Un effet boomerang, c'est ce que la barbarie sans nom et les massacres de Laurent Gbagbo et ses soldats créent au sein de la population ivoirienne. En lieu et place d'une psychose généralisée, les meurtrissures, les assassinats, les massacres de Gbagbo révoltent. Sans conteste, la détermination des femmes est pour le moins manifeste et palpable. Abobo, Treichville, Marcory, Koumassi, Marcory, Cocody, Grand-Bassam, Bouaké, Daloa…par centaines, voire milliers, malgré la répression sauvage et barbare dont elles font l'objet de la part des soldats pro-Gbagbo, les femmes de Côte d'Ivoire sont sorties hier pour dire à leur bourreau qu'elles restent débout et plus que jamais déterminées. « Nous restons débout et mobiliser pour le départ urgent et irréversible de l'ex-président Laurent Gbagbo du Palais présidentiel », scandaient hier, des milliers de femmes descendues dans les rues d'Abidjan. Le nombre impressionnant de ces femmes atteste bien la détermination de ces braves amazones. « Laurent Gbagbo, la barbarie et la violence aveugle n'ébranlent pas la détermination des femmes de Côte d'Ivoire», criait une foule massée à Marcory. Un vieil adage ne dit-il pas que « ce que femme veut Dieu veut » ?, Laurent Gbagbo qui croyait museler et terrer les femmes par une violence extrême et sordide se rend compte qu'il a donné un coup d'épée dans l'eau. A l'image de Marie Koré et ses sœurs qui ont marché en décembre 1949 sur la prison de Grand-Bassam pour libérer leurs maris emprisonnés injustement par le colon, les femmes du RHDP continuent de protester courageusement, les mains nues pour le triomphe du verdict des urnes. « Alassane Ouattara a été élu, nous allons l'installer pour le triomphe de la démocratie», lisait-on hier, sur les banderoles qui confortent l'engagement des femmes de Côte d'Ivoire a œuvrer pour que la Côte d'Ivoire renoue avec la paix et l'Etat de droit.
Moussa Keita
Moussa Keita
