“Quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer ». C’est la boutade que Laurent Gbagbo avait lancé aux forces de défense et de sécurité quand un des leurs a été arrêté aux Etats-Unis, pour trafic d’armes de guerre. En clair, le Seplou reconnaissait certes avoir envoyé l’officier supérieur dans cette mission bien périlleuse, mais il déclinait toute responsabilité dans le malheur qui frappe son messager. A dire vrai, les déboires du Colonel Yao N’guessan doivent inspirer les FDS qui s’illustrent de manière bien négative depuis la tentative de confiscation du pouvoir par le camarade dit socialiste. Chaque jour, ces soldats sont lancés dans notre capitale économique et dans les villes de l’intérieur, avec pour tâche de tuer froidement tous ceux qui osent dénoncer la volonté de confiscation des commandes de l’Etat par Gbagbo. Beaucoup parmi eux, notamment ceux qui ont tiré sur les femmes qui marchaient pacifiquement à Abobo, ont été identifiés et répondront, tôt ou tard, de leurs actes devant les tribunaux compétents en la matière. Depuis dix ans, tous ceux qui ont aidé le grand chef de refondation à martyriser et à endeuiller le peuple ivoirien seront jugés et condamnés avec toute la rigueur de la loi. Il n’y aura pas d’échappatoire pour eux, ni une possibilité de louvoiement. Laurent Gbagbo qu’ils suivent dans sa voie suicidaire et sans issue, les a pourtant prévenus : « quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer ». Ce message ne souffre d’aucune ambigüité. Demain, quand il s’agira de répondre des atrocités commises sur le peuple ivoirien, comme à son habitude faite de duplicité et de double langage, l’ancien député d’Ouragahio leur servira cette phrase aux senteurs de la lâcheté et de la couardise. Pendant qu’il est encore temps et comme le disait si judicieusement le ministre Sidiki Konaté, nos soldats, payés et entretenus par le contribuable, pour protéger les citoyens, se doivent de se raviser et de se ranger derrière le vainqueur légal et légitime de la dernière présidentielle, à savoir le Président Alassane Ouattara. Pour la gloire d’une seule personne, nos militaires n’ont pas le droit de mettre en péril l’existence même de la nation ivoirienne. Plus que jamais, le temps du ressaisissement et de la reconnaissance de la fonction a sonné
Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Le Patriote