Après les banques et les sociétés commerciales, c’est au tour des établissements scolaires privés de ne plus pouvoir résister aux conséquences de la crise post-électorale. L’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest(Ucao), basée à Abidjan, a dû suspendre ses cours depuis une dizaine de jours, et ce, jusqu’au mois de mai. La première raison est sécuritaire. A cause des affrontements armés qui touchent désormais toute la ville d’Abidjan, les parents d’étudiants étaient devenus de plus en plus réticents à laisser leurs enfants se rendre à l’école. Une autre raison et non des moindres est d’ordre financier. Suite à la fermeture des banques, les responsables de l’Ucao, comme bien d’autres chefs d’entreprises, avaient de plus en plus de mal à toucher les ressources nécessaires au bon fonctionnement de leur établissement. Les cours sont suspendus, mais la bibliothèque de l’école reste ouverte aux élèves qui souhaitent s’y rendre. Notons que pour des raisons similaires, plusieurs autres grandes écoles privées ont momentanément fermé leurs portes.
Cissé Sindou
Cissé Sindou