S’il y est un officier actuellement redouté par les Forces de défense et de sécurité et les miliciens et mercenaires pro-Gbagbo, c’est bien le capitaine Eddie Medi, commandant du secteur de Danané. Homme de confiance du général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des Forces armées des Forces nouvelles, et du commandant Losseni Fofana, patron du groupement d’instruction 1, le capitaine Eddie est un stratège hors pair. Né en 1970 à Binhounien, il est marié et père de 4 enfants. Ancien sous officier des Fanci et ex-membre de la sécurité de feu le général Guéi Robert, Eddie Medi est parti à l’extérieur du pays pour y suivre une formation d’officier spécialisé en matière de guerre, lorsqu’il a appris sur les ondes d’une chaîne de radio étrangère, l’assassinat de son père spirituel, le 19 septembre 2002, par les hommes de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo.
Après sa formation d’officier, il regagne son pays. Comme point de chute, Bouaké où il se rallie immédiatement au MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), le premier mouvement de l’ex-rébellion des Forces nouvelles. Le jeune officier démontrera ses qualités militaires au sein du MJP (Mouvement pour la justice et la paix), où il prend une part active en novembre 2002, aux différents combats pour le contrôle des villes de l’Ouest que sont Man, Danané et Bangolo. Spécialiste des positions avancées, Eddie Medi dirige les combats qui mettent en déroute les mercenaires libériens, auteurs de massacres de civils à Bangolo début 2003. Une opération qui lui vaut sa nomination au poste de Commandant des opérations militaires des Fafn à Logoualé, de mars 2003 à décembre 2004. L’officier est ensuite muté à Danané, le 25 décembre 2004 au poste commandant de secteur, avec pour responsabilités la gestion de l’administration militaire du département. Eddie Medi parvient à ramener la confiance dans le département sur les instructions de sa hiérarchie. En fin stratège, la sécurité des personnes et des biens s’inscrit dans la priorité de ses actions. C’est ainsi que le capitaine boucle toutes les voies d’accès au secteur sous son commandement. L’homme fort de Danané sympathise aussi avec ses frères d’arme des Forces de défense et de sécurité postés à Zouan-hounien et Bin-hounien avec qui, ils se rendent mutuellement visite. Une manière pour lui de renforcer la fraternité d’armes et éviter toute velléité d’affrontement fratricide à l’Ouest. Mais, chez le capitaine Eddie Medi, la vigilance est de mise. C’est ainsi que le matin du dimanche 6 mars, à 4 heures, des mercenaires libériens, et des miliciens guéré, appuyés de quelques éléments des Forces de défense et de sécurité à la solde de Laurent Gbagbo lancent une offensive sur les positions des hommes FaFn. Selon le chef de cabinet du commandant de secteur de Danané, Dion Robert, les forces de l’ancien chef d’Etat avaient, pour petites armes, des fusils mitraillettes de type A52. « Nos éléments avec leurs fusils d’assaut de type AK47 n’avaient que leur courage et leur abnégation. C’est ainsi que la nuit du 06 mars, pendant que les miliciens et mercenaires étaient dans une logique de destruction en tirant dans tous les sens à l’aide des armes lourdes sans même voir leur cible, le capitaine Eddie Medi demande à ses hommes d’humilier les ennemis en leurs arrachant leurs armes les plus importantes. C’est ainsi que nos hommes se retrouvent nez à nez avec les forces ennemis. Surpris par cette présence inattendue, les forces de l’ancien chef d’Etat abandonnent armes et munitions pour prendre la fuite. Ceux qui ont voulu résister ont été tout simplement abattus. C’est ce jour là que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont perdu un des leurs en la personne du caporal Diomandé Amara. 3 mortiers, une arme lourde de type 12,7 mm, et des dizaines de fusils mitrailleurs sont récupérés par le capitaine Eddie Medi et ses hommes. Ce dernier obtient l’accord de sa hiérarchie pour pourchasser les forces ennemies jusque dans leur dernier retranchement. Le collaborateur du Commandant Loss progresse le même jour pour prendre le contrôle des villes comme Zouan-hounien, Bin-hounien et l’ensemble des villages des deux circonscriptions administratives », explique le chef de cabinet du Com/secteur de Danané. C’est pendant cette course poursuite que les hommes du capitaine Eddie tuent le chef mercenaire libérien Moses, qui était payé à 2 millions de francs par jour à en croire des éléments des Forces républicaines.
Selon Dion Robert, le capitaine Eddie est toujours au devant des troupes. « Mon patron aime les situations difficiles. Il a décidé, en accord avec sa hiérarchie, de raccourcir la souffrance des Ivoiriens en répondant avec vigueur et efficacité aux attaques des forces pro-Gbagbo », fait-il remarquer. Quand on lui demande quand est-ce qu’il compte arrêter de faire la guerre, le capitaine répond :« C’est lorsque Laurent Gbagbo et ses hommes arrêterons de nous attaquer. Mais de mon avis, l’idéal est de libérer pour de bon tout le pays ».
Un idéal qui justifie la progression des hommes du général Bakayoko. Les Forces républicaines ont ainsi pris le contrôle de Toulepleu. Une zone difficile où le chef de l’Etat sortant a investi des milliards de Fcfa dans les armes de guerre, dont la fameuse BM21 (orgue de Staline).
Les troupes de Laurent Gbagbo avaient positionné des armes lourdes au sommet des montagnes et sur le château d’eau de la ville, une tactique leur permettant d’apercevoir les mouvements des forces régulières de loin. Le comsecteur de Danané trouve la parade en bouclant deux des trois issues de Toulepleu avant de lancer l’offensive qui surprend les mercenaires et miliciens. Ceux-ci perdent beaucoup d’hommes. Ceux qui pouvaient s’en fuir laissent derrière eux un important arsenal de guerre pour se retrouver en territoire libérien. Les mercenaires tentent de fuir avec l’orgue de saline qui sera retrouvée le 8 mars dans la broussaille, au bord du fleuve Cavally. Le capitaine Eddie Medi, sachant que selon le droit international humanitaire, cette arme de destruction massive est interdite, décide de la mettre hors d’usage.
L’officier des Frci réussit ses exploits grâce à la bonne collaboration de ses éléments qu’il traite comme des amis. Ces derniers l’appellent affectueusement “Capi“. Aussi, jouit-il de la confiance totale de ses chefs hiérarchiques dont le commandant Losseni Fofana et le général Soumaïla Bakayoko. « Ses deux chefs ne lésinent jamais sur les moyens pour répondre aux sollicitudes du capitaine », souligne son chef de cabinet.
L’officier des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, discret et peu bavard, se distrait devant sa télévision, au sein de sa petite famille. « Je préfère les chaînes de sport. Et le football est ma passion. Mon joueur préféré est l’international camerounais Samuel Eto’o Fils. Les boîtes de nuit et les bars, je les fréquente très rarement. Seulement pour des réceptions. Quant à la musique, j’ai préfère le reggae de Bob Marley, Lucky Dube et Tiken Jah Facoly », confie-t-il.
Kindo Ousseny à Man
Après sa formation d’officier, il regagne son pays. Comme point de chute, Bouaké où il se rallie immédiatement au MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), le premier mouvement de l’ex-rébellion des Forces nouvelles. Le jeune officier démontrera ses qualités militaires au sein du MJP (Mouvement pour la justice et la paix), où il prend une part active en novembre 2002, aux différents combats pour le contrôle des villes de l’Ouest que sont Man, Danané et Bangolo. Spécialiste des positions avancées, Eddie Medi dirige les combats qui mettent en déroute les mercenaires libériens, auteurs de massacres de civils à Bangolo début 2003. Une opération qui lui vaut sa nomination au poste de Commandant des opérations militaires des Fafn à Logoualé, de mars 2003 à décembre 2004. L’officier est ensuite muté à Danané, le 25 décembre 2004 au poste commandant de secteur, avec pour responsabilités la gestion de l’administration militaire du département. Eddie Medi parvient à ramener la confiance dans le département sur les instructions de sa hiérarchie. En fin stratège, la sécurité des personnes et des biens s’inscrit dans la priorité de ses actions. C’est ainsi que le capitaine boucle toutes les voies d’accès au secteur sous son commandement. L’homme fort de Danané sympathise aussi avec ses frères d’arme des Forces de défense et de sécurité postés à Zouan-hounien et Bin-hounien avec qui, ils se rendent mutuellement visite. Une manière pour lui de renforcer la fraternité d’armes et éviter toute velléité d’affrontement fratricide à l’Ouest. Mais, chez le capitaine Eddie Medi, la vigilance est de mise. C’est ainsi que le matin du dimanche 6 mars, à 4 heures, des mercenaires libériens, et des miliciens guéré, appuyés de quelques éléments des Forces de défense et de sécurité à la solde de Laurent Gbagbo lancent une offensive sur les positions des hommes FaFn. Selon le chef de cabinet du commandant de secteur de Danané, Dion Robert, les forces de l’ancien chef d’Etat avaient, pour petites armes, des fusils mitraillettes de type A52. « Nos éléments avec leurs fusils d’assaut de type AK47 n’avaient que leur courage et leur abnégation. C’est ainsi que la nuit du 06 mars, pendant que les miliciens et mercenaires étaient dans une logique de destruction en tirant dans tous les sens à l’aide des armes lourdes sans même voir leur cible, le capitaine Eddie Medi demande à ses hommes d’humilier les ennemis en leurs arrachant leurs armes les plus importantes. C’est ainsi que nos hommes se retrouvent nez à nez avec les forces ennemis. Surpris par cette présence inattendue, les forces de l’ancien chef d’Etat abandonnent armes et munitions pour prendre la fuite. Ceux qui ont voulu résister ont été tout simplement abattus. C’est ce jour là que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont perdu un des leurs en la personne du caporal Diomandé Amara. 3 mortiers, une arme lourde de type 12,7 mm, et des dizaines de fusils mitrailleurs sont récupérés par le capitaine Eddie Medi et ses hommes. Ce dernier obtient l’accord de sa hiérarchie pour pourchasser les forces ennemies jusque dans leur dernier retranchement. Le collaborateur du Commandant Loss progresse le même jour pour prendre le contrôle des villes comme Zouan-hounien, Bin-hounien et l’ensemble des villages des deux circonscriptions administratives », explique le chef de cabinet du Com/secteur de Danané. C’est pendant cette course poursuite que les hommes du capitaine Eddie tuent le chef mercenaire libérien Moses, qui était payé à 2 millions de francs par jour à en croire des éléments des Forces républicaines.
Selon Dion Robert, le capitaine Eddie est toujours au devant des troupes. « Mon patron aime les situations difficiles. Il a décidé, en accord avec sa hiérarchie, de raccourcir la souffrance des Ivoiriens en répondant avec vigueur et efficacité aux attaques des forces pro-Gbagbo », fait-il remarquer. Quand on lui demande quand est-ce qu’il compte arrêter de faire la guerre, le capitaine répond :« C’est lorsque Laurent Gbagbo et ses hommes arrêterons de nous attaquer. Mais de mon avis, l’idéal est de libérer pour de bon tout le pays ».
Un idéal qui justifie la progression des hommes du général Bakayoko. Les Forces républicaines ont ainsi pris le contrôle de Toulepleu. Une zone difficile où le chef de l’Etat sortant a investi des milliards de Fcfa dans les armes de guerre, dont la fameuse BM21 (orgue de Staline).
Les troupes de Laurent Gbagbo avaient positionné des armes lourdes au sommet des montagnes et sur le château d’eau de la ville, une tactique leur permettant d’apercevoir les mouvements des forces régulières de loin. Le comsecteur de Danané trouve la parade en bouclant deux des trois issues de Toulepleu avant de lancer l’offensive qui surprend les mercenaires et miliciens. Ceux-ci perdent beaucoup d’hommes. Ceux qui pouvaient s’en fuir laissent derrière eux un important arsenal de guerre pour se retrouver en territoire libérien. Les mercenaires tentent de fuir avec l’orgue de saline qui sera retrouvée le 8 mars dans la broussaille, au bord du fleuve Cavally. Le capitaine Eddie Medi, sachant que selon le droit international humanitaire, cette arme de destruction massive est interdite, décide de la mettre hors d’usage.
L’officier des Frci réussit ses exploits grâce à la bonne collaboration de ses éléments qu’il traite comme des amis. Ces derniers l’appellent affectueusement “Capi“. Aussi, jouit-il de la confiance totale de ses chefs hiérarchiques dont le commandant Losseni Fofana et le général Soumaïla Bakayoko. « Ses deux chefs ne lésinent jamais sur les moyens pour répondre aux sollicitudes du capitaine », souligne son chef de cabinet.
L’officier des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, discret et peu bavard, se distrait devant sa télévision, au sein de sa petite famille. « Je préfère les chaînes de sport. Et le football est ma passion. Mon joueur préféré est l’international camerounais Samuel Eto’o Fils. Les boîtes de nuit et les bars, je les fréquente très rarement. Seulement pour des réceptions. Quant à la musique, j’ai préfère le reggae de Bob Marley, Lucky Dube et Tiken Jah Facoly », confie-t-il.
Kindo Ousseny à Man