La crise politique en Côte d'Ivoire fait
peser des "risques graves" sur la reprise économique en cours dans les pays de
la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a indiqué
jeudi le Fonds monétaire international (FMI).
"La crise politique qui n'en finit pas en Côte d'Ivoire fait peser des
risques graves" sur la croissance économique des pays riverains, indique le
FMI dans un document rendant compte d'une réunion organisée lundi par son
Conseil d'administration au sujet de la Cédéao.
Les administrateurs du Fonds, représentants de ses Etats membres, "ont
exprimé la profonde inquiétude" que leur inspire la situation en Côte d'Ivoire
"alors qu'une reprise économique est en cours" à l'échelle de la région.
Selon eux, le risque d'affaiblissement de la reprise se transmettrait "en
particulier par les canaux du commerce et du secteur financier".
Ils craignent "que les conséquences de la crise" ivoirienne puissent "être
graves pour la région si celle-ci persiste", ajoute le document publié à
Washington, siège du FMI.
Le Fonds note de plus que la montée des prix du pétrole et de
l'alimentation induit un risque de "pressions inflationnistes aux effets
néfastes sur la pauvreté".
"Dans ces circonstances, les administrateurs ont souligné à quel point il
est important de se concentrer encore plus sur la mise au point de plans de
prévention et la gestion de crise afin de limiter les conséquences de la
crise", ajoute le compte-rendu de la réunion.
Ils ont également "souligné le besoin de surveiller de près la situation
économique et financière des pays membres de la Cédéao" et de "dégager des
marges budgétaires pour des dépenses d'urgence" en réformant le code des
impôts et l'administration et en contrôlant "les dépenses récurrentes".
Aux yeux du Conseil d'administration, "tout transfert de revenus ou
subside" destiné à amortir les effets de l'inflation devra "être ajusté avec
soin pour protéger les plus vulnérables".
"La stabilité politique de la région est une condition préalable à la
poursuite de la reprise économique", note le Fonds.
Selon lui, si la Côte d'Ivoire sort de sa crise politique rapidement et de
manière pacifique, "la région pourrait continuer de faire l'expérience d'une
reprise économique avec une croissance du PIB proche de 4,5% en 2011 et
supérieure à 5% à moyen terme", si elle applique "les bonnes mesures".
Néanmoins, ajoute le communiqué, même dans ce cas-là, "la croissance
régionale restera inférieure à la moyenne de l'Afrique subsaharienne".
Douze personnes au moins ont encore été tuées jeudi à Abidjan après des
tirs à l'arme lourde sur un quartier acquis à Alassane Ouattara, président
ivoirien reconnu par la communauté internationale.
La capitale ivoirienne est le théâtre de violences régulières entre les
partisans de M. Ouattara et ceux du président sortant Laurent Gbagbo qui
refuse de quitter le pouvoir.
La Cédéao regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte
d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le
Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.
A l'exception du Cap-Vert, tous ces pays figurent dans les quarante
derniers du classement 2010 de l'indice de développement humain (IDH) des
Nations unies.
peser des "risques graves" sur la reprise économique en cours dans les pays de
la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a indiqué
jeudi le Fonds monétaire international (FMI).
"La crise politique qui n'en finit pas en Côte d'Ivoire fait peser des
risques graves" sur la croissance économique des pays riverains, indique le
FMI dans un document rendant compte d'une réunion organisée lundi par son
Conseil d'administration au sujet de la Cédéao.
Les administrateurs du Fonds, représentants de ses Etats membres, "ont
exprimé la profonde inquiétude" que leur inspire la situation en Côte d'Ivoire
"alors qu'une reprise économique est en cours" à l'échelle de la région.
Selon eux, le risque d'affaiblissement de la reprise se transmettrait "en
particulier par les canaux du commerce et du secteur financier".
Ils craignent "que les conséquences de la crise" ivoirienne puissent "être
graves pour la région si celle-ci persiste", ajoute le document publié à
Washington, siège du FMI.
Le Fonds note de plus que la montée des prix du pétrole et de
l'alimentation induit un risque de "pressions inflationnistes aux effets
néfastes sur la pauvreté".
"Dans ces circonstances, les administrateurs ont souligné à quel point il
est important de se concentrer encore plus sur la mise au point de plans de
prévention et la gestion de crise afin de limiter les conséquences de la
crise", ajoute le compte-rendu de la réunion.
Ils ont également "souligné le besoin de surveiller de près la situation
économique et financière des pays membres de la Cédéao" et de "dégager des
marges budgétaires pour des dépenses d'urgence" en réformant le code des
impôts et l'administration et en contrôlant "les dépenses récurrentes".
Aux yeux du Conseil d'administration, "tout transfert de revenus ou
subside" destiné à amortir les effets de l'inflation devra "être ajusté avec
soin pour protéger les plus vulnérables".
"La stabilité politique de la région est une condition préalable à la
poursuite de la reprise économique", note le Fonds.
Selon lui, si la Côte d'Ivoire sort de sa crise politique rapidement et de
manière pacifique, "la région pourrait continuer de faire l'expérience d'une
reprise économique avec une croissance du PIB proche de 4,5% en 2011 et
supérieure à 5% à moyen terme", si elle applique "les bonnes mesures".
Néanmoins, ajoute le communiqué, même dans ce cas-là, "la croissance
régionale restera inférieure à la moyenne de l'Afrique subsaharienne".
Douze personnes au moins ont encore été tuées jeudi à Abidjan après des
tirs à l'arme lourde sur un quartier acquis à Alassane Ouattara, président
ivoirien reconnu par la communauté internationale.
La capitale ivoirienne est le théâtre de violences régulières entre les
partisans de M. Ouattara et ceux du président sortant Laurent Gbagbo qui
refuse de quitter le pouvoir.
La Cédéao regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte
d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le
Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.
A l'exception du Cap-Vert, tous ces pays figurent dans les quarante
derniers du classement 2010 de l'indice de développement humain (IDH) des
Nations unies.