“Aucun kilo de cacao n’a été réquisitionné au niveau des entreprises exportatrices. Ces entreprises sont là et elles ont leurs stocks dans leurs magasins”, a indiqué hier, au 23ème étage de la Caistab Gilbert Anoh, président du Comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCC). Il a fait cette déclaration à l’occasion d’une cérémonie de soutien du Conseil national des sages de la dernière décision du gouvernement ivoirien concernant la filière café-cacao. Conduit par son président George Bléhoué Aka, l’organe officiel et garant moral de la stabilité des intérêts de l’ensemble des producteurs de Côte d’Ivoire, s’est principalement réjoui de l’ordonnance du président Laurent Gbagbo, prise le 6 mars dernier pour non seulement lutter contre la pauvreté en milieu rural, mais améliorer la qualité des produits en passant par l’organisation des producteurs. Pour le Conseil national des sages, cette décision, qui préfigure des nouvelles orientations en matière de gestion de la filière café-cacao, est une réforme courageuse et intelligente.
Mais à peine cette mesure est-elle prise que la France fait déjà entendre sa voix. Selon Gilbert Anoh, ce pays condamne cette décision qu’elle juge illégale parce qu’annonçant la spoliation des entreprise opérant dans la filière café-cacao.
“On a spolié aucune entreprise. Aujourd’hui, les entreprises exportatrices disposent de 440.000 tonnes de stocks de cacao dans leurs entrepôts. Nous mettons au défi quiconque peut montrer que ces stocks ont été spoliés. C’est de la désinformation. Ce que la Côte d’Ivoire fait, le Ghana, qui est un pays voisin, le fait à travers la Cocoa board qui est l’Etat. C’est elle qui fait la commercialisation. Que ce soit à l’intérieur du Ghana qu’à l’extérieur du Ghana”, a donc précisé le président du CGFCC. Il a été suivi par le ministre de l’Agriculture, Dr. Coulibaly Issa Malick, qui a expliqué que si le président de la République a pris cette ordonnance, c’est d’abord pour protéger les producteurs de Côte d’Ivoire. Et ensuite pour garantir à l’Etat lui-même ses ressources budgétaires basées en partie sur les recettes qui sont perçues à l’occasion de la commercialisation. L’Etat ivoirien a donc décidé, à partir de maintenant, d’être dans la commercialisation intérieure et extérieure du café-cacao. “Tous les autres opérateurs, qu’ils soient déjà sur le terrain ou qu’ils ne le soient pas ou qu’ils soient intéressés par la commercialisation ou l’exportation du cacao en Côte d’Ivoire sont les bienvenus. L’option libérale n’est pas du tout remise en cause. La seule chose nouvelle, c’est qu’avant, il n’y avait qu’eux. Maintenant, l’Etat s’ajoute pour une part de la production nationale ”, a précisé le ministre de l’Agriculture. Il a affirmé que si les exportateurs actuels qui ont des stocks de produits dans leurs magasins, ne les exportent pas, c’est justement à cause de l’embargo de l’Union européenne. Et que la mesure prise par l’Etat de Côte d’Ivoire ne concerne pas leurs stocks. Ceux-ci restent toujours leur propriété. “Ces entreprises de par l’agrément que l’Etat de Côte d’Ivoire leur a donné, ont jusqu’au 31 mars prochain pour liquider leur production et leurs achats qui sont dans leurs magasins. Et à partir de ce moment-là, ils devront payer à l’Etat des taxes qui sont convenues et nous attendons donc cette échéance-là”, a ajouté Dr. Coulibaly Issa Malick.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
Mais à peine cette mesure est-elle prise que la France fait déjà entendre sa voix. Selon Gilbert Anoh, ce pays condamne cette décision qu’elle juge illégale parce qu’annonçant la spoliation des entreprise opérant dans la filière café-cacao.
“On a spolié aucune entreprise. Aujourd’hui, les entreprises exportatrices disposent de 440.000 tonnes de stocks de cacao dans leurs entrepôts. Nous mettons au défi quiconque peut montrer que ces stocks ont été spoliés. C’est de la désinformation. Ce que la Côte d’Ivoire fait, le Ghana, qui est un pays voisin, le fait à travers la Cocoa board qui est l’Etat. C’est elle qui fait la commercialisation. Que ce soit à l’intérieur du Ghana qu’à l’extérieur du Ghana”, a donc précisé le président du CGFCC. Il a été suivi par le ministre de l’Agriculture, Dr. Coulibaly Issa Malick, qui a expliqué que si le président de la République a pris cette ordonnance, c’est d’abord pour protéger les producteurs de Côte d’Ivoire. Et ensuite pour garantir à l’Etat lui-même ses ressources budgétaires basées en partie sur les recettes qui sont perçues à l’occasion de la commercialisation. L’Etat ivoirien a donc décidé, à partir de maintenant, d’être dans la commercialisation intérieure et extérieure du café-cacao. “Tous les autres opérateurs, qu’ils soient déjà sur le terrain ou qu’ils ne le soient pas ou qu’ils soient intéressés par la commercialisation ou l’exportation du cacao en Côte d’Ivoire sont les bienvenus. L’option libérale n’est pas du tout remise en cause. La seule chose nouvelle, c’est qu’avant, il n’y avait qu’eux. Maintenant, l’Etat s’ajoute pour une part de la production nationale ”, a précisé le ministre de l’Agriculture. Il a affirmé que si les exportateurs actuels qui ont des stocks de produits dans leurs magasins, ne les exportent pas, c’est justement à cause de l’embargo de l’Union européenne. Et que la mesure prise par l’Etat de Côte d’Ivoire ne concerne pas leurs stocks. Ceux-ci restent toujours leur propriété. “Ces entreprises de par l’agrément que l’Etat de Côte d’Ivoire leur a donné, ont jusqu’au 31 mars prochain pour liquider leur production et leurs achats qui sont dans leurs magasins. Et à partir de ce moment-là, ils devront payer à l’Etat des taxes qui sont convenues et nous attendons donc cette échéance-là”, a ajouté Dr. Coulibaly Issa Malick.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr