Malgré tout, elles arrivent tant bien que mal à accomplir leurs missions. Notamment l‘Onuci qui assure, avec ses hélicoptères, le transport des membres du gouvernement et autres personnalités du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). D’aucuns pensent que Laurent Gbagbo a pris cette décision afin d’empêcher le retour de Ouattara au pays. Il est clair que sur le plan diplomatique, il n’a aucun moyen de faire respecter ses décisions. Certes, l’autorité de Laurent Gbagbo n’est pas reconnue par la communauté internationale. Mais, force est de constater que pareille décision fait planer une insécurité sur le retour du président de la République. Quand on a à l’esprit le sort qui a été réservé aux anciens présidents rwandais, Juvénal Habyarimana, et burundais, Cyprien Ntaryamira, tués à bord de l’avion qui les ramenait de Tanzanie, où ils avaient participé à une rencontre de conciliation consacrée aux crises que vivaient ces deux pays. C’était le 6 avril 1994. L’appareil avait amorcé sa phase d’atterrissage sur l’aéroport de Kigali, lorsqu’il a été frappé par un tir de missile sol-air. Un tel scénario ne serait pas impossible à réaliser par Laurent Gbagbo qui a fait installer près du Golf hôtel, des ZU-23-2, des armes anti-aériens capables de descendre un aéronef en plein vol selon des informations reçues . Cette possibilité n’est pas à écarter, du moment que le Woody de Mama s’est entouré d’extrémistes favorables à des affrontements généralisés. Sans oublier que, jusque-là, aucune voix de son camp ne s’est levée pour dénoncer de telles dérives. Exécuter un tel plan sera lourd de conséquences.
… ou un blocus total
du Golf
En effet, s’il décide de s’en prendre aux appareils de l’Onuci et de la Licorne, cela sera forcément vu comme une déclaration de guerre contre les Nations Unies et, dans une moindre mesure, contre la France. Toute chose qui provoquera un embrasement généralisé de la situation, puisqu’il y a beaucoup d’hommes en armes au Golf hôtel et dans ses environs. Sans oublier le chaos dans lequel cela plongera le pays, avec une montée en puissance des affrontements entre populations civiles. Peut-être aussi que la décision de Laurent Gbagbo répond-elle au souci de mettre un blocus total sur le Golf hôtel, pour empêcher tout approvisionnement de quelque nature que ce soit. En effet, s’étant rendu compte de l’inefficacité du blocus terrestre imposé au Golf hôtel depuis le 13 décembre 2010, il peut avoir décidé de le renforcer. Toujours est-il que Laurent Gbagbo n’a ni les moyens ni l’autorité requise pour faire respecter sa décision sur toute l’étendue du territoire national tant. A moins que, pour lui, la Côte d’Ivoire ne se résume plus qu’à Abidjan et ses environs. En effet, même sans tenir compte des zones Centre, Nord et Ouest (Cno), il lui sera très difficile d’exécuter ses dernières décisions dans des villes comme Yamoussoukro, la capitale politique et administrative, Gagnoa, Daloa et les autres villes de l’intérieur sous contrôle “gouvernemental’’.
Anne-Marie Eba
… ou un blocus total
du Golf
En effet, s’il décide de s’en prendre aux appareils de l’Onuci et de la Licorne, cela sera forcément vu comme une déclaration de guerre contre les Nations Unies et, dans une moindre mesure, contre la France. Toute chose qui provoquera un embrasement généralisé de la situation, puisqu’il y a beaucoup d’hommes en armes au Golf hôtel et dans ses environs. Sans oublier le chaos dans lequel cela plongera le pays, avec une montée en puissance des affrontements entre populations civiles. Peut-être aussi que la décision de Laurent Gbagbo répond-elle au souci de mettre un blocus total sur le Golf hôtel, pour empêcher tout approvisionnement de quelque nature que ce soit. En effet, s’étant rendu compte de l’inefficacité du blocus terrestre imposé au Golf hôtel depuis le 13 décembre 2010, il peut avoir décidé de le renforcer. Toujours est-il que Laurent Gbagbo n’a ni les moyens ni l’autorité requise pour faire respecter sa décision sur toute l’étendue du territoire national tant. A moins que, pour lui, la Côte d’Ivoire ne se résume plus qu’à Abidjan et ses environs. En effet, même sans tenir compte des zones Centre, Nord et Ouest (Cno), il lui sera très difficile d’exécuter ses dernières décisions dans des villes comme Yamoussoukro, la capitale politique et administrative, Gagnoa, Daloa et les autres villes de l’intérieur sous contrôle “gouvernemental’’.
Anne-Marie Eba