Spécialistes des fuites en avant ou véritables incarnations de la lâcheté humaine ? Les principaux animateurs du camp de l’ancien président n’ont jamais rien fait, rien vu, rien entendu. Tous les crimes qui se commettent sous leur règne, le sont à leur insu, loin de leurs yeux et très loin de leurs oreilles. Le jeudi 3 mars dernier, dans la commune d’Abobo, des femmes aux mains nues organisent une marche pacifique pour demander au candidat malheureux, Laurent Gbagbo, de céder le pouvoir. Pour réprimer cette manifestation, les forces militaires restées favorables à l’ancien régime, sort la grosse artillerie dont un char à huit roues et ouvrent le feu sur les manifestantes tuant sept d’entre elles et un adolescent. Devant l’indignation générale du monde entier, le camp Gbagbo nie la présence de ses forces armées sur les lieux et donc ne reconnait pas avoir tiré sur les femmes. D’ailleurs, selon eux, ces femmes que l’on voit couchées dans des mares de sang sont recouvertes de boisson colorée (bissap), faisant semblant d’être abattues. Malheureusement, des télévisions internationales ont présenté des images de ces engins de mort qui ont opéré ce jour-là à Abobo. A propos de mise en scène, déjà en 2000, reniant le charnier découvert à Yopougon, au lendemain de l’investiture de Laurent Gbagbo, ses séides avaient osé dire qu’en réalité, c’est le RDR qui avait réuni en ce lieu des cadavres retirés des morgues. Après le bombardement d’Abobo, encore ce quartier, qui a fait plus d’une quarantaine de morts et une soixantaine de blessés, œuvres du même camp, ils ont embouché la même trompette. Ils n’ont jamais tiré d’obus sur le marché d’Abobo et sous quartiers populeux de cette localité. Là encore, malheureusement pour eux, des sources concordantes ont permis au ministre de la Défense, le Premier ministre Guillaume Soro, de dresser la liste de tous ceux qui ont participé à cette opération macabre.
Ainsi fonctionne le régime Gbagbo. Prompte à commettre les pires crimes et à se présenter comme une victime expiatoire. Depuis que Laurent Gbagbo est parvenu au pouvoir et que des tueries sont perpétrées sur les populations par les forces de l’ordre, jamais, il n’a été coupable. Les méchants, ce sont toujours les autres. On note dans cette façon de gérer les affaires publiques, un déficit notoire des sens de responsabilité. Le régime Gbagbo pose des actes qu’il refuse d’assumer. Une attitude qui lui permet de fuir ses responsabilités, qui accroît l’insécurité dans le pays et affaiblit l’Etat dans son rôle de protection des populations. Elle ouvre toutes les portes à l’impunité et fait de la Côte d’Ivoire presqu’un Etat sauvage. Cependant, la refondation et ses principaux animateurs oublient une chose : le peuple a de la mémoire. Surtout, il existe des crimes qui sont imprescriptibles. La roue de l’histoire tournant, il sera appelé à leur mémoire et à leur conscience tous ces meurtres, assassinats et forfaitures de tout genre. Ce temps-là, n’est plus loin.
Daniel K. Bah
Ainsi fonctionne le régime Gbagbo. Prompte à commettre les pires crimes et à se présenter comme une victime expiatoire. Depuis que Laurent Gbagbo est parvenu au pouvoir et que des tueries sont perpétrées sur les populations par les forces de l’ordre, jamais, il n’a été coupable. Les méchants, ce sont toujours les autres. On note dans cette façon de gérer les affaires publiques, un déficit notoire des sens de responsabilité. Le régime Gbagbo pose des actes qu’il refuse d’assumer. Une attitude qui lui permet de fuir ses responsabilités, qui accroît l’insécurité dans le pays et affaiblit l’Etat dans son rôle de protection des populations. Elle ouvre toutes les portes à l’impunité et fait de la Côte d’Ivoire presqu’un Etat sauvage. Cependant, la refondation et ses principaux animateurs oublient une chose : le peuple a de la mémoire. Surtout, il existe des crimes qui sont imprescriptibles. La roue de l’histoire tournant, il sera appelé à leur mémoire et à leur conscience tous ces meurtres, assassinats et forfaitures de tout genre. Ce temps-là, n’est plus loin.
Daniel K. Bah