Le lundi 14 mars, il est 4h du matin. Les habitants de la commune de Yopougon sont réveillés par des tirs assourdissants. Les populations apeurées, personne n’ose s’aventurer dehors de peur de se faire faucher par une balle perdue. Au fur et à mesure que les heures passent, l’anxiété gagne tout le monde. Mais à 6h, les premiers courageux sortent. Les tirs s’éloignent de la zone du sous-quartier Siporex. On peut encore entendre des tirs sporadiques dans les environs de Port-Bouët II, un autre sous quartier qui jouxte le quartier Siporex. A 7h, l’équipe de reportage de votre quotidien arpente la rue principale de Yopougon pour se mobiliser au niveau de la pharmacie Keneya. L’atmosphère est lourde et quelques passants pressent les pas pour échapper aux regards des curieux. Soudain, un groupe de personnes remonte la chaussée à pas de course jusqu’au niveau de la petite poste de Yopougon. Nous rebroussons chemin pour pendre le pool de la situation. Dès que notre équipe de reportage arrive au niveau de Siporex, il est bloqué par un cordon de la Bae qui remonte vers le quartier Andokoi où habite le Cma. Dans les environs, on peut entendre les tirs assourdissants reprendre de plus belle. Notre tentative de suivre la progression de la Bae vers cet endroit est stoppée par un refus catégorique. Nous prenons notre mal en patience. Puis quelques minutes après, un blindé de la Bae suivi des éléments de ladite brigade est de retour d’Andokoi où nous parviennent de façon intermittente les tirs. «Nous avons libéré la zone. Nous les avons fait fuir», lance dans le groupe un soldat de la police. La curieuse foule, amassée aux abords de la grande avenue au niveau de la Siporex applaudit. Les groupes d’autodéfense surexcités, suite à cet exploit de leurs soldats renforcent leurs différents barrages et autres points de contrôles.
Des assaillants en déroute se font prendre
Le cap est alors mis sur Port-Bouët II, un sous quartier où des groupes favorables à la rébellion brûlent des pneus pour provoquer les Fds. Au niveau du carrefour de la zone, des groupes de jeunes gens s’en prennent aux Forces de l’ordre. La tentative de leur barrer le chemin, leur est fatale. Ils sont sérieusement combattus et mis hors d’état de nuire. Dans leur débandade, ils sont dispersés dans les quartiers environnants qui s’étendent jusqu’à la gare de Yopougon. C’est ainsi qu’à Siporex, un assaillant s’est retrouvé face-à- face avec un groupe de jeunes. Dans sa course effrénée, il est appréhendé. Au niveau de la mairie de Yopougon, un autre rebelle qui n’a pu échapper aux Fds est tombé. «Ils sont au nombre de cinq (5) personnes. Ils ont réussi à tirer sur des passants à bord de leur véhicule. Nous les avons pris en chasse et c’est ici qu’il est tombé dans le barrage», a soutenu un jeune trouvé sur les lieux.
Mort pour 100 000Fcfa
Un calme précaire règne sur Yopougon après les heures chaudes de la matinée. Il est 16h, lorsqu’un groupe d’autodéfense approche notre équipe de reportage et brandit un document trouvé sur un des assaillants qui a perdu la vie au cours de la fusillade. C’est une copie originale d’un reçu de retrait d’une somme de 100.000 Fcfa. Le bénéficiaire vient d’Agnibilikro et se nomme Zouon Bakary. L’expéditeur de cet argent est Mme Konaté Fatou qui se trouve à Méagui. Cette somme d’argent a été perçue et validée depuis le 18 février 2011. Selon les jeunes, cette somme de 100 000Fcfa est encaissée par ladite personne pour accomplir une mission. D’autres documents saisis sont aux mains des Fds. Une chose est certaine, dans la matinée, les Fds qui sont de faction dans le quartier de la zone industrielle ont remarqué un mouvement suspect des chars de l’Onuci postés au carrefour de l’usine Yoplait et au niveau du premier pont de Yopougon qui débouchent sur le quartier Siporex. Une vive réaction des éléments venus en renfort, ont obligé les parrains des assaillants à dégager des lieux. Cependant, jusqu’à 15h, des groupes de jeunes du quartier de Port-Bouët II, continuaient de brûler les pneus après le passage des Fds pour toujours maintenir la pression. Au moment où nous mettions sous presse ces informations, la commune de Yopougon était calme. Le mouvement de panique qui a gagné les populations dans la matinée a disparu. Et les jeunes continuaient de fouiller tous les véhicules qui passent par leurs différents points de contrôles. Dans la même veine, les tirs ont été entendus à Williamsville, un sous- quartier situé à Adjamé. Dans ce faubourg, les policiers continuent de traquer les rebelles qui fuient pour se fondre dans la population. On continuait d’entendre vers 16 heures, les tirs en provenance des poches de résistance, tenues par les rebelles qui luttent désespérément pour sortir de l’étau des policiers.
Hosanna David
Des assaillants en déroute se font prendre
Le cap est alors mis sur Port-Bouët II, un sous quartier où des groupes favorables à la rébellion brûlent des pneus pour provoquer les Fds. Au niveau du carrefour de la zone, des groupes de jeunes gens s’en prennent aux Forces de l’ordre. La tentative de leur barrer le chemin, leur est fatale. Ils sont sérieusement combattus et mis hors d’état de nuire. Dans leur débandade, ils sont dispersés dans les quartiers environnants qui s’étendent jusqu’à la gare de Yopougon. C’est ainsi qu’à Siporex, un assaillant s’est retrouvé face-à- face avec un groupe de jeunes. Dans sa course effrénée, il est appréhendé. Au niveau de la mairie de Yopougon, un autre rebelle qui n’a pu échapper aux Fds est tombé. «Ils sont au nombre de cinq (5) personnes. Ils ont réussi à tirer sur des passants à bord de leur véhicule. Nous les avons pris en chasse et c’est ici qu’il est tombé dans le barrage», a soutenu un jeune trouvé sur les lieux.
Mort pour 100 000Fcfa
Un calme précaire règne sur Yopougon après les heures chaudes de la matinée. Il est 16h, lorsqu’un groupe d’autodéfense approche notre équipe de reportage et brandit un document trouvé sur un des assaillants qui a perdu la vie au cours de la fusillade. C’est une copie originale d’un reçu de retrait d’une somme de 100.000 Fcfa. Le bénéficiaire vient d’Agnibilikro et se nomme Zouon Bakary. L’expéditeur de cet argent est Mme Konaté Fatou qui se trouve à Méagui. Cette somme d’argent a été perçue et validée depuis le 18 février 2011. Selon les jeunes, cette somme de 100 000Fcfa est encaissée par ladite personne pour accomplir une mission. D’autres documents saisis sont aux mains des Fds. Une chose est certaine, dans la matinée, les Fds qui sont de faction dans le quartier de la zone industrielle ont remarqué un mouvement suspect des chars de l’Onuci postés au carrefour de l’usine Yoplait et au niveau du premier pont de Yopougon qui débouchent sur le quartier Siporex. Une vive réaction des éléments venus en renfort, ont obligé les parrains des assaillants à dégager des lieux. Cependant, jusqu’à 15h, des groupes de jeunes du quartier de Port-Bouët II, continuaient de brûler les pneus après le passage des Fds pour toujours maintenir la pression. Au moment où nous mettions sous presse ces informations, la commune de Yopougon était calme. Le mouvement de panique qui a gagné les populations dans la matinée a disparu. Et les jeunes continuaient de fouiller tous les véhicules qui passent par leurs différents points de contrôles. Dans la même veine, les tirs ont été entendus à Williamsville, un sous- quartier situé à Adjamé. Dans ce faubourg, les policiers continuent de traquer les rebelles qui fuient pour se fondre dans la population. On continuait d’entendre vers 16 heures, les tirs en provenance des poches de résistance, tenues par les rebelles qui luttent désespérément pour sortir de l’étau des policiers.
Hosanna David