Le climat délétère qui s’est installé dans le département d’Adiaké entre le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et La majorité présidentielle (Lmp), depuis le second tour de la présidentielle, est loin de prendre fin malgré les médiations, initiées par le préfet. Lmp ne manque pas d’imagination pour menacer le Rhdp de cette localité. Des messages de haine sont diffusés par les partisans de Laurent Gbagbo pour fragiliser les partis houphouétistes, en transportant notamment la crise sur le terrain ethnique. Ce que recherche Lmp, selon nos sources, c’est d’arriver à opposer les Malinké aux Akans. Prétextant que les premiers cités, très implantés à Dioulakro, seraient de mèche avec des « assaillants » qui s’apprêteraient à attaquer la ville. Toujours selon notre source, ces assaillants parmi lesquels Lmp cite Berté Yacouba, président des jeunes houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rjdp), attaqueraient en premier, la base militaire, appelée camp fusilier marin-commando (Fumaco). Les colporteurs de ces rumeurs seraient, selon nos sources, des fonctionnaires pro-Gbagbo, aidés, par un haut fonctionnaire de la préfecture d’Adiaké. Les forces de défense et de sécurité (Fds) loyales à Gbagbo sont donc en alerte maximale dans la localité. Des patrouilles sont organisées de jour comme de nuit, par celles-ci, en vue d’épingler ces présumés assaillants qui hantent la ville. La psychose s’est emparée des populations des îles Ehotilés qui ne dorment désormais que d’un œil. Et, la pression est telle que, les militants Rhdp ne se sentent plus en sécurité. Berté Yacouba, président Rjdp, a été contraint de fuir la ville avec sa famille.
M.D.
M.D.