Plus la guerre s’installe dans la durée en Côte d’Ivoire, plus les langues se délient. La dernière en date, les aveux et révélations de certains patrons français au cours d’une réunion sécrète à l’Elysée.
«Quand la Côte d’Ivoire tousse, c’est toute la sous- région qui s’enrhume ». Depuis plus de quatre mois, la Côte d’Ivoire vit la première guerre ouverte de son histoire depuis 50 ans. Les effets néfastes de l’interdiction d’exporter le cacao d’origine Côte d’Ivoire, par l’Ue et voulue par Ouattara Alassane candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2010, et l’embargo de l’Ue sur les ports d’Abidjan et de San Pedro, se traduisent par une baisse drastique des activités à l’import et à l’export au niveau des deux ports. Par ricochet, disons que c’est un véritable temps de vache maigre pour les transitaires et tous les acteurs du secteur maritime ivoirien. Mais aussi et surtout les douanes ivoiriennes dont quelques unes des missions sont de non seulement collecter l’impôt sur les cordons douaniers pour l’Etat, mais aussi assurer la protection de l’industrie locale contre l’invasion des marchandises prohibées qui viendraient concurrencer les produits « made in Côte d’Ivoire » sur le marché ivoirien. Si les pertes sont énormes pour l’économie ivoirienne, (pas de données chiffrées pour l’instant), il n’en est pas moins pour les entreprises françaises qui opèrent aussi bien dans le secteur maritime que de la banque. C’est très conscient des effets néfastes de la guerre montée de toutes pièces par Nicolas Sarkozy, en Côte d’Ivoire pour aider son poulain Ouattara, que s’est tenue récemment une réunion sécrète à l’Elysée sur la situation en Côte d’Ivoire. Au menu de cette réunion, à laquelle a assisté un aréopage hétéroclite de personnalités françaises, la question économique en priorité. Au cours de cette rencontre, « … Bouygues, les responsables de Bnp Paribas et la Société générale de Banque d’un commun accord sont allés voir Sarkozy et se plaindre de ce que cette crise post-électorale qui s’est installée dans la durée alors qu’elle avait été programmée pour durer 48 heures, avait des conséquences graves sur les affaires en Côte d’Ivoire en particulier, mais aussi dans toute la zone africaine. Par conséquence, il fallait faire quelques choses d’urgence pour endiguer les pertes financières énormes qui prenaient à tout point de vue l’allure catastrophe irréversible. Pis, les dirigeants des banques fermées par leur seule volonté voudraient venir à Abidjan pour prendre attache avec le Pouvoir en place. Ce qui aurait été ressenti par Sarkozy et son gouvernement comme un camouflet : » (voir encadré). Par ailleurs, au niveau de l’espace Uemoa, les effets de la guerre en Côte d’Ivoire sont également ressentis aussi bien au Burkina Faso, au Mali qu’au Niger. Si au Burkina Faso, ça grogne sous le manteau contre le régime de Blaise Compaoré, la Mauritanie dont les nationaux contrôlent, gèrent jalousement et officiellement 30 mille boutiques de détaillants en Côte d’Ivoire n’est pas épargnée. Il est à préciser qu’une bonne partie de ces boutiques est fermée du fait de la persistance de la guerre à peine larvée en Côte d’Ivoire.
Elysée Koffi
«Quand la Côte d’Ivoire tousse, c’est toute la sous- région qui s’enrhume ». Depuis plus de quatre mois, la Côte d’Ivoire vit la première guerre ouverte de son histoire depuis 50 ans. Les effets néfastes de l’interdiction d’exporter le cacao d’origine Côte d’Ivoire, par l’Ue et voulue par Ouattara Alassane candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2010, et l’embargo de l’Ue sur les ports d’Abidjan et de San Pedro, se traduisent par une baisse drastique des activités à l’import et à l’export au niveau des deux ports. Par ricochet, disons que c’est un véritable temps de vache maigre pour les transitaires et tous les acteurs du secteur maritime ivoirien. Mais aussi et surtout les douanes ivoiriennes dont quelques unes des missions sont de non seulement collecter l’impôt sur les cordons douaniers pour l’Etat, mais aussi assurer la protection de l’industrie locale contre l’invasion des marchandises prohibées qui viendraient concurrencer les produits « made in Côte d’Ivoire » sur le marché ivoirien. Si les pertes sont énormes pour l’économie ivoirienne, (pas de données chiffrées pour l’instant), il n’en est pas moins pour les entreprises françaises qui opèrent aussi bien dans le secteur maritime que de la banque. C’est très conscient des effets néfastes de la guerre montée de toutes pièces par Nicolas Sarkozy, en Côte d’Ivoire pour aider son poulain Ouattara, que s’est tenue récemment une réunion sécrète à l’Elysée sur la situation en Côte d’Ivoire. Au menu de cette réunion, à laquelle a assisté un aréopage hétéroclite de personnalités françaises, la question économique en priorité. Au cours de cette rencontre, « … Bouygues, les responsables de Bnp Paribas et la Société générale de Banque d’un commun accord sont allés voir Sarkozy et se plaindre de ce que cette crise post-électorale qui s’est installée dans la durée alors qu’elle avait été programmée pour durer 48 heures, avait des conséquences graves sur les affaires en Côte d’Ivoire en particulier, mais aussi dans toute la zone africaine. Par conséquence, il fallait faire quelques choses d’urgence pour endiguer les pertes financières énormes qui prenaient à tout point de vue l’allure catastrophe irréversible. Pis, les dirigeants des banques fermées par leur seule volonté voudraient venir à Abidjan pour prendre attache avec le Pouvoir en place. Ce qui aurait été ressenti par Sarkozy et son gouvernement comme un camouflet : » (voir encadré). Par ailleurs, au niveau de l’espace Uemoa, les effets de la guerre en Côte d’Ivoire sont également ressentis aussi bien au Burkina Faso, au Mali qu’au Niger. Si au Burkina Faso, ça grogne sous le manteau contre le régime de Blaise Compaoré, la Mauritanie dont les nationaux contrôlent, gèrent jalousement et officiellement 30 mille boutiques de détaillants en Côte d’Ivoire n’est pas épargnée. Il est à préciser qu’une bonne partie de ces boutiques est fermée du fait de la persistance de la guerre à peine larvée en Côte d’Ivoire.
Elysée Koffi