Après les conclusions du panel de l’Union africaine sur la crise ivoirienne, le président Laurent Gbagbo va s’adresser à la Nation. Un discours dont les Ivoiriens attendent beaucoup.
Laurent Gbagbo parle. Aujourd’hui, sauf réaménagement de calendrier. Il va donc s’adresser à son peuple. Il y a de quoi. Que d’événements secouent le pays ! Depuis la présidentielle du 28 novembre 2010, Alassane Dramane Ouattara, candidat malheureux, ne reconnaissant pas sa défaite, a plongé le pays dans la violence. Retranché au Golf Hôtel avec son groupe, depuis le 16 décembre 2010, il lance des mots d’ordre de déstabilisation du pays. Le discours du chef de l’Etat à la Nation, devra traduire sa position sur les différentes douleurs des Ivoiriens. Un discours non cartésien qui soulage leurs souffrances. La commune d’Abobo est devenue presqu’un bastion de la rébellion où tous les jours ou presque, il y a des morts. On tue, on égorge. La violence y est telle que la commune se vide de sa paisible population. Des familles: des enfants, des femmes, des vieillards, sans toujours savoir où aller, se sont jetés sur la route de l’exil, à Abidjan. Que de déplacés ! On ne sait plus combien d’agents de Fds ont péri depuis le 16 décembre 2010. A Duékoué le 3 janvier 2011, puis à Lakota, Issia et Divo, les populations ont été l’objet d’attaques particulièrement meurtrières. Zouan-Hounien et Toulépleu sont aux mains des rebelles. Yamoussoukro, Daoukro, Koumassi, Yopougon, etc. ont connu la barbarie d’Alassane Dramane Ouattara. L’école est dans la tourmente. Que faire face à cette situation ? L’adresse à la Nation du président Gbagbo devra apporter une réponse à ses compatriotes. Il y a aussi la question de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Malgré l’ordre de son départ du pays donné par le gouvernement ivoirien et l’interdiction de survoler le territoire national, l’Onuci continue ses activités, aériennes et terrestres, aux côtés de la rébellion et tue même des Ivoiriens. Comment la faire plier bagage avec la Licorne qui l’accompagne ? Les Ivoiriens ont été surpris par la fermeture des banques et établissements financiers. Le peu de moyens qu’ils ont pu économiser pendant cette crise difficile et depuis des années, est bloqué. Et même lorsque l’institution rouvre, il est pratiquement impossible d’effectuer un retrait significatif. Et il se dit qu’il en sera ainsi jusqu’à ce que la situation redevienne normale. Cette situation va repositionner le système de la thésaurisation, facteur d’une économie faible. Comment le Gouvernement entend-il ramener la situation à la normale ? La lumière est attendue du discours du Président de la République. L’embargo sur le café et le cacao, ainsi que sur les médicaments, les sanctions individuelles, etc. infligées aux Ivoiriens, suscitent des interrogations. Et enfin, le président Gbagbo donnera son avis sur les conclusions du panel des chefs d’Etat de l’Union africaine. Ces conclusions confirmant la déclaration de Young Jin Choi, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire, déclaration reprise par la Cedeao et l’Ua même, selon laquelle, Alassane Ouattara est le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre 2010. La boucle étant bouclée, le complot international contre lui étant désormais plus clair, que fera Laurent Gbagbo ? A cause le Nicolas Sarkozy et de Barack Obama, l’Onu, l’Union européenne, l’Union africaine et la Cedeao se sont liguées contre son régime, contre même le peuple ivoirien. Pendant cette crise, des pays amis dont l’Afrique du Sud, l’Angola et la Mauritanie, ont soutenu la position de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo leur exprimera sa reconnaissance. Pour l’essentiel, ce que les Ivoiriens attendent aujourd’hui, d’une adresse de leur président, après le discours d’Alassane Ouattara affirmant que le débat sur les résultats de la présidentielle est définitivement clos, est qu’il donne l’espoir d’une sortie de crise immédiate.
Germain Séhoué
Laurent Gbagbo parle. Aujourd’hui, sauf réaménagement de calendrier. Il va donc s’adresser à son peuple. Il y a de quoi. Que d’événements secouent le pays ! Depuis la présidentielle du 28 novembre 2010, Alassane Dramane Ouattara, candidat malheureux, ne reconnaissant pas sa défaite, a plongé le pays dans la violence. Retranché au Golf Hôtel avec son groupe, depuis le 16 décembre 2010, il lance des mots d’ordre de déstabilisation du pays. Le discours du chef de l’Etat à la Nation, devra traduire sa position sur les différentes douleurs des Ivoiriens. Un discours non cartésien qui soulage leurs souffrances. La commune d’Abobo est devenue presqu’un bastion de la rébellion où tous les jours ou presque, il y a des morts. On tue, on égorge. La violence y est telle que la commune se vide de sa paisible population. Des familles: des enfants, des femmes, des vieillards, sans toujours savoir où aller, se sont jetés sur la route de l’exil, à Abidjan. Que de déplacés ! On ne sait plus combien d’agents de Fds ont péri depuis le 16 décembre 2010. A Duékoué le 3 janvier 2011, puis à Lakota, Issia et Divo, les populations ont été l’objet d’attaques particulièrement meurtrières. Zouan-Hounien et Toulépleu sont aux mains des rebelles. Yamoussoukro, Daoukro, Koumassi, Yopougon, etc. ont connu la barbarie d’Alassane Dramane Ouattara. L’école est dans la tourmente. Que faire face à cette situation ? L’adresse à la Nation du président Gbagbo devra apporter une réponse à ses compatriotes. Il y a aussi la question de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Malgré l’ordre de son départ du pays donné par le gouvernement ivoirien et l’interdiction de survoler le territoire national, l’Onuci continue ses activités, aériennes et terrestres, aux côtés de la rébellion et tue même des Ivoiriens. Comment la faire plier bagage avec la Licorne qui l’accompagne ? Les Ivoiriens ont été surpris par la fermeture des banques et établissements financiers. Le peu de moyens qu’ils ont pu économiser pendant cette crise difficile et depuis des années, est bloqué. Et même lorsque l’institution rouvre, il est pratiquement impossible d’effectuer un retrait significatif. Et il se dit qu’il en sera ainsi jusqu’à ce que la situation redevienne normale. Cette situation va repositionner le système de la thésaurisation, facteur d’une économie faible. Comment le Gouvernement entend-il ramener la situation à la normale ? La lumière est attendue du discours du Président de la République. L’embargo sur le café et le cacao, ainsi que sur les médicaments, les sanctions individuelles, etc. infligées aux Ivoiriens, suscitent des interrogations. Et enfin, le président Gbagbo donnera son avis sur les conclusions du panel des chefs d’Etat de l’Union africaine. Ces conclusions confirmant la déclaration de Young Jin Choi, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire, déclaration reprise par la Cedeao et l’Ua même, selon laquelle, Alassane Ouattara est le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre 2010. La boucle étant bouclée, le complot international contre lui étant désormais plus clair, que fera Laurent Gbagbo ? A cause le Nicolas Sarkozy et de Barack Obama, l’Onu, l’Union européenne, l’Union africaine et la Cedeao se sont liguées contre son régime, contre même le peuple ivoirien. Pendant cette crise, des pays amis dont l’Afrique du Sud, l’Angola et la Mauritanie, ont soutenu la position de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo leur exprimera sa reconnaissance. Pour l’essentiel, ce que les Ivoiriens attendent aujourd’hui, d’une adresse de leur président, après le discours d’Alassane Ouattara affirmant que le débat sur les résultats de la présidentielle est définitivement clos, est qu’il donne l’espoir d’une sortie de crise immédiate.
Germain Séhoué