Combien y a-t-il eu de morts jeudi dernier à Abobo ? Douze, quinze, trente, cinquante ? Le décompte des corps sans vie retrouvés après les bombardements, n'est pas encore exhaustif, mais de l'avis de tous, ce fut une véritable boucherie humaine qui a été perpétrée avant-hier à Abobo. L'Onuci qui y a effectué une mission dans l'après-midi du même jeudi, indique qu'au moins 35 personnes ont été sauvagement tuées et plus d'une quarantaine d'autres sont blessées. Du côté du Golf hôtel, le bilan partiel dressé hier vendredi par le porte parole du ministère de la Défense, le Capitaine Alla Kouakou Léon, indique une quarantaine de morts et plus de 60 blessés. Un char posté au camp commando a lancé plusieurs obus dans différents endroits très fréquentés. Outre les morts, on enregistre également plusieurs blessés graves.
La commune martyre de la crise post-électorale vient ainsi de connaître une deuxième tragédie après la tuerie des femmes il y a juste quelques jours. La souffrance est certes au quotidien dans toutes les communes d'Abidjan, mais force est de noter que le calvaire que vivent les populations d'Abobo est incommensurable. Il ne se passe pas un seul jour sans qu'on enregistre de tués. Les tueurs aux ordres du camp Lmp, embusqués en certains endroits de la commune, se sont permis de tirer des obus dans des marchés. C'est à croire que pour eux, tous ceux qui sont encore à Abobo, ne sont plus des êtres humains, et donc qu'il faut les exterminer tous. On est tenté de se demander, pour quel idéal ces actes horribles et ignobles sont commis ?
Les populations d'Abobo, à l'instar de l'ensemble des Ivoiriens d'ailleurs, ont accepté d'aller aux élections aux mois d'octobre et de novembre derniers, pour certainement tourner définitivement la page de coups de canons et de fusils. Malheureusement, voilà que l'intransigeance du président sortant à vouloir coûte que coûte se cramponner au pouvoir, malgré le verdict des urnes qui lui a été défavorable, les a plongés dans une situation plus catastrophique qu'avant. Tous aujourd'hui ont le regard tourné vers le Président Alassane Ouattara qui a recueilli la majorité du suffrage électoral. Ils souhaitent ardemment qu'ils mettent tout en œuvre pour les sortir le plus tôt possible de la situation intenable qu'ils vivent. A longueur de journée, les Ivoiriens lancent des messages de détresse, excédés qu'ils sont des tueries et des bruits de canons.
Paul Koffi
La commune martyre de la crise post-électorale vient ainsi de connaître une deuxième tragédie après la tuerie des femmes il y a juste quelques jours. La souffrance est certes au quotidien dans toutes les communes d'Abidjan, mais force est de noter que le calvaire que vivent les populations d'Abobo est incommensurable. Il ne se passe pas un seul jour sans qu'on enregistre de tués. Les tueurs aux ordres du camp Lmp, embusqués en certains endroits de la commune, se sont permis de tirer des obus dans des marchés. C'est à croire que pour eux, tous ceux qui sont encore à Abobo, ne sont plus des êtres humains, et donc qu'il faut les exterminer tous. On est tenté de se demander, pour quel idéal ces actes horribles et ignobles sont commis ?
Les populations d'Abobo, à l'instar de l'ensemble des Ivoiriens d'ailleurs, ont accepté d'aller aux élections aux mois d'octobre et de novembre derniers, pour certainement tourner définitivement la page de coups de canons et de fusils. Malheureusement, voilà que l'intransigeance du président sortant à vouloir coûte que coûte se cramponner au pouvoir, malgré le verdict des urnes qui lui a été défavorable, les a plongés dans une situation plus catastrophique qu'avant. Tous aujourd'hui ont le regard tourné vers le Président Alassane Ouattara qui a recueilli la majorité du suffrage électoral. Ils souhaitent ardemment qu'ils mettent tout en œuvre pour les sortir le plus tôt possible de la situation intenable qu'ils vivent. A longueur de journée, les Ivoiriens lancent des messages de détresse, excédés qu'ils sont des tueries et des bruits de canons.
Paul Koffi
