Avant toute chose, je voudrais vous dire combien je suis heureux de participer à cette rencontre et ce à un double titre: en tant qu'ambassadeur de Cote d’Ivoire en France et en tant que Représentant personnel du Président de la République: Alassane OUATTARA auprès de l’OIF.
Heureux, mais aussi honoré de siéger dans cette prestigieuse organisation dont la vocation est la promotion de la démocratie, la défense des droits de l'homme et le dialogue des cultures. Car, j'ai toujours été un militant actif de la francophonie.
Me voilà aujourd'hui en situation de mettre mes convictions au service de l'OIF, comme je l'ai fait, il y a quelques années au sein de l'Union de la presse de langue française.
Ma nomination marque la ferme volonté de la Côte d'Ivoire de prendre toute sa place au sein de la famille de la francophonie, dont nous mesurons le poids dans le monde.
Le Président de la République de Cote d'Ivoire m'a demandé d'exprimer à tous les états membres de l'OIF, toute sa gratitude pour la solidarité dont ils font preuve a l'égard de la Cote d'Ivoire.
Il m'a également demandé de saluer en son nom et plus particulièrement, l'action inlassable du Président Abdou DIOUF en faveur de la paix et de la démocratie dans le monde et pour sa vision ; Le Président Abdou DIOUF qui incarne si bien l'OIF.
C'est l'honneur de l'OIF de s'être rangée aux cotés de la démocratie, du droit et de la justice, en invitant Mr Laurent Gbagbo à céder pacifiquement le pouvoir au Président élu démocratiquement.
En effet, ce qui est en cause, c'est, non seulement l'avenir de la démocratie en Côte d’Ivoire mais aussi en Afrique.
Maintenir monsieur Laurent Gbagbo en place, c'est faire son deuil du processus démocratique en Afrique; c’est accepter que la force brutale l'emporte sur un mode pacifique de dévolution du pouvoir.
Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames, Messieurs,
Monsieur Laurent Gbagbo a perdu toute illusion d'usurper le pouvoir avec la caution de l'Afrique. Il est désormais définitivement acquis que le Président Alassane Ouattara a bel et bien remporté la dernière élection présidentielle, à l’issue d’un scrutin parfaitement transparent et démocratique. Cette victoire qui a été actée par la communauté internationale sur la base des résultats de la Commission Electorale Indépendante (CEI) certifiés par l’ONU vient d’être confirmée par le panel des Chefs d'Etats africains à Addis- Abeba.
La vérité a fini par triompher des manipulations de toutes sortes et de toutes les propagandes mensongères sur les résultats de l’élection présidentielle du 28 Novembre 2010.
.
Dans une adresse à la nation, il y a quelques jours, le Président Alassane OUATTARA s'est engagé à respecter les conclusions de ce panel, notamment la formation d'un gouvernement représentatif de la diversité de la Cote d'Ivoire, autrement dit d'un gouvernement d'union et de réconciliation nationale et une dernière chance accordée à Mr Laurent Gbagbo, l’ex Chef de quitter pacifiquement le pouvoir.
Mais il est à craindre que cette dernière médiation ne connaisse le même sort que les précédentes. Car Mr Laurent Gbagbo a rejeté les conclusions du panel avant même qu'elles ne soient rendues publiques. D’ailleurs, il n'a pas jugé utile de se rendre a Addis Abeba a l'invitation de l'UA au contraire du Président Alassane OUATTARA, homme de paix qui a fait le déplacement.
Plutôt que de choisir la voie de la sagesse, Mr Laurent Gbagbo a opté pour la violence pour s'incruster au pouvoir, exposant la Côte d' Ivoire à une guerre civile qui ne manquera pas d'avoir des conséquences dramatiques sur toute la sous- région ouest africaine.
Mr Laurent Gbagbo a fait le chantage a la guerre civile pour justifier la confiscation au pouvoir. Nous sommes malheureusement entrain de nous y acheminer inexorablement. Chaque jour qui passe voit la Côte d'Ivoire s'enfoncer de plus en plus dans la guerre. L’ex chef de l'état ne s'interdit rien. Il tue et massacre à huit clos des populations civiles sans défense.
Le bilan des tueries est éloquent de la répression qui s’abat sur le peuple ivoirien. Il situe sur l’ampleur de la barbarie qui a cours désormais en Côte d' Ivoire.
On dénombre depuis le mois de décembre plus de cinq cent morts. Le décompte macabre pourrait être encore plus important.
Des crimes odieux ont été perpétrés contre des populations civiles aux mains nues qui ne demandent qu’à vivre en paix.
Qui ne se souvient du lâche assassinat de sept femmes lors d'une manifestation pacifique à Abobo il y a quelques jours par des soldats à la solde de l’ex Chef de l’Etat . Qui ne se souvient de l'enlèvement de trois enfants d'un homme d’affaires ivoirien et de l’émotion suscitée par la mort de l'un d’entre eux retrouvé criblé de balles...
Au déni de la démocratie, s'ajoute un délit de crimes graves contre l'humanité.
Force est de constater que Mr Laurent Gbagbo continue dans sa fuite en avant, comptant sur la lassitude de la communauté internationale.
Bien qu'affaibli grâce aux effets conjugués des sanctions individuelles et des mesures économiques et financières destinées à le priver de ressources qu'il détourne pour payer des mercenaires et s'acheter des armes, Laurent Gbagbo espère avoir le dernier mot.
Il a des raisons de le penser puisque les feux des projecteurs se sont détournés de la Côte d' Ivoire où se déroule une véritable tragédie et sont désormais braqués sur la Libye et le Japon.
De plus, les proclamations l'enjoignant à quitter le pouvoir ne sont pas suivies d'actes concrets.
Une certaine impuissance se fait jour et cela peut profiter au dictateur qui ensanglante la Côte
d' Ivoire.
La pire des choses qui nous guette c'est que, par l'inaction de la communauté internationale, une véritable guerre civile ne s'installe en Côte d' Ivoire.
Je voudrais avec gravité en appeler a la responsabilité de la communauté internationale pour mettre fin à l'imposture et au bain de sang. Il y a une urgence absolue à agir.
Agir rapidement pour protéger des vies humaines et des populations civiles sans défense.
Il faut se donner les moyens d'imposer la paix et permettre ainsi au Président de la république Alassane Ouattara, d' 'exercer son pouvoir et de mettre en œuvre son ambitieux projet pour la Côte d'ivoire, à savoir la réconciliation nationale, le redressement de notre pays, la relance économique, la résorption du chômage des jeunes.
A cet égard, deux pistes doivent être explorées, la première c’est la transformation du mandat de Nations Unies en Côte d’ivoire en mandat d’imposition de la paix. La seconde c’est une forte implication de la cour pénale internationale dès lors qu’il est établi que des crimes contre l’humanité ont été commis.
Enfin, avant qu’il ne soit trop tard la communauté internationale serait bien inspirée d’envisager un recours à la force légitime, comme cela avait été préconisé au mois de décembre 2010 par la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), pour faire respecter la souveraineté du peuple ivoirien.
Je vous remercie
Heureux, mais aussi honoré de siéger dans cette prestigieuse organisation dont la vocation est la promotion de la démocratie, la défense des droits de l'homme et le dialogue des cultures. Car, j'ai toujours été un militant actif de la francophonie.
Me voilà aujourd'hui en situation de mettre mes convictions au service de l'OIF, comme je l'ai fait, il y a quelques années au sein de l'Union de la presse de langue française.
Ma nomination marque la ferme volonté de la Côte d'Ivoire de prendre toute sa place au sein de la famille de la francophonie, dont nous mesurons le poids dans le monde.
Le Président de la République de Cote d'Ivoire m'a demandé d'exprimer à tous les états membres de l'OIF, toute sa gratitude pour la solidarité dont ils font preuve a l'égard de la Cote d'Ivoire.
Il m'a également demandé de saluer en son nom et plus particulièrement, l'action inlassable du Président Abdou DIOUF en faveur de la paix et de la démocratie dans le monde et pour sa vision ; Le Président Abdou DIOUF qui incarne si bien l'OIF.
C'est l'honneur de l'OIF de s'être rangée aux cotés de la démocratie, du droit et de la justice, en invitant Mr Laurent Gbagbo à céder pacifiquement le pouvoir au Président élu démocratiquement.
En effet, ce qui est en cause, c'est, non seulement l'avenir de la démocratie en Côte d’Ivoire mais aussi en Afrique.
Maintenir monsieur Laurent Gbagbo en place, c'est faire son deuil du processus démocratique en Afrique; c’est accepter que la force brutale l'emporte sur un mode pacifique de dévolution du pouvoir.
Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames, Messieurs,
Monsieur Laurent Gbagbo a perdu toute illusion d'usurper le pouvoir avec la caution de l'Afrique. Il est désormais définitivement acquis que le Président Alassane Ouattara a bel et bien remporté la dernière élection présidentielle, à l’issue d’un scrutin parfaitement transparent et démocratique. Cette victoire qui a été actée par la communauté internationale sur la base des résultats de la Commission Electorale Indépendante (CEI) certifiés par l’ONU vient d’être confirmée par le panel des Chefs d'Etats africains à Addis- Abeba.
La vérité a fini par triompher des manipulations de toutes sortes et de toutes les propagandes mensongères sur les résultats de l’élection présidentielle du 28 Novembre 2010.
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Dans une adresse à la nation, il y a quelques jours, le Président Alassane OUATTARA s'est engagé à respecter les conclusions de ce panel, notamment la formation d'un gouvernement représentatif de la diversité de la Cote d'Ivoire, autrement dit d'un gouvernement d'union et de réconciliation nationale et une dernière chance accordée à Mr Laurent Gbagbo, l’ex Chef de quitter pacifiquement le pouvoir.
Mais il est à craindre que cette dernière médiation ne connaisse le même sort que les précédentes. Car Mr Laurent Gbagbo a rejeté les conclusions du panel avant même qu'elles ne soient rendues publiques. D’ailleurs, il n'a pas jugé utile de se rendre a Addis Abeba a l'invitation de l'UA au contraire du Président Alassane OUATTARA, homme de paix qui a fait le déplacement.
Plutôt que de choisir la voie de la sagesse, Mr Laurent Gbagbo a opté pour la violence pour s'incruster au pouvoir, exposant la Côte d' Ivoire à une guerre civile qui ne manquera pas d'avoir des conséquences dramatiques sur toute la sous- région ouest africaine.
Mr Laurent Gbagbo a fait le chantage a la guerre civile pour justifier la confiscation au pouvoir. Nous sommes malheureusement entrain de nous y acheminer inexorablement. Chaque jour qui passe voit la Côte d'Ivoire s'enfoncer de plus en plus dans la guerre. L’ex chef de l'état ne s'interdit rien. Il tue et massacre à huit clos des populations civiles sans défense.
Le bilan des tueries est éloquent de la répression qui s’abat sur le peuple ivoirien. Il situe sur l’ampleur de la barbarie qui a cours désormais en Côte d' Ivoire.
On dénombre depuis le mois de décembre plus de cinq cent morts. Le décompte macabre pourrait être encore plus important.
Des crimes odieux ont été perpétrés contre des populations civiles aux mains nues qui ne demandent qu’à vivre en paix.
Qui ne se souvient du lâche assassinat de sept femmes lors d'une manifestation pacifique à Abobo il y a quelques jours par des soldats à la solde de l’ex Chef de l’Etat . Qui ne se souvient de l'enlèvement de trois enfants d'un homme d’affaires ivoirien et de l’émotion suscitée par la mort de l'un d’entre eux retrouvé criblé de balles...
Au déni de la démocratie, s'ajoute un délit de crimes graves contre l'humanité.
Force est de constater que Mr Laurent Gbagbo continue dans sa fuite en avant, comptant sur la lassitude de la communauté internationale.
Bien qu'affaibli grâce aux effets conjugués des sanctions individuelles et des mesures économiques et financières destinées à le priver de ressources qu'il détourne pour payer des mercenaires et s'acheter des armes, Laurent Gbagbo espère avoir le dernier mot.
Il a des raisons de le penser puisque les feux des projecteurs se sont détournés de la Côte d' Ivoire où se déroule une véritable tragédie et sont désormais braqués sur la Libye et le Japon.
De plus, les proclamations l'enjoignant à quitter le pouvoir ne sont pas suivies d'actes concrets.
Une certaine impuissance se fait jour et cela peut profiter au dictateur qui ensanglante la Côte
d' Ivoire.
La pire des choses qui nous guette c'est que, par l'inaction de la communauté internationale, une véritable guerre civile ne s'installe en Côte d' Ivoire.
Je voudrais avec gravité en appeler a la responsabilité de la communauté internationale pour mettre fin à l'imposture et au bain de sang. Il y a une urgence absolue à agir.
Agir rapidement pour protéger des vies humaines et des populations civiles sans défense.
Il faut se donner les moyens d'imposer la paix et permettre ainsi au Président de la république Alassane Ouattara, d' 'exercer son pouvoir et de mettre en œuvre son ambitieux projet pour la Côte d'ivoire, à savoir la réconciliation nationale, le redressement de notre pays, la relance économique, la résorption du chômage des jeunes.
A cet égard, deux pistes doivent être explorées, la première c’est la transformation du mandat de Nations Unies en Côte d’ivoire en mandat d’imposition de la paix. La seconde c’est une forte implication de la cour pénale internationale dès lors qu’il est établi que des crimes contre l’humanité ont été commis.
Enfin, avant qu’il ne soit trop tard la communauté internationale serait bien inspirée d’envisager un recours à la force légitime, comme cela avait été préconisé au mois de décembre 2010 par la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), pour faire respecter la souveraineté du peuple ivoirien.
Je vous remercie