On peut comprendre qu’à Abobo, où la police n’existe plus, à cause des violents affrontements entre Fds et le commando invisible, les commissariats ne détachent pas d’éléments pour surveiller les lieux de culte en danger. Mais dans les autres communes, l’indifférence des forces publiques face à ce phénomène est inadmissible. Dans sa déclaration du 26 février qui a suivi les incendies de mosquées à Yopougon, le Conseil supérieur des imams(Cosim) a lancé un appel pressent aux Forces de défense et de sécurité républicaines(Fds) et à toutes les bonnes volontés pour la sécurisation de tous les lieux de culte en Côte d’Ivoire. A défaut de pouvoir poster des agents devant chaque mosquée ou église, les commissariats peuvent au moins organiser des rondes préventives ou se déployer devant les lieux de prière qui ont déjà été l’objet d’attaques, afin de réduire le traumatisme des occupants. Rien de tout cela n’est fait. Bien que faisant partie des contribuables dont les impôts servent à rémunérer les forces publiques, les croyants restent livrés à eux-mêmes dans la dure épreuve qu’ils traversent au cœur de la république.
Cissé Sindou
Cissé Sindou