Un acte inhumain. Un comportement qui dépasse l’entendement des humains que nous sommes, vivant au 21e siècle. A l’heure de l’internet, des cours et tribunaux internationaux, comment peut-on commettre des crimes de cette nature ? A Abobo, jeudi dernier, des femmes et un adolescent sont tombés, fauchés par des tirs à canon de la soldatesque d’un ancien président qui se proclame, pourtant, le plus grand défenseur de la dignité africaine. Tuer est déjà un acte abominable. C’est même le premier des dix interdits que le Très-Haut a fait aux hommes, pécheurs impénitents. Or, ces individus fanatisés n’ont pas hésité à transgresser cette règle. Pis, ils ont allumé le feu sur les êtres les plus vulnérables au monde. Des femmes. Sept au total. Et un enfant. Quelle horreur ! Les commanditaires de ces tueries sont tellement fiers de leur fait qu’ils refusent de l’assumer. C’est peu de dire qu’ils n’ont pu répondre de leurs actes devant le premier juge : la conscience. Depuis l’avènement des socialistes à l’ivoirienne, le bon peuple de Côte d’Ivoire ne connaît pas la tranquillité. Le chef de la refondation a respecté à la lettre le destin qu’il avait tracé pour les habitants de notre carré. Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance. Et, il a toujours réglé les problèmes qui se posent au bon peuple de Côte d’Ivoire dans le sang. Pour ces quelques semaines, les huit victimes de jeudi dernier à Abobo, s’ajoutent à la longue liste des victimes du Machiavel des Lagunes. Une fois encore, il veut enjamber des milliers de corps de ses compatriotes pour rester accroché au pouvoir malgré le désaveu de plus de la majorité des populations. Il est arrivé au pouvoir dans le sang. Il y est resté par le sang. Il veut s’y maintenir par le sang. Mais, cette fois-ci, la rivière de sang qu’il fait couler, rejoindra le fleuve du sang versé depuis dix ans emportant avec lui, tous les criminels, les tueurs de la République, pour les déverser dans l’océan des âmes damnées. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a suffisamment payé. Peut-être regrette-t-il d’avoir cru, un moment, que l’opposant historique lui apporterait le bonheur. Le peuple, on ne peut le tromper qu’une fois. La preuve, le 28 novembre dernier, il a porté son choix, sur la personne du candidat du RHJDP, ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny, l’homme politique qu’il a le plus vilipendé et dont la population entière salue l’action à la tête du pays. Massacrer le peuple ne fera jamais de l’ancien opposant, vainqueur de la présidentielle, la plus démocratique que le pays ait jamais connue. Avec la tuerie des femmes et d’un adolescent à Abobo, l’usurpateur et son clan ont franchi l’ignoble pour atteindre le sommet de la bêtise humaine. Ils en paieront le prix tôt ou tard.
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon