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Politique Publié le lundi 21 mars 2011 | Le Patriote

Exactions contre les populations - Abidjan se vide de ses habitants

© Le Patriote
Les populations fuient la capitale economique-Abidjan
Il ne se passe plus un jour à Abidjan, sans que les populations ne se déplacent en masse. Le phénomène qui a commencé par la commune d’Abobo, s’est élargi à presque toutes les communes de la capitale économique. Que ce soit Koumassi, Port-Bouët, Treichville ou Adjamé, les populations, excédés par les tueries des hommes en armes de Laurent Gbagbo, quittent la ville pour tenter de sauver leurs vies. Hier encore, les gares routières étaient débordées. A la gare UTB de Koumassi, il fallait faire jouer ses biceps pour se frayer un chemin entre la multitude de passagers assis sur leurs bagages, à même le sol. Visage défait, Dame Kouadio semble très fatiguée. En partance pour Daloa, elle dit s’être rendue à la gare depuis 5h du matin. Cependant, jusqu’à notre passage, aux alentours de 14h, elle espérait encore avoir un car pour sa destination. « Il y a deux cars qui sont déjà partis. Ils étaient chargés parce qu’ils ont fait monter les passagers d’hier (ndlr : samedi). On nous demande d’attendre qu’il y a un autre car pour Daloa en route », a-t-elle expliqué. Au même moment, un véhicule fait son entrée dans la gare et les passagers se bousculent pour faire le rang. Mais Germaine Traoré, accompagnée de trois enfants dont un à bas âge, se dit sceptique pour l’embarquement. « Je suis ici depuis hier, avec les enfants. Nous avons nos tickets mais quand le car arrive, les chargeurs font monter ceux qui n’ont pas pris leur ticket en échange de quelques billets. C’est devenu un affaire de connaissance et de business, sinon tu ne peux pas partir » s’est-elle indignée. En effet, pendant que des chargeurs s’activent à faire monter les bagages dans le véhicule, un autre demande à cinq passagers qui n’ont pas de tickets de s’apprêter à monter dans le car. Dans le tas, on peut voir des sacs de voyages, des réfrigérateurs, des téléviseurs, des matelas et même des sacs de riz pour le voyage. L’affluence est telle que l’enceinte de la gare s’avère très restreint et certains passagers squattent l’espace du commissariat jouxtant la gare et celui de la direction des impôts située en face. Dans l’impossibilité de trouver le chef de gare, un des chargeurs nous informe que la compagnie effectue, en moyenne, cinq à six départs par jour. « Malgré cela, la gare ne désemplit pas. Il y a en a même qui dorment ici » a-t-il fait savoir. En dehors des gares officielles, des gares de fortunes se sont créées à l’intérieur des quartiers, pour éviter un long déplacement aux passagers. Ainsi, on peut citer un lieu derrière le dépôt de SOTRA à Koumassi Sicogi 3, un autre situé au carrefour de la pharmacie Marais. En arrivant à Treichville au carrefour de la gare de Bassam, des passagers rattrapent, rapidement, un car de Bonoua qui marquait les feux tricolores. A la gare de Bassam, les passagers attendent nombreux, les camions pour les destinations de Bassam, Bonoua ou Aboisso. Ce triste schéma se produit chaque jour et avec chaque jour, un peu plus de monde. De plus en plus, Abidjan se vide de ses habitants, mais malheureusement, Laurent Gbagbo n’en a cure. Borné qu’il est, il s’enfonce dans ces tueries ignobles sur un peuple qu’il prétend aimer.
Sogona Sidibé
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