Des visages tristes, des bandeaux noirs attachés au bras, une prière dite dans un cadre chargé d’une forte émotion. Telle était l’atmosphère qui régnait hier, à la mosquée ‘’Bakayoko’’ sise au quartier Kankancoura dans la commune de Koumassi. Les raisons, les habitants de cette localité et les fidèles musulmans ont accompagné à leur dernière demeure Soualio Sérepé et Koné Mamadou, deux jeunes gens tombés sous les balles assassines des forces de défense et de sécurité pro-Gbagbo, le mardi 1er mars dernier. Pour cette occasion douloureuse, les parents, amis et connaissances de ces jeunes martyrs avaient à leurs côtés des responsables du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix. Une délégation du RJDP conduite par le président Diomandé Noël et Ouattara Boubacar a apporté la compassion de la grande famille des Houphouëtistes à la famille éplorée. « Je voudrais d’emblée saluer la mémoire de nos jeunes frères qui ont été tués. Nous sommes venus vous soutenir dans ces moments difficiles. Aussi, nous voudrions vous dire que vous n’êtes pas seuls dans cette période de deuil, car vous avez le soutien du président de la République, Son Excellence, Alassane Ouattara. Restons forts dans ces tristes moments. Nous vous donnons l’assurance que très bientôt le président sera rétabli dans ses fonctions », dira Diomandé Noël aux fidèles musulmans de la mosquée de Kankancoura. Ces propos réconfortants n’ont pas laissé indifférents, le guide réligieux, l’Imam Aboubakar Bakayoko. « Votre geste nous réconforte à plus d’un titre. Il faut savoir que la mort est un instant douloureux, mais pour le musulman, cela ne représente pas une fatalité », a souligné ‘‘Oustaz’’ Bakayoko. Et l’Imam de rassurer la délégation du Rjdp de ses actions pour la paix dans sa localité. Aux dires de plusieurs témoins ce quartier, Koumassi a souffert des assauts répétés des Fds fidèles au Président sortant, Laurent Gbagbo lors de la Révolution Orange lancée par le premier ministre Guillaume Soro. Soualio et Koné ont trouvé la mort dans la matinée du 1er mars quand la Garde Républicaine est allée démanteler les barrages dressés par les jeunes dans la commune de Koumassi ; a rapporté des jeunes meurtris par ces tueries. Après donc la prière de 13 heures, les deux martyrs de la Révolution Orange ont été inhumés au cimetière de Port-Bouët.
BKS
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