Cher frère Philippe Mangou,
Je me présente à vous en tant que citoyen ivoirien, rempli de consternation dans un pays où l'indignation n'a plus de sens...
Et l'acte que j'accomplis ici n'est que l'expression d'une citoyenneté que j'entends faire valoir au nom même des valeurs de fraternité qui font la grandeur de notre pays.
La guerre serait la continuation de la politique par d'autres moyens selon Clausewitz mais la formule peut être lue dans l'autre sens eu égard à votre politique de violence et de division des Ivoiriens. Je vous accuse, vous, Mangou Philippe, ainsi qu'un certain nombre d'officiers supérieurs des FDS, coupables et responsables, par action, inaction, ou silence complice face à la violence à l'endroit de nos sœurs et nos mères citoyennes de Côte d'Ivoire qui refusent la dictature de Gbagbo Laurent.
La violence et la rupture que vous prônez, sous prétexte qu'il faut maintenir Gbagbo Laurent au pouvoir, constituent une imposture intellectuelle en plus d'un danger pour la cohésion nationale : la chasse dans les quartiers d'Abidjan des Ivoiriennes et des Ivoiriens qui réclament la démocratie et votre silence complice devant les violences politiques sont le terreau de la mise à mal de nos valeurs républicaines. La stratégie de la « violence - de négation après » est un exercice très périlleux, dont les plus grands stratèges ne sont pas toujours sortis indemnes et grandis…
Cette mascarade politicienne irresponsable mise en musique par un certain nombre d'officiers supérieurs placés sous votre commandement, vous en êtes le chef d'orchestre et la caution politico-militaire de cette violence ! Une certaine rhétorique politicienne de type maurassien tend à banaliser la violence politique dans le pays de Félix Houphouët-Boigny (Homme de paix et de dialogue), sous le couvert du respect de la décision du Conseil constitutionnel d'invalider la victoire du président élu Alassane Ouattara est pratiquée par des officiers des FDS pro-Gbagbo au nom de la tricherie, est devenue un créneau politique porteur pour le régime Gbagbo que vous défendez.
A cause de vous, la violence politique en Côte d'Ivoire s'est transformée en stigmatisation d'une partie de la population, vos actions musclées dans les quartiers populaires d'Abobo, Koumassi et Treichville ont accru appréhension et suspicion à l'endroit de plusieurs millions de nos concitoyens. Enfin, la tuerie des femmes d'Abobo que les FDS sous vos ordres ont perpétré, vous a encore une fois discrédité et c'est une vraie « honte » pour notre armée nationale! Aujourd'hui, ce sont les valeurs de démocratie, de Fraternité et de Liberté que les FDS pro-Gbagbo Laurent combattent sur le terrain de la stigmatisation et de l'inimitié dans nos quartiers.
Cher frère Philippe Mangou, c'est justement de notre « vivre-ensemble » dont il s'agit aujourd'hui. Lequel de notre vivre-ensemble et le régime dictatorial, en tant que Général et Chef d'Etat-major de notre armée nationale, vous devriez mettre au cœur de vos actions ! Pourtant, vos opérations militaires font l'économie d'une réflexion en profondeur des problématiques réelles auxquelles sont confrontés au quotidien nos concitoyens et notre très chère Côte-d'Ivoire. Certains officiers supérieurs de notre armée, sous vos ordres, pour ne pas dire certains apprentis-sorciers sous vos ordres, ont ainsi trouvé la pierre philosophale qui transforme l'harmonie sociale en rupture sociale et cherchent à tous les prix la guerre civile!
Cette énième tuerie des femmes d'Abobo, assassinées avec barbarie pour des raisons de considérations de politique, sous-tend une stratégie de diversion ! Les pauvres femmes qui soutiennent la démocratie sont ainsi devenues l'épouvantail qui cache la forêt des vrais problèmes politiques provoqués par Yao N'dré. C'est dans ce contexte politique biaisé que les forces du mal opèrent et assassinent nos propres sœurs et nos propres mamans qui ont tout simplement demandé de vivre dans un pays de fraternité vraie.
Les populations d'Abobo qui ne partagent pas la vision politique de Gbagbo Laurent sont aussi une composante importante de la population ivoirienne et même si elles ne suivent pas le régime de la refondation, cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas des Ivoiriennes et des Ivoiriens. En tuant les pauvres femmes d'Abobo parce qu'elles manifestent contre le régime de Gbagbo Laurent, vous confortez la surenchère fantasmatique qui nourrit les peurs et alimente un climat de violence politique ambiant dans notre très chère Côte d'Ivoire. La démocratie dans notre beau pays ne saurait être pris en otage par des manœuvres militaro-politiciennes quelconques, encore moins céder à la violence et aux rites sacrificiels sur l'autel des logiques dictatoriales et des discours politiciens scrupuleux.
L'armée nationale doit reconnaître et défendre tous les enfants de Côte d'Ivoire, car tous, dans leur altérité et leur diversité, sont des fils et filles de notre beau pays. Apporter des réponses à l'insécurité qui règne dans notre pays, c'est ce que les populations attendent de vous. Promouvoir le vivre-ensemble, la citoyenneté, voire la fraternité qui fait tant défaut aujourd'hui, voilà les priorités auxquelles tout chef d'Etat-major doit s'atteler : sans quoi, notre beau pays avec ses nobles valeurs de fraternité risque de sombrer dans des logiques du pire avant d'entamer un long voyage au bout de la nuit et une longue traversée du désert.
Cher frère Philippe Mangou, je ne vous connais pas, (….) je n'ai contre vous ni rancune ni haine ; ce n'est pas à moi de juger les implications désastreuses de vos actions militaires dans nos quartiers en termes de sécurité, de notre vivre-ensemble qui est aujourd'hui mis à mal et de notre cohésion sociale : vous restez comptable devant la Nation et l'Histoire jugera votre action.
Je vous prie de croire, cher frère Mangou Philippe, à l'assurance de ma grande indignation.
Vincent Depaul
Je me présente à vous en tant que citoyen ivoirien, rempli de consternation dans un pays où l'indignation n'a plus de sens...
Et l'acte que j'accomplis ici n'est que l'expression d'une citoyenneté que j'entends faire valoir au nom même des valeurs de fraternité qui font la grandeur de notre pays.
La guerre serait la continuation de la politique par d'autres moyens selon Clausewitz mais la formule peut être lue dans l'autre sens eu égard à votre politique de violence et de division des Ivoiriens. Je vous accuse, vous, Mangou Philippe, ainsi qu'un certain nombre d'officiers supérieurs des FDS, coupables et responsables, par action, inaction, ou silence complice face à la violence à l'endroit de nos sœurs et nos mères citoyennes de Côte d'Ivoire qui refusent la dictature de Gbagbo Laurent.
La violence et la rupture que vous prônez, sous prétexte qu'il faut maintenir Gbagbo Laurent au pouvoir, constituent une imposture intellectuelle en plus d'un danger pour la cohésion nationale : la chasse dans les quartiers d'Abidjan des Ivoiriennes et des Ivoiriens qui réclament la démocratie et votre silence complice devant les violences politiques sont le terreau de la mise à mal de nos valeurs républicaines. La stratégie de la « violence - de négation après » est un exercice très périlleux, dont les plus grands stratèges ne sont pas toujours sortis indemnes et grandis…
Cette mascarade politicienne irresponsable mise en musique par un certain nombre d'officiers supérieurs placés sous votre commandement, vous en êtes le chef d'orchestre et la caution politico-militaire de cette violence ! Une certaine rhétorique politicienne de type maurassien tend à banaliser la violence politique dans le pays de Félix Houphouët-Boigny (Homme de paix et de dialogue), sous le couvert du respect de la décision du Conseil constitutionnel d'invalider la victoire du président élu Alassane Ouattara est pratiquée par des officiers des FDS pro-Gbagbo au nom de la tricherie, est devenue un créneau politique porteur pour le régime Gbagbo que vous défendez.
A cause de vous, la violence politique en Côte d'Ivoire s'est transformée en stigmatisation d'une partie de la population, vos actions musclées dans les quartiers populaires d'Abobo, Koumassi et Treichville ont accru appréhension et suspicion à l'endroit de plusieurs millions de nos concitoyens. Enfin, la tuerie des femmes d'Abobo que les FDS sous vos ordres ont perpétré, vous a encore une fois discrédité et c'est une vraie « honte » pour notre armée nationale! Aujourd'hui, ce sont les valeurs de démocratie, de Fraternité et de Liberté que les FDS pro-Gbagbo Laurent combattent sur le terrain de la stigmatisation et de l'inimitié dans nos quartiers.
Cher frère Philippe Mangou, c'est justement de notre « vivre-ensemble » dont il s'agit aujourd'hui. Lequel de notre vivre-ensemble et le régime dictatorial, en tant que Général et Chef d'Etat-major de notre armée nationale, vous devriez mettre au cœur de vos actions ! Pourtant, vos opérations militaires font l'économie d'une réflexion en profondeur des problématiques réelles auxquelles sont confrontés au quotidien nos concitoyens et notre très chère Côte-d'Ivoire. Certains officiers supérieurs de notre armée, sous vos ordres, pour ne pas dire certains apprentis-sorciers sous vos ordres, ont ainsi trouvé la pierre philosophale qui transforme l'harmonie sociale en rupture sociale et cherchent à tous les prix la guerre civile!
Cette énième tuerie des femmes d'Abobo, assassinées avec barbarie pour des raisons de considérations de politique, sous-tend une stratégie de diversion ! Les pauvres femmes qui soutiennent la démocratie sont ainsi devenues l'épouvantail qui cache la forêt des vrais problèmes politiques provoqués par Yao N'dré. C'est dans ce contexte politique biaisé que les forces du mal opèrent et assassinent nos propres sœurs et nos propres mamans qui ont tout simplement demandé de vivre dans un pays de fraternité vraie.
Les populations d'Abobo qui ne partagent pas la vision politique de Gbagbo Laurent sont aussi une composante importante de la population ivoirienne et même si elles ne suivent pas le régime de la refondation, cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas des Ivoiriennes et des Ivoiriens. En tuant les pauvres femmes d'Abobo parce qu'elles manifestent contre le régime de Gbagbo Laurent, vous confortez la surenchère fantasmatique qui nourrit les peurs et alimente un climat de violence politique ambiant dans notre très chère Côte d'Ivoire. La démocratie dans notre beau pays ne saurait être pris en otage par des manœuvres militaro-politiciennes quelconques, encore moins céder à la violence et aux rites sacrificiels sur l'autel des logiques dictatoriales et des discours politiciens scrupuleux.
L'armée nationale doit reconnaître et défendre tous les enfants de Côte d'Ivoire, car tous, dans leur altérité et leur diversité, sont des fils et filles de notre beau pays. Apporter des réponses à l'insécurité qui règne dans notre pays, c'est ce que les populations attendent de vous. Promouvoir le vivre-ensemble, la citoyenneté, voire la fraternité qui fait tant défaut aujourd'hui, voilà les priorités auxquelles tout chef d'Etat-major doit s'atteler : sans quoi, notre beau pays avec ses nobles valeurs de fraternité risque de sombrer dans des logiques du pire avant d'entamer un long voyage au bout de la nuit et une longue traversée du désert.
Cher frère Philippe Mangou, je ne vous connais pas, (….) je n'ai contre vous ni rancune ni haine ; ce n'est pas à moi de juger les implications désastreuses de vos actions militaires dans nos quartiers en termes de sécurité, de notre vivre-ensemble qui est aujourd'hui mis à mal et de notre cohésion sociale : vous restez comptable devant la Nation et l'Histoire jugera votre action.
Je vous prie de croire, cher frère Mangou Philippe, à l'assurance de ma grande indignation.
Vincent Depaul