Le leader libyen Mouammar Kadhafi a prédit dimanche, une "longue guerre", après les bombardements intenses menés depuis samedi, par la coalition internationale contre plusieurs objectifs stratégiques libyens qui ont permis l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.
Cette première phase de frappes aériennes est "un succès" et a permis d'instaurer une zone d'exclusion aérienne, a déclaré dimanche, le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, assurant que les pro-Kadhafi n'avancent plus vers Benghazi.La coalition, avec à sa tête les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, est passée à l'offensive samedi, en bombardant par air et par mer des objectifs militaires libyens pour tenter de stopper la répression de la révolte lancée le 15 février contre le régime du colonel Kadhafi. "Nous sommes les victorieux, vous êtes les vaincus. Nous ne replierons pas du champ de bataille (...)", a assuré le dirigeant libyen dans un message sonore, le deuxième depuis le début de l'opération militaire internationale, lancée en vertu de la résolution 1973 de l'Onu adoptée, jeudi soir."Nous avons du souffle. Nous allons vous combattre. Nous ne vous laisserons pas notre terre", a poursuivi le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans, prévoyant une "longue guerre". Un de ses fils, Seif Al-Islam, a cependant exclu dimanche, d'abattre des vols civils en Méditerranée."Ce n'est pas notre objectif", a-t-il déclaré interrogé sur les menaces proférées la veille par son père qui avait juré de s'attaquer à "tout objectif civil ou militaire" en Méditerranée. Les forces de la coalition ont poursuivi dimanche, l'opération militaire, baptisée "Aube de l'Odyssée" par le Pentagone. L'Italie, la Belgique et le Qatar ont annoncé leur participation à l'opération et d'autres pays arabes devraient s'y joindre sous peu, selon la Grande-Bretagne. La France a fait appareiller dimanche à 13h 00 (12h 00 Gmt) du port méditerranéen de Toulon son porte-avions Charles-de-Gaulle. Après la première vague de frappes contre les défenses anti-aériennes et des blindés près des lignes des insurgés, la prochaine étape consistera, selon le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, à attaquer les lignes de ravitaillement des pro-Kadhafi pour limiter leur capacité à se battre. Des "systèmes clés de la défense anti-aérienne et des sites de missiles Sam près de Tripoli, de Misrata, et de Syrte" ont été attaqués, selon le commandement militaire américain. Les frappes n'ont pas pour but de "chasser Kadhafi du pouvoir" mais de "protéger les civils" libyens, a assuré M. Muller, le ministre britannique des Finances George Osbone précisant que "toutes les précautions étaient prises" pour éviter les victimes civiles. A l'ouest de Benghazi, fief des rebelles, à un millier de km à l'est de Tripoli, des dizaines de véhicules militaires des forces de Kadhafi, dont des chars, ont été détruits par des frappes dimanche à l'aube. L'intervention militaire était souhaitée par l'opposition libyenne, surtout depuis la prise de contrôle ces derniers jours par les forces gouvernementales de plusieurs bastions rebelles à coups d'attaques aériennes et de roquettes. Washington et Londres ont lancé plus de 110 missiles de croisière Tomahawk à partir de navires et sous-marins à partir de samedi à 19h 00 Gmt contre plus de 20 objectifs, dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte méditerranéenne. L'intervention a débuté par une frappe aérienne française à 16h 45 Gmt. Des chasseurs bombardiers britanniques Tornado ont également participé aux raids tirant des missiles de croisière Stormshadow. Les opérations aériennes sont conduites par des états-majors français, américains et britanniques "coordonnés" mais pas encore centralisés, selon le ministère français de la Défense. "L'usage de la force n'était pas l'option qui avait notre préférence", a déclaré le président américain Barack Obama. "Mais nous ne pouvons pas rester les bras ballants quand un tyran dit à son peuple qu'il sera sans pitié". La Russie et la Chine, qui s'étaient abstenues lors du vote de la résolution à l'Onu, ont regretté l'intervention, le Japon apportant en revanche son soutien à l'attaque. Le comité de l'Union africaine sur la Libye a appelé à "la cessation immédiate des hostilités". Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué les bombardements estimant qu'ils s'écartent "du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne", une mesure qui était soutenue par l'organisation panarabe. La Résolution 1973 exige l'arrêt complet des attaques contre des civils, impose une zone d'exclusion aérienne en Libye et permet des frappes pour contraindre les pro-Kadhafi à cesser la répression qui a fait des centaines de morts et poussé 300.000 personnes à fuir le pays depuis le 15 février. Alors que l'opération militaire semblait imminente samedi, les forces de M. Kadhafi avaient attaqué Benghazi et tiré à l'arme lourde contre des quartiers résidentiels, selon des témoins. Plus de 90 personnes ont été tuées, selon des sources hospitalières. L'équipage d'un remorqueur italien est retenu depuis samedi dans le port de Tripoli par des hommes armés, alors que le navire était en train de débarquer des travailleurs libyens, a indiqué dimanche, l'agence Ansa. Rome a dit être prête à intervenir "avec tous les moyens possibles" pour évacuer l'équipage. Enfin, la chaîne du Qatar Al-Jazira a affirmé que quatre de ses journalistes étaient détenus par les autorités à Tripoli. Deux journalistes de l'Afp sont portés disparus, depuis vendredi soir.
Afp
Cette première phase de frappes aériennes est "un succès" et a permis d'instaurer une zone d'exclusion aérienne, a déclaré dimanche, le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, assurant que les pro-Kadhafi n'avancent plus vers Benghazi.La coalition, avec à sa tête les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, est passée à l'offensive samedi, en bombardant par air et par mer des objectifs militaires libyens pour tenter de stopper la répression de la révolte lancée le 15 février contre le régime du colonel Kadhafi. "Nous sommes les victorieux, vous êtes les vaincus. Nous ne replierons pas du champ de bataille (...)", a assuré le dirigeant libyen dans un message sonore, le deuxième depuis le début de l'opération militaire internationale, lancée en vertu de la résolution 1973 de l'Onu adoptée, jeudi soir."Nous avons du souffle. Nous allons vous combattre. Nous ne vous laisserons pas notre terre", a poursuivi le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans, prévoyant une "longue guerre". Un de ses fils, Seif Al-Islam, a cependant exclu dimanche, d'abattre des vols civils en Méditerranée."Ce n'est pas notre objectif", a-t-il déclaré interrogé sur les menaces proférées la veille par son père qui avait juré de s'attaquer à "tout objectif civil ou militaire" en Méditerranée. Les forces de la coalition ont poursuivi dimanche, l'opération militaire, baptisée "Aube de l'Odyssée" par le Pentagone. L'Italie, la Belgique et le Qatar ont annoncé leur participation à l'opération et d'autres pays arabes devraient s'y joindre sous peu, selon la Grande-Bretagne. La France a fait appareiller dimanche à 13h 00 (12h 00 Gmt) du port méditerranéen de Toulon son porte-avions Charles-de-Gaulle. Après la première vague de frappes contre les défenses anti-aériennes et des blindés près des lignes des insurgés, la prochaine étape consistera, selon le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, à attaquer les lignes de ravitaillement des pro-Kadhafi pour limiter leur capacité à se battre. Des "systèmes clés de la défense anti-aérienne et des sites de missiles Sam près de Tripoli, de Misrata, et de Syrte" ont été attaqués, selon le commandement militaire américain. Les frappes n'ont pas pour but de "chasser Kadhafi du pouvoir" mais de "protéger les civils" libyens, a assuré M. Muller, le ministre britannique des Finances George Osbone précisant que "toutes les précautions étaient prises" pour éviter les victimes civiles. A l'ouest de Benghazi, fief des rebelles, à un millier de km à l'est de Tripoli, des dizaines de véhicules militaires des forces de Kadhafi, dont des chars, ont été détruits par des frappes dimanche à l'aube. L'intervention militaire était souhaitée par l'opposition libyenne, surtout depuis la prise de contrôle ces derniers jours par les forces gouvernementales de plusieurs bastions rebelles à coups d'attaques aériennes et de roquettes. Washington et Londres ont lancé plus de 110 missiles de croisière Tomahawk à partir de navires et sous-marins à partir de samedi à 19h 00 Gmt contre plus de 20 objectifs, dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte méditerranéenne. L'intervention a débuté par une frappe aérienne française à 16h 45 Gmt. Des chasseurs bombardiers britanniques Tornado ont également participé aux raids tirant des missiles de croisière Stormshadow. Les opérations aériennes sont conduites par des états-majors français, américains et britanniques "coordonnés" mais pas encore centralisés, selon le ministère français de la Défense. "L'usage de la force n'était pas l'option qui avait notre préférence", a déclaré le président américain Barack Obama. "Mais nous ne pouvons pas rester les bras ballants quand un tyran dit à son peuple qu'il sera sans pitié". La Russie et la Chine, qui s'étaient abstenues lors du vote de la résolution à l'Onu, ont regretté l'intervention, le Japon apportant en revanche son soutien à l'attaque. Le comité de l'Union africaine sur la Libye a appelé à "la cessation immédiate des hostilités". Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué les bombardements estimant qu'ils s'écartent "du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne", une mesure qui était soutenue par l'organisation panarabe. La Résolution 1973 exige l'arrêt complet des attaques contre des civils, impose une zone d'exclusion aérienne en Libye et permet des frappes pour contraindre les pro-Kadhafi à cesser la répression qui a fait des centaines de morts et poussé 300.000 personnes à fuir le pays depuis le 15 février. Alors que l'opération militaire semblait imminente samedi, les forces de M. Kadhafi avaient attaqué Benghazi et tiré à l'arme lourde contre des quartiers résidentiels, selon des témoins. Plus de 90 personnes ont été tuées, selon des sources hospitalières. L'équipage d'un remorqueur italien est retenu depuis samedi dans le port de Tripoli par des hommes armés, alors que le navire était en train de débarquer des travailleurs libyens, a indiqué dimanche, l'agence Ansa. Rome a dit être prête à intervenir "avec tous les moyens possibles" pour évacuer l'équipage. Enfin, la chaîne du Qatar Al-Jazira a affirmé que quatre de ses journalistes étaient détenus par les autorités à Tripoli. Deux journalistes de l'Afp sont portés disparus, depuis vendredi soir.
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