Plusieurs fois programmée et mainte fois reportée pour des raisons de sécurité, la marche de protestation des femmes contre la tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo a enfin eu lieu. Bravant les réticences des autorités préfectorales et policières, les femmes de Daloa ont arpenté les rues de la ville dans la matinée d' hier, portant le deuil de leurs 8 sœurs aux mains nues tuées à Abobo, en arborant des tenues et des foulards noirs. Tout le long de leur parcours, les femmes ont scandé des slogans hostiles à l'ex-président pour toutes les souffrances que lui et son clan leur infligent depuis plusieurs mois au peuple. Ce sont près de 2000 femmes très remontées qui ont exprimé leur colère et clamé leur détermination à mener la protestation jusqu'au départ de l'usurpateur Laurent Gbagbo. Madame Koné Fanta, présidente des femmes du RDR et ses camarades du RHDP, après avoir parcouru les rues des quartiers "Marrais", "Wolof", et "Cissoko", ce sont retrouvées à leur QG aux environs de 11 heures pour animer un meeting au cours duquel elles ont réaffirmé leur attachement et leur soutien au président de la république, Alassane Dramane Ouattara, non sans avoir demandé à la communauté internationale de mettre fin à leur souffrance en dégageant le 'tueur de femmes' et voleur de pouvoir Gbagbo. Dans la Motion de soutien qu'elle a lue au nom des femmes, Koné Fanta, a appelé ses sœurs à braver les menaces et intimidations pour faire respecter la volonté du peuple. " Gbagbo ne peut pas tuer les femmes et espérer se maintenir contre le gré de tous au pouvoir. On a voulu nous empêcher d'organiser cette marche, mais nous sommes déterminées et nous le resterons jusqu'au départ de Gbagbo. Il doit partir et il partira", a crié la responsable des femmes. Plusieurs témoignages et des prières ont rythmé cette fin de marche. Pour Diabaté Kramoko, représentant la direction du RHDP il faut tout mettre en œuvre pour vaincre Laurent Gbagbo dans la guerre qu'il a engagé contre le peuple de Côte d' Ivoire.
D. Konaté, correspondant
D. Konaté, correspondant
