El Hadj Moussa Diabaté, Imam principal de la grande mosquée de Port-Bouet 2 à Yopougon n’est plus. Il a rendu l’âme dans la nuit du mardi au mercredi 16 mars 2011 après avoir reçu des balles lors de l’assaut des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pro-Gbagbo contre des jeunes pro-Ouattara de ce quartier. Plongés dans le deuil, sa famille et le Cosim (Conseil supérieur des Imams) ont condamné ‘’un assassinat’’ du guide musulman et non, une mort par ‘’balle perdue’’.
La liste des guides religieux musulmans tombés à la faveur de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire s’allonge. Après ses pairs des mosquées d’Andokoi et de Bloléquin, l’Imam principal de la grande mosquée de Port-Bouet 2 vient d’ajouter son nom à cette liste de dignitaires musulmans rappelés au Seigneur de manière brutale. Dans des conditions similaires, El Hadj Moussa Diabaté a été fauché et arraché à l’affection de ses coreligionnaires par des balles assassines des FDS menant un assaut contre de présumés membres du commando invisible qui auraient infiltré Yopougon, une commune pro-Gbagbo et se seraient embusqué à Port-Bouet 2, un quartier pro-Ouattara de cette commune. Sur les circonstances du décès de cet érudit musulman, deux versions s’affrontent. La première indique, qu’au moment où feu l’Imam Diabaté s’apprêtait à sortir de la mosquée pour rejoindre son domicile, il a été fauché par une balle perdue des FDS qui ont lancé l’assaut contre des membres du commando invisible qui auraient infiltré Yopougon, une commune pro-Gbagbo et se seraient embusqué à Port-Bouet 2, un quartier pro-Ouattara de cette commune. Cette version est battue en brèche par sa famille et le Cosim. «Ce n’est pas un inconnu dans le quartier. Il a été visé et abattu alors qu’il était dans la mosquée et non dans la rue. Il est décédé devant les fidèles dans la mosquée. Ce n’est pas une mort dans la rue par balle perdue. C’est un crime et faire croire le contraire, est une abomination », a lâché entre des sanglots un de ses fils très remonté contre les FDS. Cet avis est partagé par l`Imam Ousmane Diakité, secrétaire exécutif du Conseil Supérieur des Imams en Côte d`Ivoire (Cosim). Ce collaborateur du Cheikh Aboubacar Fofana, est catégorique : l’Imam Diabaté a été visé. « Le mardi à 18H30, il se trouvait dans l`enceinte de la mosquée lorsque des hommes armés ont tiré sur lui. Et il est mort par la suite. Nous déplorons ces événements et appelons les autorités à assumer leurs responsabilités. La mosquée n`a pas de rôle politique. Le conflit que connaît la Côte d`Ivoire est politique et doit être réglé de façon politique. C`est une épreuve difficile certes, mais, je demande aux jeunes de rester calmes, de n`attaquer ni église ni prêtre », a-t-il lancé. Un appel qui pourrait être difficile à suivre. Tant l’exaspération gagne du terrain dans une communauté religieuse qui pleure ses dignitaires attaqués et tués. Notons que l’inhumation prévue à 14 heures hier a été reportée à une date ultérieure. Eu égard aux combats intenses à l’arme lourde entre FDS et commando invisible à Port-Bouet 2 qui se sont poursuivis.
M Tié Traoré
Photo légendée : Un autre guide de la communauté musulmane de Côte d’ivoire pilotée par le Cheikh Aboubacar Fofana est tombé
Encadré/ 2 morts et 8 blessés à la mosquée de Boribana hier
Jusqu’à quand les pyromanes qui nourrissent le dessein d’un conflit interreligieux en Côte d’Ivoire avec des attaques contre des symboles chrétiens par exaspération et vengeance, vont-ils arrêter de s’attaquer à la communauté musulmane ? Cette question mérite d’être posée avec la énième attaque contre des édifices musulmans. Hier, après les incendies de mosquées et autres symboles musulmans à Yopougon (Kouté village, Sidéci antenne et Lem marché), l’attaque contre les mosquées d’Adjamé-Bracodi, de Grand-Bassam et d’Abobo-Petro Ivoir, c’est la communauté musulmane d’Attécoubé-Boribana qui a été ciblée et frappée. Une grenade incendiaire a été jetée dans la mosquée de ce sous-quartier. Faisant parmi les fidèles qui se trouvaient au moment des faits dans cet édifice, deux morts et huit blessés graves. Si l’on en croit des rescapés, ce sont des FDS, à bord d’un cargo de police nationale estampillé BAE, qui sont à l’origine de cette action. Qui, à son terme, a fait couler le sang dans l’édifice religieux et causé la mort à deux fidèles. Sur leur passage, ces FDS pro-Gbagbo qui suspectent les mosquées d’être ‘’des nids de rebelles’’, ont jeté depuis leur véhicule dans ce lieu de culte la grenade. Avec de tels agissements, il est fort à craindre que la crise postélectorale vire sur des affrontements inter religieux. Tant la patience et le pardon ont des limites.
M.T.T
La liste des guides religieux musulmans tombés à la faveur de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire s’allonge. Après ses pairs des mosquées d’Andokoi et de Bloléquin, l’Imam principal de la grande mosquée de Port-Bouet 2 vient d’ajouter son nom à cette liste de dignitaires musulmans rappelés au Seigneur de manière brutale. Dans des conditions similaires, El Hadj Moussa Diabaté a été fauché et arraché à l’affection de ses coreligionnaires par des balles assassines des FDS menant un assaut contre de présumés membres du commando invisible qui auraient infiltré Yopougon, une commune pro-Gbagbo et se seraient embusqué à Port-Bouet 2, un quartier pro-Ouattara de cette commune. Sur les circonstances du décès de cet érudit musulman, deux versions s’affrontent. La première indique, qu’au moment où feu l’Imam Diabaté s’apprêtait à sortir de la mosquée pour rejoindre son domicile, il a été fauché par une balle perdue des FDS qui ont lancé l’assaut contre des membres du commando invisible qui auraient infiltré Yopougon, une commune pro-Gbagbo et se seraient embusqué à Port-Bouet 2, un quartier pro-Ouattara de cette commune. Cette version est battue en brèche par sa famille et le Cosim. «Ce n’est pas un inconnu dans le quartier. Il a été visé et abattu alors qu’il était dans la mosquée et non dans la rue. Il est décédé devant les fidèles dans la mosquée. Ce n’est pas une mort dans la rue par balle perdue. C’est un crime et faire croire le contraire, est une abomination », a lâché entre des sanglots un de ses fils très remonté contre les FDS. Cet avis est partagé par l`Imam Ousmane Diakité, secrétaire exécutif du Conseil Supérieur des Imams en Côte d`Ivoire (Cosim). Ce collaborateur du Cheikh Aboubacar Fofana, est catégorique : l’Imam Diabaté a été visé. « Le mardi à 18H30, il se trouvait dans l`enceinte de la mosquée lorsque des hommes armés ont tiré sur lui. Et il est mort par la suite. Nous déplorons ces événements et appelons les autorités à assumer leurs responsabilités. La mosquée n`a pas de rôle politique. Le conflit que connaît la Côte d`Ivoire est politique et doit être réglé de façon politique. C`est une épreuve difficile certes, mais, je demande aux jeunes de rester calmes, de n`attaquer ni église ni prêtre », a-t-il lancé. Un appel qui pourrait être difficile à suivre. Tant l’exaspération gagne du terrain dans une communauté religieuse qui pleure ses dignitaires attaqués et tués. Notons que l’inhumation prévue à 14 heures hier a été reportée à une date ultérieure. Eu égard aux combats intenses à l’arme lourde entre FDS et commando invisible à Port-Bouet 2 qui se sont poursuivis.
M Tié Traoré
Photo légendée : Un autre guide de la communauté musulmane de Côte d’ivoire pilotée par le Cheikh Aboubacar Fofana est tombé
Encadré/ 2 morts et 8 blessés à la mosquée de Boribana hier
Jusqu’à quand les pyromanes qui nourrissent le dessein d’un conflit interreligieux en Côte d’Ivoire avec des attaques contre des symboles chrétiens par exaspération et vengeance, vont-ils arrêter de s’attaquer à la communauté musulmane ? Cette question mérite d’être posée avec la énième attaque contre des édifices musulmans. Hier, après les incendies de mosquées et autres symboles musulmans à Yopougon (Kouté village, Sidéci antenne et Lem marché), l’attaque contre les mosquées d’Adjamé-Bracodi, de Grand-Bassam et d’Abobo-Petro Ivoir, c’est la communauté musulmane d’Attécoubé-Boribana qui a été ciblée et frappée. Une grenade incendiaire a été jetée dans la mosquée de ce sous-quartier. Faisant parmi les fidèles qui se trouvaient au moment des faits dans cet édifice, deux morts et huit blessés graves. Si l’on en croit des rescapés, ce sont des FDS, à bord d’un cargo de police nationale estampillé BAE, qui sont à l’origine de cette action. Qui, à son terme, a fait couler le sang dans l’édifice religieux et causé la mort à deux fidèles. Sur leur passage, ces FDS pro-Gbagbo qui suspectent les mosquées d’être ‘’des nids de rebelles’’, ont jeté depuis leur véhicule dans ce lieu de culte la grenade. Avec de tels agissements, il est fort à craindre que la crise postélectorale vire sur des affrontements inter religieux. Tant la patience et le pardon ont des limites.
M.T.T