En reprenant l’initiative de la reprise des hostilités à l’Ouest, Laurent Gbagbo était sans doute persuadé qu’il ferait cette fois-ci une bouchée des Forces nouvelles. Malheureusement pour lui, le revers est tout aussi cinglant qu’à Abobo.
Les revers ne se comptent plus pour Laurent Gbagbo. Les soldats fidèles à l’ancien chef de l’Etat qui se sont permis, avec l’aide de supplétifs libériens, de rompre le cessez-le-feu en vigueur depuis 2002, en prennent pour leur grade. Après avoir été mis en déroute à Téapleu (60 km de Danané) où ils ont attaqué, le 24 février dernier, les positions des Forces nouvelles, les combattants qui défendent les couleurs du Front populaire ivoirien (Fpi) n’ont cessé de perdre du terrain. La dernière citadelle tombée, dimanche dernier, à 14 heures, aux mains des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) est la ville de Toulepleu, véritable nid de miliciens et autres mercenaires libériens aux ordres de l’ancien régime frontiste. Outre la victoire de Toulepleu, les soldats FaFn s’en sont tiré avec un butin de guerre non négligeable, constitué pour l’essentiel de l’armement dont disposaient les combattants loyaux aux ‘’refondateurs’’. Ils devraient sans doute s’en servir pour donner l’assaut à d’autres repaires tels Bloléquin, Guiglo, Duékoué… Toute chose qui devrait permettre aux soldats de l’ex-rébellion, désormais dans la vraie République, de faire d’une pierre, deux coups. En prenant possession des localités de l’ouest montagneux, les FaFn devraient permettre aux populations ivoiriennes qui n’en pouvaient plus de subir les actes de sauvagerie des hommes de M. Gbagbo de revenir sur leurs terres natales. Pour fuir les atrocités de ceux-ci, près de 31.000 Ivoiriens ont, en effet, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (Hcr), trouvé refuge dans les pays voisins, notamment au Liberia. Un exode qui n’est pas sans rappeler celui des populations d’Abobo où l’ancien patron du Fpi a ouvert un autre front. Prise entre les feux de combats entre un groupe d’insurgés connus sous l’appellation de ‘’commando invisible’’ et les soldats loyaux à M. Gbagbo, une partie des populations vivant dans cette commune a préféré trouver asile ailleurs, dans les autres communes d’Abidjan. Mais, la comparaison, selon des témoins des violences d’Abobo, ne s’arrête pas seulement à l’exode des civils. Le clan Gbagbo, à la recherche de caches d’armes dans cette commune-martyr, depuis la mi-janvier, a du mal à prendre le-dessus sur des insurgés qui leur opposent une farouche résistance dans les combats qui les opposent depuis lors. Ce sont donc ces revers enregistrés sur le plan militaire, combinés avec la résistance des populations qui font dire à certains observateurs que Laurent Gbagbo a été mal inspiré de déclencher toutes ces hostilités. Car, non seulement l’objectif de neutraliser l’ennemi n’est pas atteint mais des milliers d’innocents sont massacrés dans les différents affrontements. Le dernier cas en date est incontestablement le massacre, jeudi dernier, de huit femmes qui manifestaient pacifiquement pour dénoncer justement ces violences gratuites sur les populations. Une barbarie sans nom qui ouvre plus grandement les portes de la justice internationale à M. Gbagbo et à tous ceux qui, à ses côtés, sont impliqués dans ces sales besognes de son clan.
Marc Dossa
Les revers ne se comptent plus pour Laurent Gbagbo. Les soldats fidèles à l’ancien chef de l’Etat qui se sont permis, avec l’aide de supplétifs libériens, de rompre le cessez-le-feu en vigueur depuis 2002, en prennent pour leur grade. Après avoir été mis en déroute à Téapleu (60 km de Danané) où ils ont attaqué, le 24 février dernier, les positions des Forces nouvelles, les combattants qui défendent les couleurs du Front populaire ivoirien (Fpi) n’ont cessé de perdre du terrain. La dernière citadelle tombée, dimanche dernier, à 14 heures, aux mains des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) est la ville de Toulepleu, véritable nid de miliciens et autres mercenaires libériens aux ordres de l’ancien régime frontiste. Outre la victoire de Toulepleu, les soldats FaFn s’en sont tiré avec un butin de guerre non négligeable, constitué pour l’essentiel de l’armement dont disposaient les combattants loyaux aux ‘’refondateurs’’. Ils devraient sans doute s’en servir pour donner l’assaut à d’autres repaires tels Bloléquin, Guiglo, Duékoué… Toute chose qui devrait permettre aux soldats de l’ex-rébellion, désormais dans la vraie République, de faire d’une pierre, deux coups. En prenant possession des localités de l’ouest montagneux, les FaFn devraient permettre aux populations ivoiriennes qui n’en pouvaient plus de subir les actes de sauvagerie des hommes de M. Gbagbo de revenir sur leurs terres natales. Pour fuir les atrocités de ceux-ci, près de 31.000 Ivoiriens ont, en effet, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (Hcr), trouvé refuge dans les pays voisins, notamment au Liberia. Un exode qui n’est pas sans rappeler celui des populations d’Abobo où l’ancien patron du Fpi a ouvert un autre front. Prise entre les feux de combats entre un groupe d’insurgés connus sous l’appellation de ‘’commando invisible’’ et les soldats loyaux à M. Gbagbo, une partie des populations vivant dans cette commune a préféré trouver asile ailleurs, dans les autres communes d’Abidjan. Mais, la comparaison, selon des témoins des violences d’Abobo, ne s’arrête pas seulement à l’exode des civils. Le clan Gbagbo, à la recherche de caches d’armes dans cette commune-martyr, depuis la mi-janvier, a du mal à prendre le-dessus sur des insurgés qui leur opposent une farouche résistance dans les combats qui les opposent depuis lors. Ce sont donc ces revers enregistrés sur le plan militaire, combinés avec la résistance des populations qui font dire à certains observateurs que Laurent Gbagbo a été mal inspiré de déclencher toutes ces hostilités. Car, non seulement l’objectif de neutraliser l’ennemi n’est pas atteint mais des milliers d’innocents sont massacrés dans les différents affrontements. Le dernier cas en date est incontestablement le massacre, jeudi dernier, de huit femmes qui manifestaient pacifiquement pour dénoncer justement ces violences gratuites sur les populations. Une barbarie sans nom qui ouvre plus grandement les portes de la justice internationale à M. Gbagbo et à tous ceux qui, à ses côtés, sont impliqués dans ces sales besognes de son clan.
Marc Dossa