Le camp de la gendarmerie nationale, sis au quartier commerce, où le Centre de commandement intégré (Cci) avait déposé ses valises, ne désemplit plus. En effet, depuis quelques jours, les ex-combattants démobilisés sont appelés à se faire enrôler dans ledit centre. C’est également ce même centre qui fut, jadis, le quartier général d’Issiaka Ouattara, alias Wattao, chef d’état major adjoint des Fafn. La gendarmerie était la base du commandant Wattao aux heures chaudes de la crise jusqu’à la signature de l’accord politique de Ouagadougou. Il est 9 h 15 ce mercredi 10 mars 2011. Posté à la rentrée du camp, nous sommes interpelés par un élément qui montait la garde. Il nous interroge sur notre présence en ces lieux et surtout l’objet de notre curiosité. Satisfait par notre réponse, l’homme en tenue nous fait savoir poliment que nous ne pouvons pas avoir accès au camp, « du moins pour l’instant ». A
l’intérieur, à la place de rassemblement, l’un des chefs tient une liste et procède à un appel. Plus loin, à l’arrière cours, du coté de la gendarmerie mobile, un autre chef instruit des éléments. Vu l’aspect impropre de leurs tenues, il est facile de comprendre qu’ils viennent d’un entrainement. « Je suis venu m’inscrire, parce que nos chefs nous ont demandé de le faire. Nous savons que les jours à venir seront difficiles. Les Fn ne baisseront jamais la garde pour être surprises par une attaque quelconque. Nous répondrons toujours à l’appel de nos chefs. Tout comme moi, il y a des milliers de soldats qui sont venus se réinscrire », a confié T.M.,, ex combattant démobilisé des Forces armées des forces nouvelles (Fafn) qui venait juste de se faire inscrire. Pour C.S., peu importent les difficultés financières qu’ils rencontrent en tant que ex-combattants. « L’essentiel, c’est d’appliquer à la lettre les
consignes de nos chefs. Ils nous ont demandé de revenir nous inscrire, nous le faisons sans réfléchir et nous attendons les ordres », a-t-il soutenu. A la direction générale de la police et de la gendarmerie, sous la coupole de l’ex-ministre Tuo Fozié, c’est également la veillée d’armes. Tous les matins, anciens et nouveaux éléments se retrouvent pour le salut aux couleurs. D’ailleurs, le commandant Tuo Fozié, devenu pratiquement invisible en ville, veille au grain et suit de très près ses éléments, selon une source proche de son cabinet. Aujourd’hui, force est de constater qu’à Bouaké, tous les camps militaires sont sur le qui-vive. Un officier des Fafn, rencontré à l’état major des Fafn, nous situe véritablement sur le dernier plan d’attaque des hommes de Guillaume Soro. « Nous avons assez encaissé. Les jours à venir, nous libérerons le peuple ivoirien. Nous n’accepterons plus jamais d’être attaqués
impunément et de nous contenter de nous défendre. Vous verrez, dans quelques jours, ce que vous n’avez jamais vu », a confié cet officier.
Ladji Abou SANOGO
(Correspondant Régional)
l’intérieur, à la place de rassemblement, l’un des chefs tient une liste et procède à un appel. Plus loin, à l’arrière cours, du coté de la gendarmerie mobile, un autre chef instruit des éléments. Vu l’aspect impropre de leurs tenues, il est facile de comprendre qu’ils viennent d’un entrainement. « Je suis venu m’inscrire, parce que nos chefs nous ont demandé de le faire. Nous savons que les jours à venir seront difficiles. Les Fn ne baisseront jamais la garde pour être surprises par une attaque quelconque. Nous répondrons toujours à l’appel de nos chefs. Tout comme moi, il y a des milliers de soldats qui sont venus se réinscrire », a confié T.M.,, ex combattant démobilisé des Forces armées des forces nouvelles (Fafn) qui venait juste de se faire inscrire. Pour C.S., peu importent les difficultés financières qu’ils rencontrent en tant que ex-combattants. « L’essentiel, c’est d’appliquer à la lettre les
consignes de nos chefs. Ils nous ont demandé de revenir nous inscrire, nous le faisons sans réfléchir et nous attendons les ordres », a-t-il soutenu. A la direction générale de la police et de la gendarmerie, sous la coupole de l’ex-ministre Tuo Fozié, c’est également la veillée d’armes. Tous les matins, anciens et nouveaux éléments se retrouvent pour le salut aux couleurs. D’ailleurs, le commandant Tuo Fozié, devenu pratiquement invisible en ville, veille au grain et suit de très près ses éléments, selon une source proche de son cabinet. Aujourd’hui, force est de constater qu’à Bouaké, tous les camps militaires sont sur le qui-vive. Un officier des Fafn, rencontré à l’état major des Fafn, nous situe véritablement sur le dernier plan d’attaque des hommes de Guillaume Soro. « Nous avons assez encaissé. Les jours à venir, nous libérerons le peuple ivoirien. Nous n’accepterons plus jamais d’être attaqués
impunément et de nous contenter de nous défendre. Vous verrez, dans quelques jours, ce que vous n’avez jamais vu », a confié cet officier.
Ladji Abou SANOGO
(Correspondant Régional)