“De grandes décisions vont tomber ». La presse pro-Gbagbo avait dirigé l’opinion nationale autour du discours de l’ancien Chef de l’Etat. En fait, sa réponse aux décisions du Panel des Chefs d’Etat de l’UA, est attendue. Depuis, plus rien. Mais, elle avait oublié certainement que l’homme politique le plus imprévisible de ces deux dernières décennies en Côte d’Ivoire s’appelle Laurent Gbagbo. Alors que l’on attend sa déclaration, Laurent Gbagbo, par petites doses, laisse entrevoir sa posture. Ce sont plutôt ses porte-paroles et autres collaborateurs qui font le spectacle. Ici, Ahoua Don Mello, fait diversion, préférant accuser le Nigeria de soutenir le camp de la République. Là, Pascal Affi N’Guessan se rend en Afrique du Sud pour essayer de renverser la vapeur, après la prise de position du gouvernement de ce pays, en faveur de la légalité et de la légitimité en Côte d’Ivoire. Dans toute cette atmosphère, Gbagbo fait connaître sa décision à travers un communiqué pris à l’issue d’une réunion de son clan, qualifiée de Conseil de ministres. Gbagbo y annonce entre autres, vouloir négocier dans le cadre d’un "schéma de dialogue inter-ivoirien, seul gage de sortie pacifique de la crise" postélectorale.
Gbagbo a indiqué avoir pris "acte des cadres de discussion proposés par l`Union africaine » et dit « attendre le Haut représentant mandaté par l’institution pour envisager le schéma de dialogue inter-ivoirien, seul gage de sortie pacifique de la crise, seul moyen pour préserver la sécurité des citoyens ". Ce communiqué a dû faire marrer une bonne partie de l’opinion nationale et internationale. Laurent Gbagbo est là, dans son jeu favori : la diversion et le dilatoire. Alors qu’il est su de tous qu’il a commandé une grande quantité d’armes de la Chine et qui devrait transiter par l’Angola et la Gambie, l’ancien Chef de l’Etat a besoin de gagner du temps. Il n’a jamais été dans ses plans de négocier. S’il devrait y avoir négociation, elle ne peut se faire que sur la base de la reconnaissance de sa défaite et donc de l’élection d’Alassane Ouattara, à la présidence de la République et dans le strict cadre des recommandations arrêtées récemment par la 265e session du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA à Addis-Abeba. La Communauté internationale doit donc éviter de se laisser distraire. Gbagbo et son clan ont suffisamment montré leur mauvaise foi et leur volonté de réussir le hold-up électoral qu’ils ont opéré contre la volonté du peuple ivoirien. Comme l’a fait, avec responsabilité, le Chef de l’Etat, en acceptant sa part de sacrifice à la suite des décisions « contraignantes » de l’Union Africaine, l’opinion nationale attend toujours que Gbagbo se prononce sur ce nouveau médicament amer pour lui, mais susceptible de guérir la mère Patrie. Le reste n’est que perte de temps.
Charles Sanga
Gbagbo a indiqué avoir pris "acte des cadres de discussion proposés par l`Union africaine » et dit « attendre le Haut représentant mandaté par l’institution pour envisager le schéma de dialogue inter-ivoirien, seul gage de sortie pacifique de la crise, seul moyen pour préserver la sécurité des citoyens ". Ce communiqué a dû faire marrer une bonne partie de l’opinion nationale et internationale. Laurent Gbagbo est là, dans son jeu favori : la diversion et le dilatoire. Alors qu’il est su de tous qu’il a commandé une grande quantité d’armes de la Chine et qui devrait transiter par l’Angola et la Gambie, l’ancien Chef de l’Etat a besoin de gagner du temps. Il n’a jamais été dans ses plans de négocier. S’il devrait y avoir négociation, elle ne peut se faire que sur la base de la reconnaissance de sa défaite et donc de l’élection d’Alassane Ouattara, à la présidence de la République et dans le strict cadre des recommandations arrêtées récemment par la 265e session du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA à Addis-Abeba. La Communauté internationale doit donc éviter de se laisser distraire. Gbagbo et son clan ont suffisamment montré leur mauvaise foi et leur volonté de réussir le hold-up électoral qu’ils ont opéré contre la volonté du peuple ivoirien. Comme l’a fait, avec responsabilité, le Chef de l’Etat, en acceptant sa part de sacrifice à la suite des décisions « contraignantes » de l’Union Africaine, l’opinion nationale attend toujours que Gbagbo se prononce sur ce nouveau médicament amer pour lui, mais susceptible de guérir la mère Patrie. Le reste n’est que perte de temps.
Charles Sanga