Face au nombre grandissant de déplacés du Sud du pays qui arrivent à Bouaké, la société civile a décidé de mettre sur pied un comité d’accueil pour la prise en charge des frères et sœurs en détresse. Il va s’agir à travers ce comité de leur fournir des vivres et un toit. C’est ce qui ressort du point - presse, animé, dimanche dernier par Traoré Amody, l’un des responsables de la société civile de Bouaké. Celui-ci en a profité pour lancer un appel aux structures humanitaires et aux personnes de bonnes volontés afin qu’elles lui emboîtent le pas. Le conférencier, au regard de la situation qui prévaut en ce moment à Abidjan, n’a pas manqué d’appeler la communauté internationale à plus d’engagements sur le terrain, notamment à l’égard des populations civiles victimes d’exactions et de tueries par les partisans de Laurent Gbagbo. « Les populations sont aujourd’hui en train de fuir massivement les exactions et les tueries de Laurent Gbagbo. Il est temps que la communauté internationale intervienne rapidement pour installer Alassane Ouattara qu’elle reconnaît comme le président de la Côte d’Ivoire, pour éviter qu’une guerre civile n’éclate en Côte d’Ivoire », a déclaré l’orateur. En effet, pour Traoré Amody, contrairement à la situation libyenne où la communauté internationale a réagi rapidement à travers des frappes militaires contre le président libyen, Mouammar Kadhafi, pour avoir osé massacrer son peuple, elle semble faire preuve de laxisme en Côte d’Ivoire. « Alors que la situation en Côte d’Ivoire est pareille voire pire que celle de la Libye, la communauté internationale choisit de laisser de côté le recours à la force légitime contre M. Gbagbo », a décrié le conférencier.
Denis Koné à Bouaké
Denis Koné à Bouaké
