Lawrence Cannon. « Laurent Gbagbo s’entête à nier la volonté de changement exprimée par la population ivoirienne, qu’elle a exprimé en élisant Alassane Ouattara lors des élections de novembre 2010. Ces récentes attaques démontrent le comportement extrêmement dangereux de M. Gbagbo, qui pourrait plonger le pays dans une guerre civile”, a estimé le ministre canadien des Affaires étrangères.
Si l’on en croit M. Cannon, « la crise politique qui perdure depuis 1999 en Côte d’Ivoire a infligé d’incalculables souffrances aux Ivoiriens », soulignant que son pays est « extrêmement préoccupé de voir la Côte d’Ivoire replonger dans un climat de terreur, où les meurtres et la provocation des tensions ethniques servent d’outils politiques ». « Le Canada, a poursuivi le ministre canadien, continuera à collaborer étroitement avec ses partenaires africains et internationaux pour inciter Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir ».
La France a souhaité que le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies se saisisse des violences en Côte d’Ivoire et qu’une « commission d’enquête crédible et impartiale sous l’égide de l’Onu » soit mise en place. Mais le camp Ouattara veut aller plus loin, annonçant son intention de présenter un projet de résolution devant le Conseil des droits de l’Homme faisant référence à de possibles poursuites devant la Cour pénale internationale contre M. Gbagbo.


M.D. avec Afp
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