Le royaume de l’Indénié a commencé à accueillir son premier lot de déplacés. Et, si pour l’instant, l’heure n’est pas à la construction d’abris pour ces déplacés de guerre, le rythme avec lequel ces Abidjanais débarquent dans la cité royale pourrait accélérer ce processus.
Fuyant les atrocités dans la capitale économique, les populations abidjanaises tentent de trouver refuge dans les villes de l’intérieur du pays, abandonnant pour certains, les biens acquis après de durs labeurs. Dans la cité royale de l’Indénié pas un jour ne passe sans qu’on assiste à un déferlement de populations. Pour le moment, aucun site d’accueil n’a été créé. Les personnes qui arrivent rejoignent leurs familles, des amis ou des connaissances. « J’avais déjà 8 personnes, mais avec les conséquences de la crise post-électorale, nous sommes aujourd’hui 20 personnes. Ce n’est pas du tout facile », peste N.S, un fonctionnaire. Si le transport à l’aller coûte 3.500 Fcfa, ce n’est pas le cas au retour où il faut le double voire le triple soit entre 7.000 et 15.000 Fcfa. Les cars de transport quittent Abengourou vides et reviennent chargés. Même dans leur fuite, ces populations n’échappent pas aux humiliations et exactions des ‘’jeunes patriotes’’ qui ont dressé çà et là, des barrages. Ces jeunes, sous la menace de leurs armes, passent du contrôle des pièces d’identité, à la fouille des personnes et des véhicules. « Avant d’arriver à Adzopé, nous étions à un de ces nombreux barrages dressés par des jeunes. Bien que j’aie montré ma carte d’identité, j’ai déboursé 2000 F. avant de passer. Ces jeunes qui sentaient l’alcool m’avaient même demandé 5.000 F. C’est grâce à l’intervention du chauffeur que le montant a été revu à la baisse. Nous avions remarqué que ces derniers avaient ligoté et mis à poil un passager qui n’avait pas de pièces et qui s’exprimait approximativement en français. Il a été taxé d'être un rebelle », ajoute notre interlocuteur. Le flux migratoire de ces populations à Abengourou s'explique par le fait que cette zone fait de l'intégration pacifique des , son crédo. Pour le moment, aucune organisation non-gouvernementale (Ong), n'est venue au secours de ces déplacés qui, pour la plupart, manquent de moyens pour assurer leur quotidien, car ayant tout laissé derrière eux ou tout perdu.
Koffi Jean Luc à Abengourou
Fuyant les atrocités dans la capitale économique, les populations abidjanaises tentent de trouver refuge dans les villes de l’intérieur du pays, abandonnant pour certains, les biens acquis après de durs labeurs. Dans la cité royale de l’Indénié pas un jour ne passe sans qu’on assiste à un déferlement de populations. Pour le moment, aucun site d’accueil n’a été créé. Les personnes qui arrivent rejoignent leurs familles, des amis ou des connaissances. « J’avais déjà 8 personnes, mais avec les conséquences de la crise post-électorale, nous sommes aujourd’hui 20 personnes. Ce n’est pas du tout facile », peste N.S, un fonctionnaire. Si le transport à l’aller coûte 3.500 Fcfa, ce n’est pas le cas au retour où il faut le double voire le triple soit entre 7.000 et 15.000 Fcfa. Les cars de transport quittent Abengourou vides et reviennent chargés. Même dans leur fuite, ces populations n’échappent pas aux humiliations et exactions des ‘’jeunes patriotes’’ qui ont dressé çà et là, des barrages. Ces jeunes, sous la menace de leurs armes, passent du contrôle des pièces d’identité, à la fouille des personnes et des véhicules. « Avant d’arriver à Adzopé, nous étions à un de ces nombreux barrages dressés par des jeunes. Bien que j’aie montré ma carte d’identité, j’ai déboursé 2000 F. avant de passer. Ces jeunes qui sentaient l’alcool m’avaient même demandé 5.000 F. C’est grâce à l’intervention du chauffeur que le montant a été revu à la baisse. Nous avions remarqué que ces derniers avaient ligoté et mis à poil un passager qui n’avait pas de pièces et qui s’exprimait approximativement en français. Il a été taxé d'être un rebelle », ajoute notre interlocuteur. Le flux migratoire de ces populations à Abengourou s'explique par le fait que cette zone fait de l'intégration pacifique des , son crédo. Pour le moment, aucune organisation non-gouvernementale (Ong), n'est venue au secours de ces déplacés qui, pour la plupart, manquent de moyens pour assurer leur quotidien, car ayant tout laissé derrière eux ou tout perdu.
Koffi Jean Luc à Abengourou