Le peuple ivoirien est comme un naufragé qui se noie alors que tout près de lui se trouve une bouée de sauvetage. Aujourd’hui, il ne se passe pas un seul jour sans que les mercenaires, les miliciens et quelques éléments de l’armée tribale de Gbagbo ne tuent des citoyens ivoiriens. Les morts se comptent à la pelle. Gbagbo tue hommes, femmes et enfants sans état d’âme, avec des armes de guerre. Ce qui étonne plus d’un Ivoirien est « la passivité » des forces impartiales de l’Organisation des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) appuyée par la force française Licorne. Alors que le 27 février 2004, les Ivoiriens ont salué la mise en place, par la Résolution 1528 du Conseil de sécurité de l’ONU, de l’ONUCI. Cette force qui bénéficie désormais donc de l’appui de la Force Licorne a reçu mandat d’assurer « la protection des populations civiles.»
Mais, face au pogrom que Laurent Gbagbo est en train de commettre, les populations civiles constatent une inertie totale de l’ONUCI. Et les uns et les autres, plus que désemparés, s’interrogent sur la mission et le mandat réel des forces impartiales. Car, pour eux, il est plus qu’inconcevable que l’ONUCI, considéré comme l’armée mondiale soit présente en Côte d’Ivoire et que Laurent Gbagbo utilise des armes de guerre, des armes de destructions massives pour pilonner des populations civiles. La dernière tragédie en date est consécutive à l’attaque, à l’arme lourde, de la commune martyre d’Abobo dont le bilan fait état de près d’une trentaine de morts. Et selon des informations, c’est après que ce carnage ait été commis qu’une « patrouille robuste accompagnée d’experts » de l’ONUCI s’est déployée à Abobo. Tout juste pour constater les dégâts et jouer « le médecin après la mort », comme les Ivoiriens qui se croient abandonnés à leur sort, le pensent légitimement. « Les auteurs de ces crimes ne resteront pas impunis », s’empresse toujours à dire Hamadoun Touré, le porte-parole de la mission. Mais, bien avant les poursuites de ces criminels à col blanc devant les juridictions internationales, que fait l’ONUCI pour protéger et défendre les populations civiles ivoiriennes? Ils sont des milliers de citoyens ivoiriens qui très souvent, sous la menace des mercenaires, des miliciens et des FDS pro- Gbagbo, sollicitent le secours de l’ONUCI pour se tirer d’affaire. Mais hélas, au finish, le secours ne venant pas, ces pauvres gens sont tout simplement tirés de leurs domiciles, pris à des barrages de groupe d’auto-défenses des "jeunes patriotes" et égorgés ou brûlés vifs. Souvent, des patrouilles de l’ONUCI sont prises pour cibles par "les jeunes patriotes" qui poussent le bouchon jusqu’à incendier leurs véhicules. Tout cela, sans que "les soldats de la paix" ne disent mot.
Gbagbo a promis laisser à Alassane Ouattara un pays déglingué, plongé dans le chaos et la ruine, difficile à diriger. Aujourd’hui, les signes de cet Etat sont visibles avec les tueries massives perpétrées au jour le jour. Et les populations désespérées pensent qu’il urge que les forces impartiales applique, ici et maintenant, son mandat de « défense et de protection des populations civiles » pour abréger leur calvaire. Sinon, les Ivoiriens qui se disent victimes du délit de « non assistance à personne en danger» de la part de l’ONUCI et Licorne sont en droit de le penser.
Jean- Antoine Doudou
Mais, face au pogrom que Laurent Gbagbo est en train de commettre, les populations civiles constatent une inertie totale de l’ONUCI. Et les uns et les autres, plus que désemparés, s’interrogent sur la mission et le mandat réel des forces impartiales. Car, pour eux, il est plus qu’inconcevable que l’ONUCI, considéré comme l’armée mondiale soit présente en Côte d’Ivoire et que Laurent Gbagbo utilise des armes de guerre, des armes de destructions massives pour pilonner des populations civiles. La dernière tragédie en date est consécutive à l’attaque, à l’arme lourde, de la commune martyre d’Abobo dont le bilan fait état de près d’une trentaine de morts. Et selon des informations, c’est après que ce carnage ait été commis qu’une « patrouille robuste accompagnée d’experts » de l’ONUCI s’est déployée à Abobo. Tout juste pour constater les dégâts et jouer « le médecin après la mort », comme les Ivoiriens qui se croient abandonnés à leur sort, le pensent légitimement. « Les auteurs de ces crimes ne resteront pas impunis », s’empresse toujours à dire Hamadoun Touré, le porte-parole de la mission. Mais, bien avant les poursuites de ces criminels à col blanc devant les juridictions internationales, que fait l’ONUCI pour protéger et défendre les populations civiles ivoiriennes? Ils sont des milliers de citoyens ivoiriens qui très souvent, sous la menace des mercenaires, des miliciens et des FDS pro- Gbagbo, sollicitent le secours de l’ONUCI pour se tirer d’affaire. Mais hélas, au finish, le secours ne venant pas, ces pauvres gens sont tout simplement tirés de leurs domiciles, pris à des barrages de groupe d’auto-défenses des "jeunes patriotes" et égorgés ou brûlés vifs. Souvent, des patrouilles de l’ONUCI sont prises pour cibles par "les jeunes patriotes" qui poussent le bouchon jusqu’à incendier leurs véhicules. Tout cela, sans que "les soldats de la paix" ne disent mot.
Gbagbo a promis laisser à Alassane Ouattara un pays déglingué, plongé dans le chaos et la ruine, difficile à diriger. Aujourd’hui, les signes de cet Etat sont visibles avec les tueries massives perpétrées au jour le jour. Et les populations désespérées pensent qu’il urge que les forces impartiales applique, ici et maintenant, son mandat de « défense et de protection des populations civiles » pour abréger leur calvaire. Sinon, les Ivoiriens qui se disent victimes du délit de « non assistance à personne en danger» de la part de l’ONUCI et Licorne sont en droit de le penser.
Jean- Antoine Doudou