Les populations ont été témoin de la corrélation entre l’arrêt de l’importation de médicaments et la tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Malgré sa défaite à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, l’ex-chef de l’Etat s’accroche au pouvoir, aidé de quelques cadres haineux et matérialistes. Ils imposent à tout le pays les sanctions de l’extérieur contre leur régime illégitime. Les Ivoiriens le savent, mais il n’est pas exagéré de le leur rappeler tant la désinformation et la manipulation se font bruyantes. Tout comme bien d’autres mesures de la communauté internationale, la décision de l’Union européenne d’interdire à ses bateaux l’accès aux ports ivoiriens, traduit un refus ferme de coopérer avec des dirigeants non-acceptés par un peuple. Depuis lors, aucun navire immatriculé dans le vieux continent n’a accosté à Abidjan ou à San-Pedro. Plusieurs types de produits sont donc touchés. Et, contrairement aux mensonges répandus par ceux qui sont sanctionnés pour leur refus de se plier au verdict des urnes, il ne s’agit pas d’un embargo sur les médicaments européens. L’Europe ne s’est jamais opposée à l’envoi de ses médicaments en Côte d’Ivoire. Elle a tout simplement décidé de ne plus laisser ses bateaux venir dans des ports encore contrôlés par un dictateur. En d’autres termes, si le clan Gbagbo le souhaite, il peut faire venir les médicaments européens en Côte d’Ivoire par ses propres moyens. Il peut aussi trouver des points d’approvisionnement ailleurs dans le monde. La vérité, c’est qu’il en est incapable. Le régime moribond de Gbagbo n’a pas la logistique nécessaire. La Côte d’Ivoire ne possède plus de navire marchand. Or, comme indiqué plus haut, 80% des produits pharmaceutiques et matériels médicaux sont transportés par voie maritime, et 20% par voie aérienne. Ensuite, à cause de l’isolement du système financier ivoirien consécutif au braquage de l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Bceao) par Gbagbo et ses collabos, les transactions sont devenues quasi-impossibles avec les fournisseurs extérieurs. Difficile d’acheter quoi que soit à qui que ce soit à l’étranger. Voici la vérité sur la pénurie de médicaments. Elle n’est ni une volonté de l’Europe de voir mourir les Ivoiriens, ni un martyre voulu par le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara. C’est le fruit de l’entêtement d’un clan qui, acculé, ne sait pas où donner de la tête. Pour voiler leur échec à faire importer des médicaments en l’absence des moyens habituels et en raison de leur isolement, les mauvais perdants du 28 novembre 2010 ont choisi la propagande. Leur tapage vise à émouvoir des âmes sensibles, et remonter le citoyen contre le camp adverse. Pour son salut, le peuple doit chasser du pouvoir ses vrais bourreaux et non compter sur un éventuel fléchissement des dirigeants européens. Les larmes de crocodiles du camp Lmp n’entameront jamais l’attachement de l’Occident au respect du verdict des urnes.
C.S.
C.S.