La Côte d'Ivoire était toujours vendredi sous
haute tension, avec des tirs dans la nuit près de la capitale Yamoussoukro et
dans Abidjan, alors que l'absence de solution politique a éclaté au grand jour
après plus de trois mois d'une crise post-électorale meurtrière.
Dans le même temps, les relations se dégradent entre le camp du président
sortant Laurent Gbagbo et la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) appuyée
par la force française Licorne à propos d'une interdiction de vol au-dessus du
territoire ivoirien, décrétée par le camp Gbgabo mais rejetée par l'ONU et par
Paris.
Cette interdiction vise, selon les analystes, à rendre plus difficile le
retour à Abidjan en fin de semaine du président reconnu par la communauté
internationale Alassane Ouattara, attendu vendredi au Nigeria après avoir
assisté la veille à un sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.
Peu après la fin de la réunion de l'UA ayant confirmé la victoire de M.
Ouattara à la présidentielle du 28 novembre, des tirs à l'arme lourde ont été
entendus dans la localité stratégique de Tiébissou (centre), à la lisière
entre la zone sud contrôlée par le camp Gbagbo et la zone nord tenue depuis
2002 par les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), alliés à M. Ouattara.
Tiébissou est située sur la route reliant Bouaké, deuxième ville du pays et
fief FN, et la capitale politique Yamoussoukro. Elle est à seulement 40 km au
nord de Yamoussoukro.
Les ex-rebelles ont affirmé vendredi ne pas être impliqués dans ces tirs à
l'arme lourde, qui avaient débuté jeudi vers 20H00 (locales et GMT).
"Les Forces nouvelles ne sont pas concernées par cette attaque. Notre
check-point se trouve au nord de Tiébissou. Or, selon nos informations, les
tirs ont débuté à l'entrée sud de Tiébissou", a indiqué un responsable de la
communication des FN, sous couvert de l'anonymat.
Des combats entre Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M.
Gbagbo et FN avaient déjà eu lieu mi-décembre dans cette ville.
Vendredi matin, la situation était calme à Tiébissou mais l'origine des
tirs restait inconnue. Sollicité par l'AFP, le porte-parole des FDS n'a pas
souhaité faire de commentaire.
Depuis trois semaines, des combats font rage dans l'ouest du pays entre FN
et FDS appuyées par des miliciens, faisant craindre une guerre civile.
Dimanche dernier, les ex-rebelles ont pris la ville de Toulépleu, près de la
frontière libérienne.
Guillaume Soro, chef des FN et Premier ministre de M. Ouattara, s'est
d'ailleurs rendu jeudi dans cette localité, selon les FN.
Dans la capitale économique Abidjan, la situation sécuritaire continuait de
se dégrader. La situation était particulièrement instable dans le quartier
d'Abobo (nord), où les tirs ont redoublé d'intensité dans la nuit de jeudi à
vendredi, selon plusieurs témoignages.
Ce quartier -- quelque 1,5 million d'habitants-- où les FDS ont maille à
partir avec des insurgés, est devenu l'épicentre de la crise ayant fait plus
de 370 morts depuis fin 2010 dans le pays, selon l'ONU.
Dans le quartier chic de Cocody, la maison d'une personnalité du camp
Gbagbo, Damana Pickass, a aussi été attaquée jeudi soir, notamment au
lance-roquettes, sans faire de tué.
Dans cette atmosphère très tendue, le camp Gbagbo a menacé l'Onuci et la
force Licorne de "sanctions" après leur refus de respecter l'interdiction de
vol du territoire ivoirien.
L'Onuci assure traditionnellement le transport, grâce à ses hélicoptères,
des personnalités du camp Ouattara qui quittent et reviennent au Golf Hôtel,
où M. Ouattara et son équipe vivent retranchés depuis mi-décembre.
haute tension, avec des tirs dans la nuit près de la capitale Yamoussoukro et
dans Abidjan, alors que l'absence de solution politique a éclaté au grand jour
après plus de trois mois d'une crise post-électorale meurtrière.
Dans le même temps, les relations se dégradent entre le camp du président
sortant Laurent Gbagbo et la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) appuyée
par la force française Licorne à propos d'une interdiction de vol au-dessus du
territoire ivoirien, décrétée par le camp Gbgabo mais rejetée par l'ONU et par
Paris.
Cette interdiction vise, selon les analystes, à rendre plus difficile le
retour à Abidjan en fin de semaine du président reconnu par la communauté
internationale Alassane Ouattara, attendu vendredi au Nigeria après avoir
assisté la veille à un sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.
Peu après la fin de la réunion de l'UA ayant confirmé la victoire de M.
Ouattara à la présidentielle du 28 novembre, des tirs à l'arme lourde ont été
entendus dans la localité stratégique de Tiébissou (centre), à la lisière
entre la zone sud contrôlée par le camp Gbagbo et la zone nord tenue depuis
2002 par les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), alliés à M. Ouattara.
Tiébissou est située sur la route reliant Bouaké, deuxième ville du pays et
fief FN, et la capitale politique Yamoussoukro. Elle est à seulement 40 km au
nord de Yamoussoukro.
Les ex-rebelles ont affirmé vendredi ne pas être impliqués dans ces tirs à
l'arme lourde, qui avaient débuté jeudi vers 20H00 (locales et GMT).
"Les Forces nouvelles ne sont pas concernées par cette attaque. Notre
check-point se trouve au nord de Tiébissou. Or, selon nos informations, les
tirs ont débuté à l'entrée sud de Tiébissou", a indiqué un responsable de la
communication des FN, sous couvert de l'anonymat.
Des combats entre Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M.
Gbagbo et FN avaient déjà eu lieu mi-décembre dans cette ville.
Vendredi matin, la situation était calme à Tiébissou mais l'origine des
tirs restait inconnue. Sollicité par l'AFP, le porte-parole des FDS n'a pas
souhaité faire de commentaire.
Depuis trois semaines, des combats font rage dans l'ouest du pays entre FN
et FDS appuyées par des miliciens, faisant craindre une guerre civile.
Dimanche dernier, les ex-rebelles ont pris la ville de Toulépleu, près de la
frontière libérienne.
Guillaume Soro, chef des FN et Premier ministre de M. Ouattara, s'est
d'ailleurs rendu jeudi dans cette localité, selon les FN.
Dans la capitale économique Abidjan, la situation sécuritaire continuait de
se dégrader. La situation était particulièrement instable dans le quartier
d'Abobo (nord), où les tirs ont redoublé d'intensité dans la nuit de jeudi à
vendredi, selon plusieurs témoignages.
Ce quartier -- quelque 1,5 million d'habitants-- où les FDS ont maille à
partir avec des insurgés, est devenu l'épicentre de la crise ayant fait plus
de 370 morts depuis fin 2010 dans le pays, selon l'ONU.
Dans le quartier chic de Cocody, la maison d'une personnalité du camp
Gbagbo, Damana Pickass, a aussi été attaquée jeudi soir, notamment au
lance-roquettes, sans faire de tué.
Dans cette atmosphère très tendue, le camp Gbagbo a menacé l'Onuci et la
force Licorne de "sanctions" après leur refus de respecter l'interdiction de
vol du territoire ivoirien.
L'Onuci assure traditionnellement le transport, grâce à ses hélicoptères,
des personnalités du camp Ouattara qui quittent et reviennent au Golf Hôtel,
où M. Ouattara et son équipe vivent retranchés depuis mi-décembre.