Au moment où la Côte d’Ivoire, et certainement le monde entier attend un discours du président sortant, qui tarde à venir, grande a été la surprise de lire un communiqué pondu par ses soins dans lequel Gbagbo réclame un dialogue interivoirien. Cette décision est la première réponse direct qui rejette les conclusions de l’Unions Africaine qui lui demande de céder le pouvoir a celui que le peuple a lu le 28 novembre dernier, Alassane Ouattara. En clair et comme par le passé, Laurent Gbagbo veut griller l’UA parce que ses conclusions ne l’arrangent pas. Il veut gagner encore du temps en proposant un dialogue entre les deux camps ivoiriens. C’est donc à une sorte de retour à la case départ que l’ancien président invite tout le monde. Mais comment cela est-il possible ? C’est parce que le dialogue interivoirien n’a rien donné que la crise ivoirienne s’est retrouvée sur la scène internationale. De Lomé à Ouagadougou en passant par Pretoria et Accra, les acteurs ivoiriens ont poursuivi la recherche de la paix. Finalement, ce sont les Ivoiriens eux-mêmes, sous le regard du Burkina Faso, qui ont paraphé l’accord de la capitale burkinabé. Cet accord a abouti à l’organisation de l’élection présidentielle remportée par Alassane. Malheureusement, bien que largement battu, Gbagbo refuse de reconnaitre sa défaite et plonge la Côte d’Ivoire dans une crise post électorale ponctuée par des massacres des populations par des mercenaires à ses ordres. De répression des manifestations au massacre de populations, il tente d’usurper le pouvoir. La Côte d’Ivoire s’enlise dans la crise. C’est dans ce contexte, sur lui sa proposition de Gbagbo, que l’UA commet des experts et un panel pour étudier le dossier ivoirien et arrêter une décision finale. Ce qui fut fait et Alassane Ouattara a été confirmé.
Au moment où tous attend que Gbagbo se retire enfin, après trois mois de résistance, il parle à nouveau de dialogue là où le panel a tout planifié. Reconnaissance de la large victoire de Ouattara, formation d’un gouvernement d’union et de réconciliation nationale, réunification du pays et des forces armées et l’organisation des élections législatives. Devant une feuille de route aussi claire que précise, la volonté d’un autre dialogue entre Ivoiriens de Gbagbo est un faux fuyant pour gentiment dire à ses pairs qu’il rejette la décision du panel et de l’UA.
Koné Lassiné
Au moment où tous attend que Gbagbo se retire enfin, après trois mois de résistance, il parle à nouveau de dialogue là où le panel a tout planifié. Reconnaissance de la large victoire de Ouattara, formation d’un gouvernement d’union et de réconciliation nationale, réunification du pays et des forces armées et l’organisation des élections législatives. Devant une feuille de route aussi claire que précise, la volonté d’un autre dialogue entre Ivoiriens de Gbagbo est un faux fuyant pour gentiment dire à ses pairs qu’il rejette la décision du panel et de l’UA.
Koné Lassiné