ABIDJAN, Forces armées fidèles à Laurent Gbagbo,
ex-rébellion alliée à Alassane Ouattara, mission de l'ONU en Côte d'Ivoire
(Onuci), force française Licorne: voici les forces en présence en Côte
d'Ivoire, où la crise post-électorale menace de dégénérer en guerre civile.
FORCES ARMEES DU CAMP GBAGBO
Les forces armées, fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, sont
évaluées à quelque 55.000 hommes, estime-t-on de source onusienne.
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ne contrôlent que la moitié sud
du pays depuis que le nord est tombé aux mains de la rébellion, baptisée plus
tard Forces nouvelles (FN), après son coup d'Etat manqué de 2002. Depuis la
mi-février, les FDS ont perdu le contrôle de quatre localités dans l'ouest.
L'appareil sécuritaire de M. Gbagbo repose notamment, surtout à Abidjan,
sur des unités d'élite, bien entraînées et bien équipées: la Garde
républicaine (GR, au moins 1.500 éléments, selon des sources internationales),
et le Cecos (au moins 2.000, selon les mêmes sources).
Le général Philippe Mangou, chef d'état-major des FDS, ainsi que le chef de
la GR, le général Dogbo Blé, et celui du Cecos, le général de gendarmerie
Georges Guiai Bi Poin, font partie des personnalités du régime Gbagbo frappées
par des sanctions de l'Union européenne.
FORCES PRO-OUATTARA
Les FN, dont le chef Guillaume Soro est devenu le Premier ministre
d'Alassane Ouattara, sont capables de mobiliser plusieurs milliers d'hommes:
2.000 à 3.000 selon une estimation basse, entre 5.000 et 10.000 selon une
source diplomatique et un expert.
En cas d'affrontement, elles comptent spécialement sur la garde prétorienne
des "com-zones", les chefs locaux FN comme Chérif Ousmane à Bouaké (centre) ou
Losséni Fofana ("Loss") à Man dans l'ouest, dont les hommes ont infligé aux
FDS et aux miliciens qui les appuient des revers dans la région.
Les "com-zones" ont auprès d'eux plusieurs centaines de combattants
entraînés et motivés.
En pleine bataille de légitimité, les FN ont annoncé début mars que les
forces armées réunissant combattants FN et éléments FDS ayant fait défection
au profit du camp Ouattara sont baptisées "Forces républicaines de la Côte
d'Ivoire".
Dans le quartier populaire d'Abobo (nord), un groupe se faisant appeler
"commando invisible", formé d'insurgés pro-Ouattara, affronte les FDS depuis
plusieurs semaines, y a pris le contrôle de larges zones et descend vers les
quartiers voisins au sud, s'approchant des centres du pouvoir.
Selon des sources concordantes, les FN forment une partie de ses effectifs,
dont le niveau atteint au moins plusieurs centaines.
ONUCI ET LICORNE
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), présente depuis
avril 2004, compte actuellement près de 10.000 personnes (8.600 Casques bleus,
1.250 policiers).
Un millier de soldats de la paix, renforcés par des éléments FN, protègent
le Golf Hôtel d'Abidjan, où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement.
Le Conseil de sécurité a décidé d'un renfort de 2.000 hommes, ignorant
Laurent Gbagbo qui a demandé le départ "immédiat" de la mission onusienne
ainsi que de la force française Licorne (900 hommes) qui l'appuie. Ce renfort
n'est pas encore arrivé.
Accusée de soutenir les "rebelles" pro-Ouattara, l'Onuci a été à plusieurs
reprises attaquée par des partisans de M. Gbagbo.
ex-rébellion alliée à Alassane Ouattara, mission de l'ONU en Côte d'Ivoire
(Onuci), force française Licorne: voici les forces en présence en Côte
d'Ivoire, où la crise post-électorale menace de dégénérer en guerre civile.
FORCES ARMEES DU CAMP GBAGBO
Les forces armées, fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, sont
évaluées à quelque 55.000 hommes, estime-t-on de source onusienne.
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ne contrôlent que la moitié sud
du pays depuis que le nord est tombé aux mains de la rébellion, baptisée plus
tard Forces nouvelles (FN), après son coup d'Etat manqué de 2002. Depuis la
mi-février, les FDS ont perdu le contrôle de quatre localités dans l'ouest.
L'appareil sécuritaire de M. Gbagbo repose notamment, surtout à Abidjan,
sur des unités d'élite, bien entraînées et bien équipées: la Garde
républicaine (GR, au moins 1.500 éléments, selon des sources internationales),
et le Cecos (au moins 2.000, selon les mêmes sources).
Le général Philippe Mangou, chef d'état-major des FDS, ainsi que le chef de
la GR, le général Dogbo Blé, et celui du Cecos, le général de gendarmerie
Georges Guiai Bi Poin, font partie des personnalités du régime Gbagbo frappées
par des sanctions de l'Union européenne.
FORCES PRO-OUATTARA
Les FN, dont le chef Guillaume Soro est devenu le Premier ministre
d'Alassane Ouattara, sont capables de mobiliser plusieurs milliers d'hommes:
2.000 à 3.000 selon une estimation basse, entre 5.000 et 10.000 selon une
source diplomatique et un expert.
En cas d'affrontement, elles comptent spécialement sur la garde prétorienne
des "com-zones", les chefs locaux FN comme Chérif Ousmane à Bouaké (centre) ou
Losséni Fofana ("Loss") à Man dans l'ouest, dont les hommes ont infligé aux
FDS et aux miliciens qui les appuient des revers dans la région.
Les "com-zones" ont auprès d'eux plusieurs centaines de combattants
entraînés et motivés.
En pleine bataille de légitimité, les FN ont annoncé début mars que les
forces armées réunissant combattants FN et éléments FDS ayant fait défection
au profit du camp Ouattara sont baptisées "Forces républicaines de la Côte
d'Ivoire".
Dans le quartier populaire d'Abobo (nord), un groupe se faisant appeler
"commando invisible", formé d'insurgés pro-Ouattara, affronte les FDS depuis
plusieurs semaines, y a pris le contrôle de larges zones et descend vers les
quartiers voisins au sud, s'approchant des centres du pouvoir.
Selon des sources concordantes, les FN forment une partie de ses effectifs,
dont le niveau atteint au moins plusieurs centaines.
ONUCI ET LICORNE
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), présente depuis
avril 2004, compte actuellement près de 10.000 personnes (8.600 Casques bleus,
1.250 policiers).
Un millier de soldats de la paix, renforcés par des éléments FN, protègent
le Golf Hôtel d'Abidjan, où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement.
Le Conseil de sécurité a décidé d'un renfort de 2.000 hommes, ignorant
Laurent Gbagbo qui a demandé le départ "immédiat" de la mission onusienne
ainsi que de la force française Licorne (900 hommes) qui l'appuie. Ce renfort
n'est pas encore arrivé.
Accusée de soutenir les "rebelles" pro-Ouattara, l'Onuci a été à plusieurs
reprises attaquée par des partisans de M. Gbagbo.