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Politique Publié le mercredi 23 mars 2011 | Le Temps

Séguéla / Wattao cherche combattants

© Le Temps Par DR
Encasernement des Forces nouvelles - Tournée de sensibilisation des FAFN dans le 4ème Groupement d’instruction
Lundi 31 Mai 2010. Korhogo. Les Forces Nouvelles vont procéder le 15 Juin 2010 à Korhogo, au regroupement puis à l`encasernement d’un premier contingent de 564 de leurs éléments. Photo: le commandant Ouattara Issiaka Wattao
Depuis quelques jours, les chefs de guerre présents dans le District d’Abidjan, ont regagné pour la plupart, les zones Centre nord et ouest (Cno). Pour certainement se mettre à l’abri de la puissance de feu des Fds-ci. Mais aussi, recruter de nouveaux combattants. Au nombre de ceux-ci, Issiaka Ouattara, alias Wattao qui est depuis quelques jours, en tournée de mobilisation de ses hommes, dans la zone de Séguéla. Ce, après les revers cinglants subis dans les combats qui les ont opposés aux Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds). Dans le District d’Abidjan où les bandes armées et les mercenaires soutenus par l’Onuci, ont été mis en déroute. A l’étape de Séguéla, le chef de guerre est venu selon notre source, «voir la chefferie traditionnelle, pour donner leurs enfants pour aller attaquer le front ouest notamment Daloa, Issia et Gagnoa». Au cours de la réunion qui a eu lieu sous l’appâtame du chef de village, Diomandé Megbema, le dimanche et le lundi derniers, il a demandé aux chefs de familles de donner leurs enfants selon ses propres termes pour «libérer la Côte d’Ivoire». Pendant ce temps, wattao et ses hommes distribuent des armes et grenades aux jeunes Maliens et Guinéens qui se disent prêts à aller au front. Mais, la requête des envoyés de Ouattara ne semble pas prendre au sein des notables. En tout cas, le chef Diomandé lors de la rencontre n’a non seulement pas du tout mâché ses mots mais n’a pas été tendre lorsqu’il dit en substance «En 2002, vous avez demandé de donner nos enfants. Ce que nous avons fait. Ceux que vous nous avez envoyés ici, nous maltraitent et nous mènent la vie dure. Ils sont dans le trafic du cacao et de l’anacarde. Ils se sont achetés de grosses motos et nous arrachent nos femmes. Nous sommes tous fatigués de cette affaire. Si vous ne pouvez pas, laissez tomber…» Une position qui a été largement partagée par plusieurs têtes couronnées qui ont participé aux deux réunions.

Elysée Koffi
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