Les insuffisants rénaux payent un lourd tribut à la crise poste-électorale qui vit le pays. Faute de médicaments, beaucoup meurent dans des conditions lamentables.
L’ambargo sur les médicaments commence à avoir des conséquences désastreuses au Centre hospitalier universitaire de Cocody (Chu). Le centre d’hémodialyse du Chu n’a plus de médicaments pour la dialyse des 104 insuffisants rénaux qu’il prend en charge. Depuis le mois de janvier, la situation a empiré à cause de la crise post-électorale que traverse le pays. Ce sont près de 10 morts que le Chu de Cocody a enrégistré, selon Essan Albert Ettien, président de l’Association ivoirienne des dialysés et insuffisants rénaux. Avec le soutien de l’Etat, le centre d’hémodialyse de Cocody a pour habitude de vendre le kit de dialyse aux malades à 2.000 Fcfa, au lieu de 64.000 Fcfa. Mais depuis l’embargo de l’Union européenne sur les ports ivoiriens, les bateaux ne viennent plus avec les médicaments, dont les kits de dialyse. Le centre d’hémodialyse n’est donc plus approvisionné. Il ne reste que des moitiés de kits que les malades sont obligés de compléter en allant acheter l’autre moitié dans le privé. « En ce moment, c’est le privé qui nous vend le matériel de dialyse. Le kits est à 63.000 Fcfa », indique M. Essan. La dialyse est devenue très coûteuse. « La ligne coûte 6.000 Fcfa, le bidon de dialyse fait 10.000 Fcfa et le rein se vend à 15.000 Fcfa », explique le président de l’Association des dialysés et insuffisants rénaux. Avec la fermeture des banques, même les plus fortunés ne peuvent plus acheter les matériels manquants indispensables à leur prise en charge. Plusieurs malades ont ainsi trouvé la mort. Avec la situation actuelle, beaucoup auraient même du mal à payer 2.000 Fcfa pour le matériel subventionné. « Nous avons alerté les autorités sur la question. Elles nous ont promis de trouver une solution», rassure Assan Albert Ettien. Il souhaite cependant que l’ambargo sur les médicaments soit négocié avec l’Onu pour permettre aux insuffisants rénaux de pouvoir bénéficier de la dialyse, seul moyen pour eux de rester en vie. Cruel.
Raphaël Tanoh
L’ambargo sur les médicaments commence à avoir des conséquences désastreuses au Centre hospitalier universitaire de Cocody (Chu). Le centre d’hémodialyse du Chu n’a plus de médicaments pour la dialyse des 104 insuffisants rénaux qu’il prend en charge. Depuis le mois de janvier, la situation a empiré à cause de la crise post-électorale que traverse le pays. Ce sont près de 10 morts que le Chu de Cocody a enrégistré, selon Essan Albert Ettien, président de l’Association ivoirienne des dialysés et insuffisants rénaux. Avec le soutien de l’Etat, le centre d’hémodialyse de Cocody a pour habitude de vendre le kit de dialyse aux malades à 2.000 Fcfa, au lieu de 64.000 Fcfa. Mais depuis l’embargo de l’Union européenne sur les ports ivoiriens, les bateaux ne viennent plus avec les médicaments, dont les kits de dialyse. Le centre d’hémodialyse n’est donc plus approvisionné. Il ne reste que des moitiés de kits que les malades sont obligés de compléter en allant acheter l’autre moitié dans le privé. « En ce moment, c’est le privé qui nous vend le matériel de dialyse. Le kits est à 63.000 Fcfa », indique M. Essan. La dialyse est devenue très coûteuse. « La ligne coûte 6.000 Fcfa, le bidon de dialyse fait 10.000 Fcfa et le rein se vend à 15.000 Fcfa », explique le président de l’Association des dialysés et insuffisants rénaux. Avec la fermeture des banques, même les plus fortunés ne peuvent plus acheter les matériels manquants indispensables à leur prise en charge. Plusieurs malades ont ainsi trouvé la mort. Avec la situation actuelle, beaucoup auraient même du mal à payer 2.000 Fcfa pour le matériel subventionné. « Nous avons alerté les autorités sur la question. Elles nous ont promis de trouver une solution», rassure Assan Albert Ettien. Il souhaite cependant que l’ambargo sur les médicaments soit négocié avec l’Onu pour permettre aux insuffisants rénaux de pouvoir bénéficier de la dialyse, seul moyen pour eux de rester en vie. Cruel.
Raphaël Tanoh
