Un échec programmé. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier la décision des refondateurs d’ouvrir coûte que coûte les banques fermées depuis le 14 février 2011 alors que les conditions techniques ne s’y prêtent pas. Annoncée à cor et a cri, la moisson n’a pas tenu la promesse des fleurs. En effet, même si la Bicici (Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire) a ouvert, selon certains informateurs, le travail n’est pas aussi huilé que cela. Il est vrai que des retraits sont autorisés mais ils demeurent encore en deçà des espérances des clients. Des travailleurs qui ont décidé de reprendre du service n’ont pas grand-chose à faire, surtout ceux exerçant au niveau de l’informatique. Le système étant verrouillé depuis la maison-mère, c’est-à-dire depuis l’extérieur. Au niveau de la Sgbci (Société générale de banques en Côte d’Ivoire), c’est encore plus difficile. Des agents de cette banque qui ont décidé à leur tour de reprendre le travail se tournent les pouces. Ce personnel qui est convoyé depuis son lieu d’habitation à son lieu de travail dès les premières heures de la matinée n’a rien de spécial à faire. La création de la Cellule chargée de retrouvée le fichier des comptes des clients est toujours inefficace. La raison, le verrouillage du système informatique. Il s’agit du serveur central de la banque qui se trouve à la Générale à Paris, France. Il n’y a donc pas de travail à faire. L’on ne comprend donc pas pourquoi le clan Gbagbo s’évertue à indiquer que la réouverture de la Sgbci aux clients se fera très bientôt et précisément entre le 14 et le 15 mars 2011. Surtout que la cellule en charge de l’aspect informatique est impuissante, donc dans l’impossibilité de faire correctement les recherches relatives au fichier des comptes clients. Le système informatique, aussi bien de la Bicici et de la Sgbci n’a jamais pu être déverrouillé. Ainsi, alors que les hommes du clan Gbagbo n’arrivent pas à déverrouiller le système informatique, ils envisagent la réouverture de la Sib (Société ivoirienne de banque) tout en sachant que la banque ne pourra pas fonctionner correctement. Jean Kacou Diagou, Président du conseil d’administration de la Biao, lors d’une récente interview, s’est offusqué du contrôle des banques par l’Etat. Faisant savoir par ailleurs qu’aucun agent de la Biao ne pouvait mouvementer les comptes des clients. En allusion au verrouillage du système informatique de sa structure dont le serveur central se trouve à l’extérieur. Pour sûr, la réouverture des banques, lorsqu’elle se fait, n’est pas une garantie au fonctionnement véritable de l’établissement bancaire. Le camp Gbagbo veut donc faire croire qu’il travaille et que tout va pour le mieux. Ce qui n’est pas le cas, car rien n’avance. Ainsi, à l’heure actuelle, ce n’est pas un travail à 100% qui est pratiqué dans les banques qui ont ouvert.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
